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Articles de djerbavacances

PAGE 11 / LEVER DE SOLEIL SUR LE DESERT

Par Le 22/04/2007

Je suis la première levée. A cette heure le ciel s'est fait plus clair , mais le soleil n'apparaîtra que dans un moment , immense boule de feu qui va surgir derrière la dune qui me fait face.

Des traces dans le sable me permettent de découvrir que cette nuit nous avons eu des visiteurs et justement un lézard file devant moi et se jette dans un minuscule trou que je n'avais pas remarqué .Le silence emplit l'aube...

Le campement s' éveille , déjà la bouilloire est sur le feu. Arnaud ,s'est éloigné du camp , un peu trop à mon gout ,pour profiter seul de son premier lever de soleil dans le désert, je le vois minuscule ombre que l'on distingue à peine dans un ciel encore sombre .
La dune apparaît peu à peu , magnifique sous le soleil qui se lève d'un coup. Elle perd sa couleur blanchâtre de la nuit et retrouve les teintes chaudes du sable que l'on retrouve au Mali , ce beige orangé si caractéristique de la région . Les photos ne pourront jamais rendre l' immensité de ce paysage , la douceur de ce sable qui coule entre nos doigts aussi immatériel que l'eau . Seule sa chaleur au contact de la peau me permet de réaliser qu'il file entre mes doigts .

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Je monte au sommet en compagnie de Mossa que j'ai retrouvé pour un instant . Clic ...Clic...le campement est tout petit , là bas , blotti entre quelques rares buissons , dans l' immensité du désert , une dune qui se découpe au loin dans le ciel , un beau Touareg dont le boubou vole dans ce vent qui toujours nous entoure dans le désert . La journée s'annonce bien .

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En redescendant Mossa casse une petite branche dans un buisson et m'explique que c'est ce bois que l'on utilise comme brosse à dents. L'extrémité un moment mâchouillée devient filandreuse ..mais quel goût horrible ! Peut être s'y habitue t'on .

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Les portières claquent , les moteurs ronflent...nous voilà repartis (toujours pour le 4X4 de Mossa avec l'aide des quelques bras charitables ) Dans quelques kilomètres nous pourrons contourner la dune et reprendre le chemin du campement du père de Moussa , que nous atteignons enfin dans la matinée de ce mercredi . Nous croisons avant d'arriver quelques femmes qui vont un puits , marchant au côté de leur ânes chargés de bidons . Un superbe sloughi , ces chiens du désert dressés pour la chasse et pour garder les troupeaux , court à côté de la voiture en jappant furieusement . Il est superbe . Dans l'effort on voit tous les muscles de son corps se tendre , ses côtes à fleur de peau tant la bête n'a pas une once de gras . Je demande à Moussa de ralentir un peu , pour que le chien reste le temps d'une photo à ma hauteur , mais il a d'autres préoccupations semble t'il! Il veut arriver le premier au campement et une voiture du groupe ayant pris une piste parallèle à moins de cinquante mètres de nous est à deux doigts de nous dépasser dans un nuage de sable. Je peste , j'enrage intérieurement .La photo aurait été magnifique!

PAGE 11 / LEVER DE SOLEIL SUR LE DESERT

Par Le 22/04/2007

Je suis la première levée. A cette heure le ciel s'est fait plus clair , mais le soleil n'apparaîtra que dans un moment , immense boule de feu qui va surgir derrière la dune qui me fait face.

Des traces dans le sable me permettent de découvrir que cette nuit nous avons eu des visiteurs et justement un lézard file devant moi et se jette dans un minuscule trou que je n'avais pas remarqué .Le silence emplit l'aube...

Le campement s' éveille , déjà la bouilloire est sur le feu. Arnaud ,s'est éloigné du camp , un peu trop à mon gout ,pour profiter seul de son premier lever de soleil dans le désert, je le vois minuscule ombre que l'on distingue à peine dans un ciel encore sombre .
La dune apparaît peu à peu , magnifique sous le soleil qui se lève d'un coup. Elle perd sa couleur blanchâtre de la nuit et retrouve les teintes chaudes du sable que l'on retrouve au Mali , ce beige orangé si caractéristique de la région . Les photos ne pourront jamais rendre l' immensité de ce paysage , la douceur de ce sable qui coule entre nos doigts aussi immatériel que l'eau . Seule sa chaleur au contact de la peau me permet de réaliser qu'il file entre mes doigts .

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Je monte au sommet en compagnie de Mossa que j'ai retrouvé pour un instant . Clic ...Clic...le campement est tout petit , là bas , blotti entre quelques rares buissons , dans l' immensité du désert , une dune qui se découpe au loin dans le ciel , un beau Touareg dont le boubou vole dans ce vent qui toujours nous entoure dans le désert . La journée s'annonce bien .

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En redescendant Mossa casse une petite branche dans un buisson et m'explique que c'est ce bois que l'on utilise comme brosse à dents. L'extrémité un moment mâchouillée devient filandreuse ..mais quel goût horrible ! Peut être s'y habitue t'on .

