Articles de djerbavacances

PETITE INFO / L'eloge du desert livre de Blanche de Richemont

Par Le 27/04/2007

si vous souhaitez l'acheter c'est le moment ,
copiez collez si le lien ne fonctionne pas
http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/2750900050/l-eloge-du-desert-blanche-de-richemont.htm?donnee_appel=QNIHN&ts=1&id=273531177088760

5% de reduction avec alapage qui vous offre jusqu'au 1er mai les frais de ports...

PETITE INFO / L'eloge du desert livre de Blanche de Richemont

Par Le 27/04/2007

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PAGE18/ TABOYE et ses ecoles ,entre Gao et Bourem

Par Le 27/04/2007

Le voyage de retour vers Taboye a été très rapide ,en ligne droite une petite heure mais nous n'avons pas eu la chance comme Maximillian ,les "club des 3 med" et family team de poursuivre des gazelles, en fait nous n'avons qu'entrevu au loin lorsque nous revenions le jeune berger un petit fennec qui a filé comme le vent en nous apercevant .Au pied d'une dune nous nous sommes arrêtés un moment pour profiter une dernière fois du désert , de son sable doux ....

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Dès notre arrivée , Ibrahim nous propose d'aller visiter l'école des sables . C'est un bâtiment unique en banco qui regroupe les 3 classes , les salles sont petites , les murs de pisé y conservent la fraîcheur et les fenêtres sans vitres bien sûr sont occultés par des planches de bois . Pendant que la caravane va filmer d'un coté , Maximilian m'entraîne vers une autre salle de classe . Sur un tableau noir l'institutrice , une songhoi , avec application , écrit quelques mots . A notre entrée les jeunes enfants se lèvent et nous prenons place parmi eux . Une gravure est accrochée sur le mur , avec sa baguette l'institutrice désigne un dessin . Que fait le petit garçon? Tous les doigts se lèvent ... Elevés aux campements ils ont appris avec leur tribu le Tamasheq , langue des touareg , si leur maman est suffisamment instruite elle a dessiné sur le sable la calligraphie des lettres de l'alaphabet tifinagh . Venir à l'école , c'est laisser sa famille pendant de longues semaines , mais aussi découvrir une nouvelle langue , un nouvel univers : des crayons , des cahiers , des livres . Et avec cette institutrice , pas question de parler le Tamacheq qui est une langue inconnue pour elle , autant que le Songhoi peut l'être pour les petits touareg .
Un petit oiseau volette de poutre en poutre , ni l'enfant ni le petit oiseau ne se sentent perturbés par la présence de l'autre ; au dessus du tableau Ibrahim qui vient d'entrer dans la salle nous montre les dessins que l'on trouve dans nos maternelles : un rond jaune , un carré bleu , une étoile verte ...Sa methode pour que les enfants apprennent à reconnaitre les sons est innovante par rapport à nos méthodes . Il sait que l'enfant enregistre l'image comme le son ...aux états unis depuis une vingtaine d'année il existe une université pour les bébés (oui oui vous avez bien lu ) qui préconise de faire connaître à l'enfant en même temps que le dessin du mot , sa calligraphie si vous préférez, le dessin de ce que dont on parle : le chat , le chien , le jardin. Ibrahim a adapté la méthode utilisée pour les personnes sourdes ou mal entendantes , on dessine avec les doigts la lettre ou le son que l'enfant doit prononcer ...il enregistre les 3 choses en même temps : l'ecriture , ce qui parvient à son oreille , et le geste . L'instituteur sans prononcer lui même le mot peut ainsi les aider en bougeant seulement ses doigts . La méthode me semble interessante ,mais est elle réellement appliquée ou ne reste t'elle que dans les projets d'Ibrahim ? car quelques jours plus tard , en bavardant avec mon ami Abdoulaye , instituteur dans une école Songhoi , j'apprendrai que les livres sont fournis pas l'état , que donc le programme devrait être le même partout .
Justement , une des salles du bâtiment , beaucoup plus grande que les autres , accueille les enfants et un instituteur de l'ecole publique de Taboye . L'instituteur , dont une fois de plus j'admire la belle écriture et un texte sans erreurs orthographiques (quel plaisir de trouver en Afrique des personnes qui manient le français sans faute! ) nous explique qu'il s'occupe de 60 enfants de plusieurs niveaux. Une classe de 120 élèves a été partagée en 2 mais l' école publique ne pouvant les héberger ,ils se sont retrouvés à l'école des sables située non loin .
Vous imaginez 60 enfants dans la même classe ,et lorsque nous y pénétrons aucun bruit , chacun s'occupe de son travail . L'instituteur a organisé ses tables par niveau , pendant que les uns font une chose les autres en font une autre. Malgré leur nombre les resultats scolaires sont , d'après ce que j'ai appris plus tard , car pendant cette journée je n'ai malheureusement eu aucune possibilité de parler en tête à tête avec les instituteurs, leur niveau scolaire est bien plus élévé que celui des enfants Touareg .

Les jeunes institutrices qui ont fait le stage à Taboye m'ont donné quelques précisions à leur retour en France , j'espère que "les 3i" pourront nous raconter encore plus en détails ces journées qu'elles ont partagées avec les enfants . mais pour l'instant je peux déjà vous dire qu'iL y a 5 classes , mais les niveaux entre les classes sont très différents comme à l' intérieur des classes d'ailleurs. Certains élèves savent lire d'autres non , certains savent écrire lisiblement et d'autes ne savent pas comment utiliser le cahier... Et ceci même en 5 ème année ...En 1ere et 2è ils sont 12 enfants, en 3è et 4è 17, et en 5è, 9 inscrits mais 7 présents. Les horaires sont très libres. Les enfants peuvent être à l'école entre 8h et 9h.
Nous nous commencions à 9h00 jusqu'à 12h00. L'après-midi c'est de 15h00 à 17h00.. m'ont elles expliqué ,car il est toujours difficile de commencer plus tot et d'être interrompu à chaque arrivée...je n'ai pas bien compris ,car si c'est un pensionnat ils devraient être là au même moment!?

Alors que nous retournions au pensionnat pour voir l'avancement des travaux dans la bibliothèque l'infirmière Carole /Maryam allait au dispensaire pour rencontrer l'infirmier à propos des médicaments .Il etait prévu que la "caravane" laisse des cantines de médicaments à Taboye ,mais il était nécessaire que cela soit géré par un officiel de la santé .
Le repas de milieu de journée pris en commun, réunit à nouveau tout le groupe sous notre tente ...

17H ,nous traversons Arnaud et moi le village encore très calme à cette heure. Quelques poules se promènent en liberté , des hommes sont assis à l'ombre ,bavardant , des femmes vaquent à leurs occupations ou parlent avec quelque voisine sur le pas de leur "tente" ...Si les enfants aussitôt prennent la pause lorsqu'il me voit l'appareil photo à la main , les femmes d'un geste me prient de passer mon chemin . Comment leur en vouloir? Même si l'oeil du photographe a aimé la grâce d'un geste ou la beauté d'un visage , a été touché par la profondeur d'un regard , a admiré une mosaique de couleurs ou simplement a souhaité figer l'émotion d'un moment comment cette jolie Songhai peut elle imaginer que ce n'est pas de l'indiscrétion , de la curiosité , du voyeurisme ... accepterions nous d'être immortalisés sur une pellicule juste pour le cahier de souvenir d'un inconnu. ....

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PAGE18/ TABOYE et ses ecoles ,entre Gao et Bourem

Par Le 27/04/2007

Le voyage de retour vers Taboye a été très rapide ,en ligne droite une petite heure mais nous n'avons pas eu la chance comme Maximillian ,les "club des 3 med" et family team de poursuivre des gazelles, en fait nous n'avons qu'entrevu au loin lorsque nous revenions le jeune berger un petit fennec qui a filé comme le vent en nous apercevant .Au pied d'une dune nous nous sommes arrêtés un moment pour profiter une dernière fois du désert , de son sable doux ....

