DOUZ Sable et désert

Pauvrette , de se voir si haut perchée elle se croyait aussi grande que le monde ! La petite chèvre de monsieur seguin du haut de la montagne regardait l’étable là bas , en bas , se demandant « mais comment ais je pu rentrer là dedans » ….J’eu une pensée pour cette vagabonde alors que assise sur le promontoire mon regard prenait possession du paysage . Là bas au loin l’horizon etait barré par les montagnes alors qu’à l’opposé le désert n’arretait pas de fuir vers l’horizon.

Le sentier escarpé que nous avions suivi etait bordé de jolies fleurs qui avaient éclos à la faveur de quelques gouttes de cette eau du ciel , soucre de vie .

Le silence du désert nous enveloppait …

Mon regard s’agrippa à quelques tentes bédouines rassemblées au milieu de nulle part , et qui n’etaient que des points piqués dans la terre arride, puis il regard coula vers le fleuve de sable comme M… l’appelle , et qui cette nuit avait accueilli notre bivouac,il s’attarda sur notre 4×4 qui nous avait déposé sur la piste menant à cette petite colline, quelques « flaques » vertes, ressortaient sur la couleur toute en nuance de beige nous rappelant qu’à la moindre pluie la vie renait et les nomades profitent de cette manne céleste pour jeter quelques semences pour sur un lopin de terre avoir un peu de céréales .

Le point de vue etait grandiose et valait bien le petit rédillon que nous avions gravi en quelques poignées de minutes sous un soleil éclatant. M s’etait assis pres de moi et me racontait « sa » terre . Il pointa son doigt vers l’horizon : là bas c’est Ksar ghilane …ici l’oasis de Douz …et de ce côté …on ne pouvait qu’imaginer parce qu’aussi loin que se portait notre regard l’etendue n’etait que cailloux et minuscules touffes d’herbe, ou du sable comme des taches de lumière , d’un beige pâle posé sur du jaune brun…

En déco on utilise souvent les nuances de beige dont on dit qu’elle est une couleur apaisante qui procure calme et sérénité . Les grands espaces qui s’etalent devant moi , ce silence ne font qu’amplifier cette impression de bien être , de béatitude.

Pas besoin de se faire accompagner par un maitre de yoga, pour partir à l’écoute de SOI, ou faire des treck de 4h pour aller au bout de nos limites et se ressourcer . Une excursion comme nous sommes entrain de la vivre nous procure ce dépaysement propice à reprendre possession de notre vie , apprendre le silence . Et puis loin des groupes de 7 ,8 ou 20 participants , le « petit comité » reste le meilleur moyen de se retrouver .

La grande plaine est zébrée de pistes , celle que l’on a suivi mène à …nulle part , tout d’un coup elle se désagrège en un terrain caillouteux piqué de buissons bas …

Les cailloux roulent sous nos pas pendant la descente , on enjambe un buisson , puis un autre, une jolie fleur nous offre ses couleurs …
jaune comme le soleil, 

 violette comme les teintes du couchant certains soirs …