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Les portières claquent , les moteurs ronflent...nous voilà repartis (toujours pour le 4X4 de Mossa avec l'aide des quelques bras charitables ) Dans quelques kilomètres nous pourrons contourner la dune et reprendre le chemin du campement du père de Moussa , que nous atteignons enfin dans la matinée de ce mercredi . Nous croisons avant d'arriver quelques femmes qui vont un puits , marchant au côté de leur ânes chargés de bidons . Un superbe sloughi , ces chiens du désert dressés pour la chasse et pour garder les troupeaux , court à côté de la voiture en jappant furieusement . Il est superbe . Dans l'effort on voit tous les muscles de son corps se tendre , ses côtes à fleur de peau tant la bête n'a pas une once de gras . Je demande à Moussa de ralentir un peu , pour que le chien reste le temps d'une photo à ma hauteur , mais il a d'autres préoccupations semble t'il! Il veut arriver le premier au campement et une voiture du groupe ayant pris une piste parallèle à moins de cinquante mètres de nous est à deux doigts de nous dépasser dans un nuage de sable. Je peste , j'enrage intérieurement .La photo aurait été magnifique!

VIDEO EPISODE 3

Par Le 22/04/2007

cliquez dessus et vous serez sur youtube!
je sais ,je sais j'ai mis deux fois la chanson de France Gall ,mais je n'ai trouvé aucun autre morceau qui colle autant à l'image !

VIDEO EPISODE 3

Par Le 22/04/2007

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prochaines rencontres sur le blog

Par Le 22/04/2007

un clic sur view all images pour voir le diaporama ...bonne visite

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PAGE 10 / nuit dans le désert

Par Le 22/04/2007

Les flammes s'enroulent autour du bois sec . Bleues , rouges , jaunes , elles le lèchent, on l'entend qui gémit , puis craque dans un feu d'artifice de milliers d'étincelles .Les légères volutes de fumée montent vers le ciel entrainant avec elles ces myriades de petits étoiles qui semblent s'accrocher à la voûte céleste . La Grande Ourse , Orion ...elles sont toutes là , posées comme des diamants dans un ciel d'encre . Le feu , répand autour de lui une chaleur bienfaitrice , le cercle s'est rapproché , et nous vivons intensément ce moment rare . Blanche , s'est éloignée du groupe , pour être en accord avec soi même elle semble avoir besoin de s'imprégner du désert , une solitude à deux ...Arnaud et Maximilian ont préféré aller se promener jusqu'au sommet de la dune accompagnés par la clarté de la lune .

Nos yeux se sont habitués à cette semi obscurité et notre regard peut se porter au loin . Un grand bâton passe de main en main , c'est le bâton des palabres, celui qui le tient doit raconter pourquoi il est là, quel parcours l'a amené à partager avec les autres cette aventure . Les "gens" de la "caravane-du-coeur" ont eu le temps en presque un mois de se connaître , mais pour nous fraîchement débarqués il est difficile de raconter sans se dévoiler tout à fait . Comment en quelques mots expliquer le cheminement de nos pensées , de nos désirs , de nos espoirs qui nous ont menés ici ,à cet instant précis. Le repas était frugal :une ou deux dattes .Pour les plus gourmands ou les plus affamés "family -team " ouvre la guinguette de leur voiture super equipée , qui offre tout le confort dont on peut rêver. Aujourd'hui la carte propose "potages de pâtes à la vache qui rit" un pur délice parait il...Je me contente de 2 dattes. Lundi le 1er jour , j'avoue que j'ai un peu senti mon estomac tirailler mais j'ai avalé depuis tellement de sable que aujourd'hui , mardi 23H cette sensation de faim m'est inconnue . Je me nourris de ce désert qui m'entoure, de ce ciel étoilé, de cette presque pleine lune et mon seul soucis à cet instant est bien matériel : il faudrait que je trouve un buisson !car même si nous buvons peu ....en fait je réalise que depuis le lever ce matin cette préoccupation n'était pas venue à mon esprit. Nous nous éloignons les 3 institutrices et moi...pas de crainte de nous perdre,il nous semble maintenant que nous souhaiterions un peu d'intimité qu'il fait presque grand jour! Quant aux buissons , ils sont vraiment rachitiques!!!
Mossa et Ibrahim sont allés dormir dans des voitures ...il n'y aura pas de photos là non plus de cette mémorable soirée , les appareils photos sont toujours dans la voiture et je n'ai pas osé déranger Ibrahim .

Moussa nous raconte deux contes Touareg , pas de chance , ce sont les 2 seuls que je connaisse ...Mais la fatigue commence à se faire sentir ,

chacun s'installe , Mossa m'a donné une natte et Alexandre me propose une petite couverture en découvrant mon embarras. Ce n'est pas tant le froid qui me gène , mais un léger vent souffle toujours en deuxième partie de la nuit et comme j'ai le nez totalement bouché je suis certaine que demain j'aurai mal à la gorge. Un comble , attraper une angine au Mali! ... Maximilian et Arnaud rentrent un peu plus tard de leur périple. Le froid ne gène en rien Arnaud qui même en hiver se ballade en tee shirt , son gros blouson le protege ce soir largement ...quant à Maximilian , il n'ose déranger celui qui utilise son sac de couchage comme oreiller et se retrouve (en tout bien tout honneur ) sous la même couverture que moi ...