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Dès notre arrivée , Ibrahim nous propose d'aller visiter l'école des sables . C'est un bâtiment unique en banco qui regroupe les 3 classes , les salles sont petites , les murs de pisé y conservent la fraîcheur et les fenêtres sans vitres bien sûr sont occultés par des planches de bois . Pendant que la caravane va filmer d'un coté , Maximilian m'entraîne vers une autre salle de classe . Sur un tableau noir l'institutrice , une songhoi , avec application , écrit quelques mots . A notre entrée les jeunes enfants se lèvent et nous prenons place parmi eux . Une gravure est accrochée sur le mur , avec sa baguette l'institutrice désigne un dessin . Que fait le petit garçon? Tous les doigts se lèvent ... Elevés aux campements ils ont appris avec leur tribu le Tamasheq , langue des touareg , si leur maman est suffisamment instruite elle a dessiné sur le sable la calligraphie des lettres de l'alaphabet tifinagh . Venir à l'école , c'est laisser sa famille pendant de longues semaines , mais aussi découvrir une nouvelle langue , un nouvel univers : des crayons , des cahiers , des livres . Et avec cette institutrice , pas question de parler le Tamacheq qui est une langue inconnue pour elle , autant que le Songhoi peut l'être pour les petits touareg .
Un petit oiseau volette de poutre en poutre , ni l'enfant ni le petit oiseau ne se sentent perturbés par la présence de l'autre ; au dessus du tableau Ibrahim qui vient d'entrer dans la salle nous montre les dessins que l'on trouve dans nos maternelles : un rond jaune , un carré bleu , une étoile verte ...Sa methode pour que les enfants apprennent à reconnaitre les sons est innovante par rapport à nos méthodes . Il sait que l'enfant enregistre l'image comme le son ...aux états unis depuis une vingtaine d'année il existe une université pour les bébés (oui oui vous avez bien lu ) qui préconise de faire connaître à l'enfant en même temps que le dessin du mot , sa calligraphie si vous préférez, le dessin de ce que dont on parle : le chat , le chien , le jardin. Ibrahim a adapté la méthode utilisée pour les personnes sourdes ou mal entendantes , on dessine avec les doigts la lettre ou le son que l'enfant doit prononcer ...il enregistre les 3 choses en même temps : l'ecriture , ce qui parvient à son oreille , et le geste . L'instituteur sans prononcer lui même le mot peut ainsi les aider en bougeant seulement ses doigts . La méthode me semble interessante ,mais est elle réellement appliquée ou ne reste t'elle que dans les projets d'Ibrahim ? car quelques jours plus tard , en bavardant avec mon ami Abdoulaye , instituteur dans une école Songhoi , j'apprendrai que les livres sont fournis pas l'état , que donc le programme devrait être le même partout .
Justement , une des salles du bâtiment , beaucoup plus grande que les autres , accueille les enfants et un instituteur de l'ecole publique de Taboye . L'instituteur , dont une fois de plus j'admire la belle écriture et un texte sans erreurs orthographiques (quel plaisir de trouver en Afrique des personnes qui manient le français sans faute! ) nous explique qu'il s'occupe de 60 enfants de plusieurs niveaux. Une classe de 120 élèves a été partagée en 2 mais l' école publique ne pouvant les héberger ,ils se sont retrouvés à l'école des sables située non loin .
Vous imaginez 60 enfants dans la même classe ,et lorsque nous y pénétrons aucun bruit , chacun s'occupe de son travail . L'instituteur a organisé ses tables par niveau , pendant que les uns font une chose les autres en font une autre. Malgré leur nombre les resultats scolaires sont , d'après ce que j'ai appris plus tard , car pendant cette journée je n'ai malheureusement eu aucune possibilité de parler en tête à tête avec les instituteurs, leur niveau scolaire est bien plus élévé que celui des enfants Touareg .

Les jeunes institutrices qui ont fait le stage à Taboye m'ont donné quelques précisions à leur retour en France , j'espère que "les 3i" pourront nous raconter encore plus en détails ces journées qu'elles ont partagées avec les enfants . mais pour l'instant je peux déjà vous dire qu'iL y a 5 classes , mais les niveaux entre les classes sont très différents comme à l' intérieur des classes d'ailleurs. Certains élèves savent lire d'autres non , certains savent écrire lisiblement et d'autes ne savent pas comment utiliser le cahier... Et ceci même en 5 ème année ...En 1ere et 2è ils sont 12 enfants, en 3è et 4è 17, et en 5è, 9 inscrits mais 7 présents. Les horaires sont très libres. Les enfants peuvent être à l'école entre 8h et 9h.
Nous nous commencions à 9h00 jusqu'à 12h00. L'après-midi c'est de 15h00 à 17h00.. m'ont elles expliqué ,car il est toujours difficile de commencer plus tot et d'être interrompu à chaque arrivée...je n'ai pas bien compris ,car si c'est un pensionnat ils devraient être là au même moment!?

Alors que nous retournions au pensionnat pour voir l'avancement des travaux dans la bibliothèque l'infirmière Carole /Maryam allait au dispensaire pour rencontrer l'infirmier à propos des médicaments .Il etait prévu que la "caravane" laisse des cantines de médicaments à Taboye ,mais il était nécessaire que cela soit géré par un officiel de la santé .
Le repas de milieu de journée pris en commun, réunit à nouveau tout le groupe sous notre tente ...

17H ,nous traversons Arnaud et moi le village encore très calme à cette heure. Quelques poules se promènent en liberté , des hommes sont assis à l'ombre ,bavardant , des femmes vaquent à leurs occupations ou parlent avec quelque voisine sur le pas de leur "tente" ...Si les enfants aussitôt prennent la pause lorsqu'il me voit l'appareil photo à la main , les femmes d'un geste me prient de passer mon chemin . Comment leur en vouloir? Même si l'oeil du photographe a aimé la grâce d'un geste ou la beauté d'un visage , a été touché par la profondeur d'un regard , a admiré une mosaique de couleurs ou simplement a souhaité figer l'émotion d'un moment comment cette jolie Songhai peut elle imaginer que ce n'est pas de l'indiscrétion , de la curiosité , du voyeurisme ... accepterions nous d'être immortalisés sur une pellicule juste pour le cahier de souvenir d'un inconnu. ....

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PAGE 17/ DERNIER MATIN AU CAMPEMENT TOUAREG

Par Le 26/04/2007

Cette nuit plusieurs fois déjà , les chiens ont aboyé , un animal probablement rode non loin du campement. Malgré l'heure avancée de la nuit je me glisse hors de la tente , la pleine lune qui jette une lumière blafarde sur le paysage me permet de voir le manège des chiens . Comme ils avaient réagis envers moi la première fois ils agissent de conserve pour faire fuir l'intrus. Et de fait après 2 ou 3 "messages " le silence retombe sur le désert . Chez nous on dit " bavard comme une pie " je découvre qu'ici ce doit etre" volubile comme une chève "! Mais ce soir peut être parce qu'elles se sentent protégées par les sloughi tout est calme alors que la nuit dernière le troupeau n'a pas cessé de s'agiter , ou alors êtes-ce simplement le vent ,les chevaux sentent d'avance la venue des tempêtes pourquoi pas les chèvres ! ... Vendredi matin jour du départ vers Taboye , c'est le moment où jamais de prendre des photos . L'objectif est bloqué par le sable...tant pis je tire dessus pour le décoincer ... La luminosité n'est pas assez bonne pour filmer les 3 sloughi mais je ne peux détacher mes yeux de leurs ébats , les mêmes jeux que tous les chiens du monde mais leur grâce ,m'oblige à les regarder . Le soleil vient de se lever ,il a du mal à traverser les nuages de sable qui filtrent la lumiere , et la clarté diffuse devra attendre un bon moment avant qu'elle ne se transforme en un disque d'or .

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Déjà dans le campement certains touareg s'affairent tandis que quelques autres se glissent paresseusement hors de leurs couvertures posées à même le sol. . Le feu crépite , jette ses flammes vers le ciel encore pâle , ma conteuse d'un soir s'y réchauffe pendant qu'un peu plus loin un touareg fend du bois avec cette hache très "couleur locale" que l'on trouve sous la tente de tout le monde dans la région...

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Deux autres hommes dépecent une chèvre qu'ils viennent d' égorger, en ayant soin de ne pas abîmer la peau. Une fois tannée elle sera échangée contre des denrées nécessaires à la vie : sucre, sel pour les bêtes, mil , thé ...le targui nomade n'a que ses chèvres et moutons pour le troc .
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Un touareg , dans une bassine de fer blanc mélange farine ,eau .... je sens que pour notre départ nous aurons , au lieu de confiture et pain un rien rassis apporté de Gao dans nos "provisions de Bouche" par Mossa , un petit déjeuner local avec du pain de sable! Il pétrit longuement la pâte , puis lorsque le sable lui parait suffisamment chaud il repousse les braises , creuse une cavité dans le sable de la taille de la pâte qu'il dépose au fond; il recouvre du sable et des braises , dans quelques minutes il retirera le tout pour faire cuire l'autre coté du pain et dans une demie heure le pain sera cuit à souhait. Un pain sans levain fait juste d'eau de farine et d'un peu de sel mais d'une saveur délicieuse .

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Ici tout est simple et pourtant agréable à déguster.Les pâtes au fromage de chèvre ,par exemple ,certains occidentaux trouveront peut être que le goût en est fade , il est subtil à mon avis. Et si vous voulez un petit "en cas" original essayez les dattes pilées au fromage de chèvre sec....
Les jeunes chevreaux pressés l'un contre l'autre pendant la nuit commencent à remuer dans les rayons tiède du soleil je m'approche d'eux et je suis surprise de constater qu'aujourd'hui le plus beau des sloughi , accepte ma présence . Doucement , avec précaution je me dirige vers lui , il s'asseoit indifférent dans une attitude majestueuse .Une photo suffira , à quoi servirait que je le caresse , ici les chiens sont là pour travailler , je n'ai vu aucun geste d'affection envers ces chiens alors que je n'ai pu m' empêcher de caliner les petits chevreaux .
j'avais pourtant entendu dire que pour les touareg le chien , alors que la religion musulmane habituellement ne permet pas de liens privilégiés avec un chien, ont un grand respect pour cet animal . Ils le choient , le caline , l'animal dort sous la tente avec son maitre et parfois même mange le premier...
Le campement ici est il différent dans ces habitudes ou les reportages et films que j'ai vu étaient de belles fables?
Ici les chiens ne recoivent aucune geste d'amitié ou même de merci ,ils sont là uniquement pour garder le troupeau ,ils dorment avec les animaux et s'ils ont faim ils doivent chasser ...pauvres bêtes ,je comprends mieux pourquoi ils sont si maigres ,mais avec cette découverte je perdrai mes illusions sur" Le" Touareg respectueux de ceux dont il a besoin... heureusement tous ne sont pas semblables.

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Le troupeau s' éloigne avec le berger , dans ce camp le berger est un touareg aussi long et sec que le baton qu'il tient dans la main ...les chiens après un dernier regard vers le camp s'eloignent eux aussi vers leur travail quotidien .. . Le thé du matin coule dans les verres ...les caravaniers se réveillent ....dans un moment il sera temps de s'engouffrer dans les voitures le vent emportera nos adieux .

PAGE 17/ DERNIER MATIN AU CAMPEMENT TOUAREG

Par Le 26/04/2007

Cette nuit plusieurs fois déjà , les chiens ont aboyé , un animal probablement rode non loin du campement. Malgré l'heure avancée de la nuit je me glisse hors de la tente , la pleine lune qui jette une lumière blafarde sur le paysage me permet de voir le manège des chiens . Comme ils avaient réagis envers moi la première fois ils agissent de conserve pour faire fuir l'intrus. Et de fait après 2 ou 3 "messages " le silence retombe sur le désert . Chez nous on dit " bavard comme une pie " je découvre qu'ici ce doit etre" volubile comme une chève "! Mais ce soir peut être parce qu'elles se sentent protégées par les sloughi tout est calme alors que la nuit dernière le troupeau n'a pas cessé de s'agiter , ou alors êtes-ce simplement le vent ,les chevaux sentent d'avance la venue des tempêtes pourquoi pas les chèvres ! ... Vendredi matin jour du départ vers Taboye , c'est le moment où jamais de prendre des photos . L'objectif est bloqué par le sable...tant pis je tire dessus pour le décoincer ... La luminosité n'est pas assez bonne pour filmer les 3 sloughi mais je ne peux détacher mes yeux de leurs ébats , les mêmes jeux que tous les chiens du monde mais leur grâce ,m'oblige à les regarder . Le soleil vient de se lever ,il a du mal à traverser les nuages de sable qui filtrent la lumiere , et la clarté diffuse devra attendre un bon moment avant qu'elle ne se transforme en un disque d'or .

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Déjà dans le campement certains touareg s'affairent tandis que quelques autres se glissent paresseusement hors de leurs couvertures posées à même le sol. . Le feu crépite , jette ses flammes vers le ciel encore pâle , ma conteuse d'un soir s'y réchauffe pendant qu'un peu plus loin un touareg fend du bois avec cette hache très "couleur locale" que l'on trouve sous la tente de tout le monde dans la région...

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Deux autres hommes dépecent une chèvre qu'ils viennent d' égorger, en ayant soin de ne pas abîmer la peau. Une fois tannée elle sera échangée contre des denrées nécessaires à la vie : sucre, sel pour les bêtes, mil , thé ...le targui nomade n'a que ses chèvres et moutons pour le troc .
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Un touareg , dans une bassine de fer blanc mélange farine ,eau .... je sens que pour notre départ nous aurons , au lieu de confiture et pain un rien rassis apporté de Gao dans nos "provisions de Bouche" par Mossa , un petit déjeuner local avec du pain de sable! Il pétrit longuement la pâte , puis lorsque le sable lui parait suffisamment chaud il repousse les braises , creuse une cavité dans le sable de la taille de la pâte qu'il dépose au fond; il recouvre du sable et des braises , dans quelques minutes il retirera le tout pour faire cuire l'autre coté du pain et dans une demie heure le pain sera cuit à souhait. Un pain sans levain fait juste d'eau de farine et d'un peu de sel mais d'une saveur délicieuse .

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Ici tout est simple et pourtant agréable à déguster.Les pâtes au fromage de chèvre ,par exemple ,certains occidentaux trouveront peut être que le goût en est fade , il est subtil à mon avis. Et si vous voulez un petit "en cas" original essayez les dattes pilées au fromage de chèvre sec....
Les jeunes chevreaux pressés l'un contre l'autre pendant la nuit commencent à remuer dans les rayons tiède du soleil je m'approche d'eux et je suis surprise de constater qu'aujourd'hui le plus beau des sloughi , accepte ma présence . Doucement , avec précaution je me dirige vers lui , il s'asseoit indifférent dans une attitude majestueuse .Une photo suffira , à quoi servirait que je le caresse , ici les chiens sont là pour travailler , je n'ai vu aucun geste d'affection envers ces chiens alors que je n'ai pu m' empêcher de caliner les petits chevreaux .
j'avais pourtant entendu dire que pour les touareg le chien , alors que la religion musulmane habituellement ne permet pas de liens privilégiés avec un chien, ont un grand respect pour cet animal . Ils le choient , le caline , l'animal dort sous la tente avec son maitre et parfois même mange le premier...
Le campement ici est il différent dans ces habitudes ou les reportages et films que j'ai vu étaient de belles fables?
Ici les chiens ne recoivent aucune geste d'amitié ou même de merci ,ils sont là uniquement pour garder le troupeau ,ils dorment avec les animaux et s'ils ont faim ils doivent chasser ...pauvres bêtes ,je comprends mieux pourquoi ils sont si maigres ,mais avec cette découverte je perdrai mes illusions sur" Le" Touareg respectueux de ceux dont il a besoin... heureusement tous ne sont pas semblables.

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Le troupeau s' éloigne avec le berger , dans ce camp le berger est un touareg aussi long et sec que le baton qu'il tient dans la main ...les chiens après un dernier regard vers le camp s'eloignent eux aussi vers leur travail quotidien .. . Le thé du matin coule dans les verres ...les caravaniers se réveillent ....dans un moment il sera temps de s'engouffrer dans les voitures le vent emportera nos adieux .

MALI EN IMAGES

Par Le 26/04/2007

VOUS LES AVEZ PEUT ETRE REGARD2ES DANS LE DIAPORAMA

http://www.blogs-de-voyage.fr/explore/popular/7days/images

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951bf904980021945b67d0f8bc1c8085.jpg

un troupeau dans la rue principale de Gao ou sur le bord du Niger

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quelques portraits et personnes
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MALI EN IMAGES

Par Le 26/04/2007

VOUS LES AVEZ PEUT ETRE REGARD2ES DANS LE DIAPORAMA

http://www.blogs-de-voyage.fr/explore/popular/7days/images

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un troupeau dans la rue principale de Gao ou sur le bord du Niger

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quelques portraits et personnes
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PAGE 16 / L' HARMATTAN , VENT DU DESERT

Par Le 25/04/2007

Nous sommes désoeuvrés . Le temps passe ...paasse...paaasse ...paaaasssseee !!! Le vent ne faiblit pas , et chacun à l'abri sous les tentes combat l'ennui comme il peut , mais l'inaction commence franchement à peser ! Impossible même de songer à prendre des notes sur ce que nous avons fait , le vent petit effronté se faufile et s'en donne à coeur joie en essayant même d'arracher les pages de mon cahier ! l'abri touareg protège bien du soleil mais peu du vent qui glisse , s'insinue entre les peaux tendues sur les piquets , un claquement sec et régulier accompagne ses manoeuvres pour nous envahir et de fait il a largement la place car dix bons centimètres les séparent du sol tandis que devant , à l'opposé , par le côté largement ouvert ce petit chenapan en tourbillonnant se jette à l'assaut de tout ce qu'il trouve . En sortant je découvrirai d'ailleurs sous le transit garé une superbe oeuvre de la nature ressemblant aux rifs marocains , mais en miniature . Un après midi aura suffit .

Je suis tentée d'aller rejoindre les "amis de la caravane" mais je risque de tomber lors d'un énième débat et puis franchement la fumée de "cigarettes" même en plein désert cela me dérange . Dommage , j'apprendrai par la suite que mon guide Mossa les a rejoint et leur a dévoilé un peu l'histoire de la communauté Touareg depuis les années 1990 . Il faudra que je me contente de ce que les médias m'ont appris , avec tous les "ont dit " que cela peut comporter , mais je ne désespère pas qu'avant la fin du séjour il réponde enfin à mes questions ....on peut toujours rêver . Mais ce n'est pas comme à la télévision où les programmes sont rediffusés : ici raté c'est raté ...

Ce matin , Carole a été baptisée dans la religion musulmane , nous devrons nous habituer à son nouveau prénom: Maryam. Bien sûr pour l' état civil elle restera Carole ! Nous avons partagé un morceau du foie de l'animal qui a été tué pour l'occasion mais probablement parce que nous sommes chrétiens , nous n'y avons pas été conviés ...

Il est près de 16h lorsqu'enfin il a un peu de mouvement dans le camp . Dès que j'entends Mossa dire qu'il raccompagne Aboudakrim dans son campement , peu éloigné d'ici , nous sautons sur l'occasion et nous engouffrons ,Arnaud et moi , dans le 4X4 . Bien entendu , comme à l'accoutumé , les bras des amis sont nécessaires pour démarrer , d'ailleurs le véhicule aujourd'hui se fait encore plus capricieux que ces jours derniers.

Finalement le désert se ressemble sans se ressembler , nous reconnaissons l'endroit où nous avons bifurqué ce matin pour aller au puits . Le campement après un moment s'étale devant nous . Il est plus grand que celui de la famille de Moussa . Les tentes sont plus nombreuses , le troupeau est constitué de chèvres mais aussi de moutons qui courent dans tous les sens . Nous restons dans la voiture pour ne pas nous imposer mais cordialement le chef du campement vient à notre rencontre pour nous saluer . Au loin je vois quelques femmes qui déambulent devant leur tentes , grandes , élancées elles ont un port de reines...elles me semblent d'ailleurs beaucoup plus grandes que celles que nous avons côtoyées au campement ...mais elles sont bien trop loin pour que je puisse distinguer les traits de leurs visages . L'image d'épinal ne peut pas s'appliquer ici ,les Kel Tamacheq ,les touareg comme nous les appelons , ne se ressemblent pas : Mossa a des mains longues et fines , et son visage est mince ,les pommettes hautes , totalement différent de celui de Moussa.

Pour le voyage de retour nous aurons un nouveau passager à bord ,un jeune berger , Peul je pense .J'aurais apprécié qu'il me dise quelques mots sur sa vie , mais l'aurait il pu! de toutes manières nous ne parlons pas la même langue et ce plaisir nous est interdit . Il est adorablement mignon , il ressemble à ces magnifiques portraits que l'on trouve au hasard d'un diaporama ou d'un carnet de voyage . Il est tout timide dans son coin et je ne me sens pas le droit de le photographier ...

Le soir , nouvelle réunion de la caravane mais comme elle se tient juste après le repas auquel nous a convié le père de Moussa ,j'en entend sans l'avoir souhaité une partie , puis, je m'éclipse sous l'excuse d'être fatiguée. J'ai toujours entendu que les Touareg prenaient n'importe quelle excuse pour chanter et jouer de la musique ,nous devons être dans le seul campement qui n'apprécie pas la musique ! nous ne participerons pas à cette grande fête avec chants ,et musique dont nous avait parlé Moussa.

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PAGE 16 / L' HARMATTAN , VENT DU DESERT

Par Le 25/04/2007

Nous sommes désoeuvrés . Le temps passe ...paasse...paaasse ...paaaasssseee !!! Le vent ne faiblit pas , et chacun à l'abri sous les tentes combat l'ennui comme il peut , mais l'inaction commence franchement à peser ! Impossible même de songer à prendre des notes sur ce que nous avons fait , le vent petit effronté se faufile et s'en donne à coeur joie en essayant même d'arracher les pages de mon cahier ! l'abri touareg protège bien du soleil mais peu du vent qui glisse , s'insinue entre les peaux tendues sur les piquets , un claquement sec et régulier accompagne ses manoeuvres pour nous envahir et de fait il a largement la place car dix bons centimètres les séparent du sol tandis que devant , à l'opposé , par le côté largement ouvert ce petit chenapan en tourbillonnant se jette à l'assaut de tout ce qu'il trouve . En sortant je découvrirai d'ailleurs sous le transit garé une superbe oeuvre de la nature ressemblant aux rifs marocains , mais en miniature . Un après midi aura suffit .

Je suis tentée d'aller rejoindre les "amis de la caravane" mais je risque de tomber lors d'un énième débat et puis franchement la fumée de "cigarettes" même en plein désert cela me dérange . Dommage , j'apprendrai par la suite que mon guide Mossa les a rejoint et leur a dévoilé un peu l'histoire de la communauté Touareg depuis les années 1990 . Il faudra que je me contente de ce que les médias m'ont appris , avec tous les "ont dit " que cela peut comporter , mais je ne désespère pas qu'avant la fin du séjour il réponde enfin à mes questions ....on peut toujours rêver . Mais ce n'est pas comme à la télévision où les programmes sont rediffusés : ici raté c'est raté ...

Ce matin , Carole a été baptisée dans la religion musulmane , nous devrons nous habituer à son nouveau prénom: Maryam. Bien sûr pour l' état civil elle restera Carole ! Nous avons partagé un morceau du foie de l'animal qui a été tué pour l'occasion mais probablement parce que nous sommes chrétiens , nous n'y avons pas été conviés ...

Il est près de 16h lorsqu'enfin il a un peu de mouvement dans le camp . Dès que j'entends Mossa dire qu'il raccompagne Aboudakrim dans son campement , peu éloigné d'ici , nous sautons sur l'occasion et nous engouffrons ,Arnaud et moi , dans le 4X4 . Bien entendu , comme à l'accoutumé , les bras des amis sont nécessaires pour démarrer , d'ailleurs le véhicule aujourd'hui se fait encore plus capricieux que ces jours derniers.

Finalement le désert se ressemble sans se ressembler , nous reconnaissons l'endroit où nous avons bifurqué ce matin pour aller au puits . Le campement après un moment s'étale devant nous . Il est plus grand que celui de la famille de Moussa . Les tentes sont plus nombreuses , le troupeau est constitué de chèvres mais aussi de moutons qui courent dans tous les sens . Nous restons dans la voiture pour ne pas nous imposer mais cordialement le chef du campement vient à notre rencontre pour nous saluer . Au loin je vois quelques femmes qui déambulent devant leur tentes , grandes , élancées elles ont un port de reines...elles me semblent d'ailleurs beaucoup plus grandes que celles que nous avons côtoyées au campement ...mais elles sont bien trop loin pour que je puisse distinguer les traits de leurs visages . L'image d'épinal ne peut pas s'appliquer ici ,les Kel Tamacheq ,les touareg comme nous les appelons , ne se ressemblent pas : Mossa a des mains longues et fines , et son visage est mince ,les pommettes hautes , totalement différent de celui de Moussa.

Pour le voyage de retour nous aurons un nouveau passager à bord ,un jeune berger , Peul je pense .J'aurais apprécié qu'il me dise quelques mots sur sa vie , mais l'aurait il pu! de toutes manières nous ne parlons pas la même langue et ce plaisir nous est interdit . Il est adorablement mignon , il ressemble à ces magnifiques portraits que l'on trouve au hasard d'un diaporama ou d'un carnet de voyage . Il est tout timide dans son coin et je ne me sens pas le droit de le photographier ...

Le soir , nouvelle réunion de la caravane mais comme elle se tient juste après le repas auquel nous a convié le père de Moussa ,j'en entend sans l'avoir souhaité une partie , puis, je m'éclipse sous l'excuse d'être fatiguée. J'ai toujours entendu que les Touareg prenaient n'importe quelle excuse pour chanter et jouer de la musique ,nous devons être dans le seul campement qui n'apprécie pas la musique ! nous ne participerons pas à cette grande fête avec chants ,et musique dont nous avait parlé Moussa.

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PAGE 15 /LE PUITS DU CAMPEMENT N'TAMAT

Par Le 25/04/2007

Pas d'appel du muezzin ,mais ce matin encore je suis levée avant le soleil ,j'espère bien profiter de tout ce que nous n'avons pas pu faire hier ...et de fait lorsque le départ est donné pour aller au puits je les accompagne ...nous avons la chance d'avoir les véhicules nous ne devrons pas y aller à pied et les ânes pourront se reposer ,nous les retrouverons , non loin du puits . Le vent qui hier soufflait déjà fort , aujourd'hui a redoublé de puissance et nous sommes entrain d'essuyer une tempête ...les appareils photos sont grippés , nos yeux nous piquent , finalement ce sont les hommes ici qui ont le plus de chance car le chèche protège et de la chaleur et des piqûres du sable ! Le voile des femme Touareg , moins bien arrimé vole au vent ... Mes lèvres le premier jour étaient gonflées (pas besoin de collagene pour des bouches pulpeuses!) aujourd'hui elles sont parcheminées par le soleil et le vent , et semblent pretent à eclater ...
Le puits a été construit il y a plusieurs années déjà et réunit généralement les personnes de divers campements mais aujourd'hui seuls ceux du campement N'Tamat sont là ...nous quoi !. Pendant que l'un s'affaire à attacher une longue corde à l'avant du ford transit , un des touareg s'approche du puits pour y installer une pièce debois dans laquelle la corde va glisser , il retrousse son boubou jusqu'au haut des cuisses ,pose les pieds sur la margelle prend bien son appui et jette au fond du puits l' immense outre qui sert à remonter l'eau ...1..2.. plusieurs secondes passent avant que le "splach" se fasse entendre ,lorsqu'elle atteint l'eau .
Le vehicule s'éloigne et lentement le precieux liquide remonte ...un coup de rein et l'outre est renversée dans un grand bac de fer blanc...l'opération recommencera plusieurs fois et pendant ce temps les autres remplissent les bidons jaunes en essayant d'éviter d'en perdre trop . les nombreux bras aujourd'hui permettent à la corvée d'eau de se dérouler très vite ,heureusement car le vent toujours aussi fort , dans ce paysage vide de tout obstacle est difficile à supporter . Les lunettes de soleil qu'Arnaud porte ce jour là ne supporteront pas d'ailleurs le test ,les verres sont comme poncés à l'aide d'un abrasif , les lunettes lui servent de protection contre le vent mais ilqu'autre choseAvant de partir il est nécessaire d' éloigner les bacs du bord du puits ,il ne faudrait pas qu'un animal assoiffé après avoir fini l'eau dans le bac ait l'idée de s'approcher du puits dont la margelle n'est haute que de quelques centimètres .

N'Tamat c'est le nom de ce puits qui a donné son nom au campement ,cela signifie dans la langue tamacheq "celui qui appartient à l'acacia...mais l'acacia a disparu aujourd'hui.

Pour le repas que nous prenons , je ne sais plus à quel moment , nous avons pallié à l'inconvénient du manque de couverts : dans les bouteilles en plastique (nous avions acheté à Gao de l'eau minérale pour notre séjour ) nous découpons des lanières un peu larges qui ,vues la formes des bouteilles font des cuillères très acceptables . Nous pourrions bien entendu comme c'est la coutume manger avec les doigts mais vu le sable qui vole de tous côtés y compris dans le grand plat que l'on vient de poser au centre de la natte ,il est inutile d'ajouter le sable de nos mains ,même en ayant tenté de les passer à l'eau claire...les Touareg quant à eux ont de belles cuillères en bois sculptées et je déplore qu'ils n'aient pas eu l'idée de nous en proposer à l'achat hier . Aujourd'hui les pâtes ont été remplacées par le riz , plat coutumier au Mali , en remplacement du mil .

PAGE 15 /LE PUITS DU CAMPEMENT N'TAMAT

Par Le 25/04/2007

Pas d'appel du muezzin ,mais ce matin encore je suis levée avant le soleil ,j'espère bien profiter de tout ce que nous n'avons pas pu faire hier ...et de fait lorsque le départ est donné pour aller au puits je les accompagne ...nous avons la chance d'avoir les véhicules nous ne devrons pas y aller à pied et les ânes pourront se reposer ,nous les retrouverons , non loin du puits . Le vent qui hier soufflait déjà fort , aujourd'hui a redoublé de puissance et nous sommes entrain d'essuyer une tempête ...les appareils photos sont grippés , nos yeux nous piquent , finalement ce sont les hommes ici qui ont le plus de chance car le chèche protège et de la chaleur et des piqûres du sable ! Le voile des femme Touareg , moins bien arrimé vole au vent ... Mes lèvres le premier jour étaient gonflées (pas besoin de collagene pour des bouches pulpeuses!) aujourd'hui elles sont parcheminées par le soleil et le vent , et semblent pretent à eclater ...
Le puits a été construit il y a plusieurs années déjà et réunit généralement les personnes de divers campements mais aujourd'hui seuls ceux du campement N'Tamat sont là ...nous quoi !. Pendant que l'un s'affaire à attacher une longue corde à l'avant du ford transit , un des touareg s'approche du puits pour y installer une pièce debois dans laquelle la corde va glisser , il retrousse son boubou jusqu'au haut des cuisses ,pose les pieds sur la margelle prend bien son appui et jette au fond du puits l' immense outre qui sert à remonter l'eau ...1..2.. plusieurs secondes passent avant que le "splach" se fasse entendre ,lorsqu'elle atteint l'eau .
Le vehicule s'éloigne et lentement le precieux liquide remonte ...un coup de rein et l'outre est renversée dans un grand bac de fer blanc...l'opération recommencera plusieurs fois et pendant ce temps les autres remplissent les bidons jaunes en essayant d'éviter d'en perdre trop . les nombreux bras aujourd'hui permettent à la corvée d'eau de se dérouler très vite ,heureusement car le vent toujours aussi fort , dans ce paysage vide de tout obstacle est difficile à supporter . Les lunettes de soleil qu'Arnaud porte ce jour là ne supporteront pas d'ailleurs le test ,les verres sont comme poncés à l'aide d'un abrasif , les lunettes lui servent de protection contre le vent mais ilqu'autre choseAvant de partir il est nécessaire d' éloigner les bacs du bord du puits ,il ne faudrait pas qu'un animal assoiffé après avoir fini l'eau dans le bac ait l'idée de s'approcher du puits dont la margelle n'est haute que de quelques centimètres .

N'Tamat c'est le nom de ce puits qui a donné son nom au campement ,cela signifie dans la langue tamacheq "celui qui appartient à l'acacia...mais l'acacia a disparu aujourd'hui.

Pour le repas que nous prenons , je ne sais plus à quel moment , nous avons pallié à l'inconvénient du manque de couverts : dans les bouteilles en plastique (nous avions acheté à Gao de l'eau minérale pour notre séjour ) nous découpons des lanières un peu larges qui ,vues la formes des bouteilles font des cuillères très acceptables . Nous pourrions bien entendu comme c'est la coutume manger avec les doigts mais vu le sable qui vole de tous côtés y compris dans le grand plat que l'on vient de poser au centre de la natte ,il est inutile d'ajouter le sable de nos mains ,même en ayant tenté de les passer à l'eau claire...les Touareg quant à eux ont de belles cuillères en bois sculptées et je déplore qu'ils n'aient pas eu l'idée de nous en proposer à l'achat hier . Aujourd'hui les pâtes ont été remplacées par le riz , plat coutumier au Mali , en remplacement du mil .

PAGE 14/ fin de journée au campement touareg N'Tamat (nord Mali)

Par Le 25/04/2007

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La lumière commence à changer , et la chaleur en même temps se fait plus supportable , dans peu de temps le soleil va se coucher dans un torrent d'or liquide et bien vite la nuit va envahir le campement . Quelques bêlements sporadiques trouent le silence de la nuit qui avance . Les sloughi sont rentrés avec le troupeaux , trop craintifs pour se laisser approcher, ils me montrent au contraire qu'ils sont là pour veiller à la tranquillité du camp . Ils s'éloignent de moi , chacun d'un coté opposé , un seul des deux aboie , toujours le même , puis ils forment un grand cercle , se retrouvent face à face et là , tous les deux se retournent vers moi et avancent , la queue entre les pattes , je suis une intruse , ils ont cerné l'ennemi et veulent me faire reculer dans mes retranchements ... finalement ils comprennent que je ne suis pas dangereuse et s'éloignent , d'un pas rapide . La queue a retrouvée son panache , enroulée vers le ciel .

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Mossa vient m'expliquer que du fait de la réunion (je n'y suis pas conviée car je ne fais pas partie de leur association) je passerai la soirée avec la petite fille qui me racontera un conte dans sa langue et Aboudakrim me servira d'interprète . Une jeune femme m'invite à m'asseoir près d'elle , seuls les sourires seront permis entre nous , la barrière de la langue étant insurmontable . Je ne vous raconterai pas le conte qui comme toutes les histoires de Touareg a des monstres , des méchants ...nulle belle princesse chez eux , ni prince charmant...La soirée se passe autour d'un thé ! La petite fille fait de son mieux pour se souvenir de cette très longue histoire et les yeux d'Aboudakrim tentent désespérément de rester ouverts alors que ceux de Ibba couchés sur une natte auprès de nous depuis longtemps se sont fermés !

PAGE 14/ fin de journée au campement touareg N'Tamat (nord Mali)

Par Le 25/04/2007

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La lumière commence à changer , et la chaleur en même temps se fait plus supportable , dans peu de temps le soleil va se coucher dans un torrent d'or liquide et bien vite la nuit va envahir le campement . Quelques bêlements sporadiques trouent le silence de la nuit qui avance . Les sloughi sont rentrés avec le troupeaux , trop craintifs pour se laisser approcher, ils me montrent au contraire qu'ils sont là pour veiller à la tranquillité du camp . Ils s'éloignent de moi , chacun d'un coté opposé , un seul des deux aboie , toujours le même , puis ils forment un grand cercle , se retrouvent face à face et là , tous les deux se retournent vers moi et avancent , la queue entre les pattes , je suis une intruse , ils ont cerné l'ennemi et veulent me faire reculer dans mes retranchements ... finalement ils comprennent que je ne suis pas dangereuse et s'éloignent , d'un pas rapide . La queue a retrouvée son panache , enroulée vers le ciel .

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Mossa vient m'expliquer que du fait de la réunion (je n'y suis pas conviée car je ne fais pas partie de leur association) je passerai la soirée avec la petite fille qui me racontera un conte dans sa langue et Aboudakrim me servira d'interprète . Une jeune femme m'invite à m'asseoir près d'elle , seuls les sourires seront permis entre nous , la barrière de la langue étant insurmontable . Je ne vous raconterai pas le conte qui comme toutes les histoires de Touareg a des monstres , des méchants ...nulle belle princesse chez eux , ni prince charmant...La soirée se passe autour d'un thé ! La petite fille fait de son mieux pour se souvenir de cette très longue histoire et les yeux d'Aboudakrim tentent désespérément de rester ouverts alors que ceux de Ibba couchés sur une natte auprès de nous depuis longtemps se sont fermés !

PAGE 13 / scène de vie dans le campement Touareg

Par Le 24/04/2007

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... A l'abri du vent , du soleil , de la chaleur , chacun est sous sa tente . Il me semble entendre les pas etouffés d'un animal dans le sable , je tends l'oreille , à n'en pas douter un dromadaire blatère juste derrière notre abri de peaux de chèvres . J'attrape au vol mon appareil photo , non ma caméra ...bon tant pis je prends les deux ! et je me précipite hors de la tente , mais déjà le touareg s'est glissé au bas de l'animal et enlève la selle ...je m'avance vers lui , il ne me voit pas ,il me tourne le dos ... j'admire la superbe épée posée sur le sable .je ne peux pas prendre la photo car un vieux chiffon la cache à moitié .
Je n'ose pas interpeller l'homme à la grande djellaba bleue .D'abord je ne sais pas parler le Tamacheq ,de plus je suis une femme ,et les touareg sont des musulmans , je ne voudrais pas à ma première rencontre avec un Touareg le froisser en l'interpellant. Il me faut seulement quelques secondes pour reflechir à celà , jeter un rapide coup d'oeil autour de moi à la recherche de Moussa , Mossa ou Abdelkrim , mais personne n'est en vue et zut il est déjà trop tard , le grand touareg, sans un regard s'eloigne de quelques mètres pour entraver les pates de l'animal . Je retourne sous la tente un peu déçu , je me console de cette photo qui n'est pas "dans la boite" en songeant aux magnifiques clichés que je pourrai prendre, lors de la longue promenade à dos de dromadaire dont Moussa nous a tant fait réver depuis qu'il nous l'a promis à son sejour à la maison en décembre . En nous donnant le programme prévu pour les touristes , il avait ajouté avec un sourire en direction d'Arnaud :"tu verras ce sera un très beau moment"...en haussant malgré moi les épaule je pense : j'aurai le temps demain de faire des photos ,....
Une heure , ou deux peut etre, passent , dans l'inaction on ne compte pas les minutes qui s'égrainent , non! qui s'étirent . Les jeunes près de moi , sous la tente, jouent à un jeu quelconque ."Family team" à la pointe de l'organisation , a toujours ce qu'il faut dans un coin de ses bagages.
Un remue ménage à l'exterieur me pousse à affronter la chaleur à l'exterieur pour satisfaire ma curiosité . Le groupe des Touareg était seulement en visite pour l'après midi semble t'il ! ils repartent , emportant avec eux les 3 dromadaires du campement . Je me précipite sous la tente de Mossa , tant pis pour mon intrusion dans la tente des hommes! et lui demande de m'accompagner d'un coup de 4X4 jusqu'à eux . Déjà , au pas rapide des animaux qui semblent ne pas poser les pattes sur le sable tant leur foulée est légère , ils s'éloignent ...je veux au moins une photo !
Lorsque je reviens, les femmes , à l'ombre du maigre acacia , viennent d'installer sur une natte leurs bijoux , qu'elles se proposent de nous vendre ...pele mele quelques boites, des sacs en peau , des bracelets de pacotille , des collliers dont Mossa nous dit qu'ils sont en argent ... Je suis , j'avoue un peu étonnée quand même , des bijoux en argent alors qu'ils semblent ne pas "rouler sur l'or" .
Tous les hommes du campement que jusqu'a présent nous n'avions jamais vu tous réunis et que d'ailleurs nous ne reverrrons jamais , s'agglutinent autour de leurs epouses , qui assis , qui accroupis ou debout.
Ouaou !les chiffres qu'elle nous donnent me font monter le rouge au joue...Moussa s'approche , il faut comprendre nous dit il , le prix est élevé car ce sont leurs bijoux , elles s'en privent pour vous les vendre.
Oui je veux bien mais , il n'empêche que si c'est pour les payer aussi chers qu'en France cela m'ennuie , d'autant que je me montre peut être bassement matérialiste mais le sejour que nous sommes les 2 seuls, mon fils et moi à devoir payer nous coûte déjà 900euros sans compter le prix du billet!
Je suis déçue , très déçue , moi qui espérais avoir la possibilité d'acheter plusieurs bijoux pour les proposer en France et rapporter le bénéfice produit, lors d 'un prochain voyage , je ne peux pas prendre le risque !
Déjà plusieurs personnes ont détourné leur regard de cette boutique improvisée .
J'hésite une dernière fois , repose à regret le bracelet que je souhaitais. Celui ci comme pour m'interpeller vole un rayon du soleil pour me jeter quelques reflets . Je me contente d'un collier , il ne sera même pas pour moi mais pour une amie qui a la gentillesse de s'occuper de mon chat "Massai" (un chat noir d'où son nom ) pendant mon absence .
je m'approche de Moussa , profitant qu'il soit sorti pour l'occasion de la tente où il avait disparu depuis notre arrivée.
--Quelles sont les significations des dessins gravés , dis je en lui présentant dans le creux de ma main cette demie lune que semble représenter l'objet.
--Ce sont les forgerons qui font ces bijoux qui en connaissent la signification...
je reste coite . Lorsque Mossa m'accompagnera chez les forgerons il faut absolument que je pense à emporter le collier avec moi pour en connaitre les secrets
Déjà il s'éloigne. Je n'insite pas et m'approche de l'endroit où ceux de la caravane se sont regroupés. Nous prenons le temps de mieux faire connaissance , cette action humanitaire est leur premier essai , j'ai du mal à imaginer qu'ils se soient lancés dans une telle expédition alors que l'association venait à peine de voir le jour . Il y a tant de choses à préparer pour un tel voyage . Rallier Paris à Taboye en passant par l'espagne , la côte marocaine , la mauritanie , ce n'est pas une mince affaire . C'est certain il leur manque beaucoup d'expérience et au lieu de profiter du pays, ils sont souvent réunis sous la tente pour essayer de régler les problèmes qui se présentent à eux , toutes ces choses dont ils auraient dû parler avant le départ et qu'ils doivent aujourd'hui débrouiller dans l'urgence...justement ils ont prévu pour la soirée une "rencontre au sommet" .

Le campement s'est vidé de ses " toubabs " . Les enfants de Nathalie et Bernard se séparent avec regrets d'Arnaud , le courant était vraiment bien passé entre eux et c'était plaisir de les voir tous les 3 en pleins conciliabules ; je pensais qu'ils resteraient plus longtemps avec nous et je n'ai pas eu occasion de bavarder avec les parents ...qu'à cela ne tienne nous nous reverrons en France , pour l'instant il doivent rallier Mopti plus au sud de Gao pour rentrer en France . Ibrahim raccompagne les institutrices à Taboye où leur stage doit se dérouler , Maximilian et "le club des 3 fondationclubmed" rentrent à Taboye où ils prévoient , avec force clous et bonne volonté , d'organiser la bibliothèque du pensionnat . Blanche après une grande promenade à pied avec Arnaud retourne à l'écriture de son bouquin que j'ai grand hâte de voir arriver sur les rayons des libraires . L'écouter , c'est partir à l'aventure , j'imagine aisément comme son écriture doit être fluide , agréable ... Lorsque je la vois s 'éloigner pour vivre "son " désert cela me donne envie d'ouvrir son précédent livre : l'éloge du désert

PAGE 13 / scène de vie dans le campement Touareg

Par Le 24/04/2007

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... A l'abri du vent , du soleil , de la chaleur , chacun est sous sa tente . Il me semble entendre les pas etouffés d'un animal dans le sable , je tends l'oreille , à n'en pas douter un dromadaire blatère juste derrière notre abri de peaux de chèvres . J'attrape au vol mon appareil photo , non ma caméra ...bon tant pis je prends les deux ! et je me précipite hors de la tente , mais déjà le touareg s'est glissé au bas de l'animal et enlève la selle ...je m'avance vers lui , il ne me voit pas ,il me tourne le dos ... j'admire la superbe épée posée sur le sable .je ne peux pas prendre la photo car un vieux chiffon la cache à moitié .
Je n'ose pas interpeller l'homme à la grande djellaba bleue .D'abord je ne sais pas parler le Tamacheq ,de plus je suis une femme ,et les touareg sont des musulmans , je ne voudrais pas à ma première rencontre avec un Touareg le froisser en l'interpellant. Il me faut seulement quelques secondes pour reflechir à celà , jeter un rapide coup d'oeil autour de moi à la recherche de Moussa , Mossa ou Abdelkrim , mais personne n'est en vue et zut il est déjà trop tard , le grand touareg, sans un regard s'eloigne de quelques mètres pour entraver les pates de l'animal . Je retourne sous la tente un peu déçu , je me console de cette photo qui n'est pas "dans la boite" en songeant aux magnifiques clichés que je pourrai prendre, lors de la longue promenade à dos de dromadaire dont Moussa nous a tant fait réver depuis qu'il nous l'a promis à son sejour à la maison en décembre . En nous donnant le programme prévu pour les touristes , il avait ajouté avec un sourire en direction d'Arnaud :"tu verras ce sera un très beau moment"...en haussant malgré moi les épaule je pense : j'aurai le temps demain de faire des photos ,....
Une heure , ou deux peut etre, passent , dans l'inaction on ne compte pas les minutes qui s'égrainent , non! qui s'étirent . Les jeunes près de moi , sous la tente, jouent à un jeu quelconque ."Family team" à la pointe de l'organisation , a toujours ce qu'il faut dans un coin de ses bagages.
Un remue ménage à l'exterieur me pousse à affronter la chaleur à l'exterieur pour satisfaire ma curiosité . Le groupe des Touareg était seulement en visite pour l'après midi semble t'il ! ils repartent , emportant avec eux les 3 dromadaires du campement . Je me précipite sous la tente de Mossa , tant pis pour mon intrusion dans la tente des hommes! et lui demande de m'accompagner d'un coup de 4X4 jusqu'à eux . Déjà , au pas rapide des animaux qui semblent ne pas poser les pattes sur le sable tant leur foulée est légère , ils s'éloignent ...je veux au moins une photo !
Lorsque je reviens, les femmes , à l'ombre du maigre acacia , viennent d'installer sur une natte leurs bijoux , qu'elles se proposent de nous vendre ...pele mele quelques boites, des sacs en peau , des bracelets de pacotille , des collliers dont Mossa nous dit qu'ils sont en argent ... Je suis , j'avoue un peu étonnée quand même , des bijoux en argent alors qu'ils semblent ne pas "rouler sur l'or" .
Tous les hommes du campement que jusqu'a présent nous n'avions jamais vu tous réunis et que d'ailleurs nous ne reverrrons jamais , s'agglutinent autour de leurs epouses , qui assis , qui accroupis ou debout.
Ouaou !les chiffres qu'elle nous donnent me font monter le rouge au joue...Moussa s'approche , il faut comprendre nous dit il , le prix est élevé car ce sont leurs bijoux , elles s'en privent pour vous les vendre.
Oui je veux bien mais , il n'empêche que si c'est pour les payer aussi chers qu'en France cela m'ennuie , d'autant que je me montre peut être bassement matérialiste mais le sejour que nous sommes les 2 seuls, mon fils et moi à devoir payer nous coûte déjà 900euros sans compter le prix du billet!
Je suis déçue , très déçue , moi qui espérais avoir la possibilité d'acheter plusieurs bijoux pour les proposer en France et rapporter le bénéfice produit, lors d 'un prochain voyage , je ne peux pas prendre le risque !
Déjà plusieurs personnes ont détourné leur regard de cette boutique improvisée .
J'hésite une dernière fois , repose à regret le bracelet que je souhaitais. Celui ci comme pour m'interpeller vole un rayon du soleil pour me jeter quelques reflets . Je me contente d'un collier , il ne sera même pas pour moi mais pour une amie qui a la gentillesse de s'occuper de mon chat "Massai" (un chat noir d'où son nom ) pendant mon absence .
je m'approche de Moussa , profitant qu'il soit sorti pour l'occasion de la tente où il avait disparu depuis notre arrivée.
--Quelles sont les significations des dessins gravés , dis je en lui présentant dans le creux de ma main cette demie lune que semble représenter l'objet.
--Ce sont les forgerons qui font ces bijoux qui en connaissent la signification...
je reste coite . Lorsque Mossa m'accompagnera chez les forgerons il faut absolument que je pense à emporter le collier avec moi pour en connaitre les secrets
Déjà il s'éloigne. Je n'insite pas et m'approche de l'endroit où ceux de la caravane se sont regroupés. Nous prenons le temps de mieux faire connaissance , cette action humanitaire est leur premier essai , j'ai du mal à imaginer qu'ils se soient lancés dans une telle expédition alors que l'association venait à peine de voir le jour . Il y a tant de choses à préparer pour un tel voyage . Rallier Paris à Taboye en passant par l'espagne , la côte marocaine , la mauritanie , ce n'est pas une mince affaire . C'est certain il leur manque beaucoup d'expérience et au lieu de profiter du pays, ils sont souvent réunis sous la tente pour essayer de régler les problèmes qui se présentent à eux , toutes ces choses dont ils auraient dû parler avant le départ et qu'ils doivent aujourd'hui débrouiller dans l'urgence...justement ils ont prévu pour la soirée une "rencontre au sommet" .

Le campement s'est vidé de ses " toubabs " . Les enfants de Nathalie et Bernard se séparent avec regrets d'Arnaud , le courant était vraiment bien passé entre eux et c'était plaisir de les voir tous les 3 en pleins conciliabules ; je pensais qu'ils resteraient plus longtemps avec nous et je n'ai pas eu occasion de bavarder avec les parents ...qu'à cela ne tienne nous nous reverrons en France , pour l'instant il doivent rallier Mopti plus au sud de Gao pour rentrer en France . Ibrahim raccompagne les institutrices à Taboye où leur stage doit se dérouler , Maximilian et "le club des 3 fondationclubmed" rentrent à Taboye où ils prévoient , avec force clous et bonne volonté , d'organiser la bibliothèque du pensionnat . Blanche après une grande promenade à pied avec Arnaud retourne à l'écriture de son bouquin que j'ai grand hâte de voir arriver sur les rayons des libraires . L'écouter , c'est partir à l'aventure , j'imagine aisément comme son écriture doit être fluide , agréable ... Lorsque je la vois s 'éloigner pour vivre "son " désert cela me donne envie d'ouvrir son précédent livre : l'éloge du désert

PAGE 12 /arrivée au campement

Par Le 24/04/2007

e475ab1e5af6c071a4ce9b813714920c.jpgDeux tentes dressées côte à côte , une autre guère plus grande un peu en retrait , quelques chèvres ...2 ou 3 dromadaires ...C'est le campement . Le soleil est maintenant haut dans le ciel et inonde ce paysage un peu lunaire ...ici pas de dunes , une étendue plate à perte de vue d'un côté qui forme comme un lac de pierre figé et partout ailleurs vers où le regard se porte un sable beige rosé à perte de vue , piqué de quelques buissons et petits acacias . Moussa nous présente quelques membres de sa famille , il nous donne leur prénom qui aussitôt s'envole emporté par le vent qui souffle en petites rafales et soulève des nuages de sable qui nous fouettent le visage . Plusieurs Touareg se réunisent aussitot pour monter nos 2 tentes . Les piquets de bois ont déjà été plantés , il ne faut plus que tendre les tentes de cuir . Chacune d'elle a été confectionnée avec de nombreuses peaux de chèvres cousues l'une avec l'autre . Dans la coutume Touareg , c'est la famille du garçon qui confectionne cette tente qu'il donnera en cadeau de mariage à son épouse . Elle en restera la seule propriétaire ...
Chacun dans le groupe pose ses marques

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Je rejoins les femmes sous la première tente pour les saluer . Les femmes et la petite fille ne parlent que le Tamacheq , difficile dans ces conditions de briser la glace ! un bol passe de main en main , c'est du lait de chèvre , coupé avec de l'eau du puits , sans l'avoir traité au préalable...trop tard , le délicieux breuvage est déjà avalé ...et ne me donnera , ni a Arnaud d'ailleurs aucune indisposition ...arrêtons de penser que la tourista nous guette à chaque fruit ou laitage avalé .
Tout notre petit monde , par petits groupes , prend possession d'un coin du campement : les institutrices , les "3" de la fondations club med , Les "gens de la caravane " , Bernard et Nathalie , Moussa disparaît on ne sait où , il est souffrant sembe t'il , Mossa aussi a une douleur dans le dos probablement due au fait qu'il a dormi dans la voiture et va se reposer dans un autre coin....Maximilian et les 3 ados se réunissent sous une tente pour faire un jeu . Blanche , toujours un peu solitaire s'est un peu éloignée du groupe , elle a besoin semble t'il de se sentir enveloppée par le soleil et cernée par le désert pour travailler .
Sous leur tente les femmes restent assises , l'une d'entre elle fait cailler du lait en agitant inlassablement une outre faite dans la peau d'une chèvre ...regardez la photo ,vous reconnaitrez la forme de l'animal....sur ses genoux , son bébé , sagement installé ne bronche pas ...une fillette joue avec un cabri nouvellement né...la maman prend du bout des doigts un peu de lait caillé et le tend à son enfant qui lui suce les doigts...les heures s'écoulent , c'est le rythme normal de la vie au campement...le petit troupeau de chèvres revient de je ne sais où ...

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e475ab1e5af6c071a4ce9b813714920c.jpgDeux tentes dressées côte à côte , une autre guère plus grande un peu en retrait , quelques chèvres ...2 ou 3 dromadaires ...C'est le campement . Le soleil est maintenant haut dans le ciel et inonde ce paysage un peu lunaire ...ici pas de dunes , une étendue plate à perte de vue d'un côté qui forme comme un lac de pierre figé et partout ailleurs vers où le regard se porte un sable beige rosé à perte de vue , piqué de quelques buissons et petits acacias . Moussa nous présente quelques membres de sa famille , il nous donne leur prénom qui aussitôt s'envole emporté par le vent qui souffle en petites rafales et soulève des nuages de sable qui nous fouettent le visage . Plusieurs Touareg se réunisent aussitot pour monter nos 2 tentes . Les piquets de bois ont déjà été plantés , il ne faut plus que tendre les tentes de cuir . Chacune d'elle a été confectionnée avec de nombreuses peaux de chèvres cousues l'une avec l'autre . Dans la coutume Touareg , c'est la famille du garçon qui confectionne cette tente qu'il donnera en cadeau de mariage à son épouse . Elle en restera la seule propriétaire ...
Chacun dans le groupe pose ses marques

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Je rejoins les femmes sous la première tente pour les saluer . Les femmes et la petite fille ne parlent que le Tamacheq , difficile dans ces conditions de briser la glace ! un bol passe de main en main , c'est du lait de chèvre , coupé avec de l'eau du puits , sans l'avoir traité au préalable...trop tard , le délicieux breuvage est déjà avalé ...et ne me donnera , ni a Arnaud d'ailleurs aucune indisposition ...arrêtons de penser que la tourista nous guette à chaque fruit ou laitage avalé .
Tout notre petit monde , par petits groupes , prend possession d'un coin du campement : les institutrices , les "3" de la fondations club med , Les "gens de la caravane " , Bernard et Nathalie , Moussa disparaît on ne sait où , il est souffrant sembe t'il , Mossa aussi a une douleur dans le dos probablement due au fait qu'il a dormi dans la voiture et va se reposer dans un autre coin....Maximilian et les 3 ados se réunissent sous une tente pour faire un jeu . Blanche , toujours un peu solitaire s'est un peu éloignée du groupe , elle a besoin semble t'il de se sentir enveloppée par le soleil et cernée par le désert pour travailler .
Sous leur tente les femmes restent assises , l'une d'entre elle fait cailler du lait en agitant inlassablement une outre faite dans la peau d'une chèvre ...regardez la photo ,vous reconnaitrez la forme de l'animal....sur ses genoux , son bébé , sagement installé ne bronche pas ...une fillette joue avec un cabri nouvellement né...la maman prend du bout des doigts un peu de lait caillé et le tend à son enfant qui lui suce les doigts...les heures s'écoulent , c'est le rythme normal de la vie au campement...le petit troupeau de chèvres revient de je ne sais où ...

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AWANEKKINNAN

Par Le 24/04/2007

AWANEKKINNAN dont vous trouverez le lien dans la colonne de gauche est rempli d'une multitude d'articles sur l'afrique / pages d'histoire,photos, vidéos, musique vous permettront de mieux connaitre ce coin de terre.

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