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PAGE 10 / nuit dans le désert

Par Le 22/04/2007

Les flammes s'enroulent autour du bois sec . Bleues , rouges , jaunes , elles le lèchent, on l'entend qui gémit , puis craque dans un feu d'artifice de milliers d'étincelles .Les légères volutes de fumée montent vers le ciel entrainant avec elles ces myriades de petits étoiles qui semblent s'accrocher à la voûte céleste . La Grande Ourse , Orion ...elles sont toutes là , posées comme des diamants dans un ciel d'encre . Le feu , répand autour de lui une chaleur bienfaitrice , le cercle s'est rapproché , et nous vivons intensément ce moment rare . Blanche , s'est éloignée du groupe , pour être en accord avec soi même elle semble avoir besoin de s'imprégner du désert , une solitude à deux ...Arnaud et Maximilian ont préféré aller se promener jusqu'au sommet de la dune accompagnés par la clarté de la lune .

Nos yeux se sont habitués à cette semi obscurité et notre regard peut se porter au loin . Un grand bâton passe de main en main , c'est le bâton des palabres, celui qui le tient doit raconter pourquoi il est là, quel parcours l'a amené à partager avec les autres cette aventure . Les "gens" de la "caravane-du-coeur" ont eu le temps en presque un mois de se connaître , mais pour nous fraîchement débarqués il est difficile de raconter sans se dévoiler tout à fait . Comment en quelques mots expliquer le cheminement de nos pensées , de nos désirs , de nos espoirs qui nous ont menés ici ,à cet instant précis. Le repas était frugal :une ou deux dattes .Pour les plus gourmands ou les plus affamés "family -team " ouvre la guinguette de leur voiture super equipée , qui offre tout le confort dont on peut rêver. Aujourd'hui la carte propose "potages de pâtes à la vache qui rit" un pur délice parait il...Je me contente de 2 dattes. Lundi le 1er jour , j'avoue que j'ai un peu senti mon estomac tirailler mais j'ai avalé depuis tellement de sable que aujourd'hui , mardi 23H cette sensation de faim m'est inconnue . Je me nourris de ce désert qui m'entoure, de ce ciel étoilé, de cette presque pleine lune et mon seul soucis à cet instant est bien matériel : il faudrait que je trouve un buisson !car même si nous buvons peu ....en fait je réalise que depuis le lever ce matin cette préoccupation n'était pas venue à mon esprit. Nous nous éloignons les 3 institutrices et moi...pas de crainte de nous perdre,il nous semble maintenant que nous souhaiterions un peu d'intimité qu'il fait presque grand jour! Quant aux buissons , ils sont vraiment rachitiques!!!
Mossa et Ibrahim sont allés dormir dans des voitures ...il n'y aura pas de photos là non plus de cette mémorable soirée , les appareils photos sont toujours dans la voiture et je n'ai pas osé déranger Ibrahim .

Moussa nous raconte deux contes Touareg , pas de chance , ce sont les 2 seuls que je connaisse ...Mais la fatigue commence à se faire sentir ,

chacun s'installe , Mossa m'a donné une natte et Alexandre me propose une petite couverture en découvrant mon embarras. Ce n'est pas tant le froid qui me gène , mais un léger vent souffle toujours en deuxième partie de la nuit et comme j'ai le nez totalement bouché je suis certaine que demain j'aurai mal à la gorge. Un comble , attraper une angine au Mali! ... Maximilian et Arnaud rentrent un peu plus tard de leur périple. Le froid ne gène en rien Arnaud qui même en hiver se ballade en tee shirt , son gros blouson le protege ce soir largement ...quant à Maximilian , il n'ose déranger celui qui utilise son sac de couchage comme oreiller et se retrouve (en tout bien tout honneur ) sous la même couverture que moi ...

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PAGE 9 /BALLADE DANS LE DESERT LA NUIT

Par Le 20/04/2007

Le désert ,la nuit , prend sous la lueur blafarde de la lune , des allures fantomatiques . Les rares buissons qui se dressent , ne sont que des ombres qui semblent irréelles . Les phares des véhicules éclairent la végétation de leur lumière rasante et la voila devenue vivante : Elle se meut à nos côtés , comme tapie dans l'ombre elle surgit d'un coup puis retourne dans la faible clarté qui enveloppe le désert...disparue cette belle couleur orange du sable , il est pâle presque blanc ...je peste de ne pas avoir pris mon sac d'appareils photos ,Il est resté dans le 4X4 de Mossa quand on m'a demandé à la dernière minute de monter avec Moussa .
A part quelques gerboises appeurées qui filent à toute allure dans la lumière des phares , le paysage nous semble rester désert de toute présence animale ...
Bernard seul détenteur d'un GPS fait des appels de phares. Un arrêt semble nécessaire , les hommes se réunissent . D'un grand geste de la main l'un embrasse l'horizon . Même après l'arrêt forcé dû à l'ensablement de deux véhicules le trajet semble extrêment long . C'est vrai qu'ici , on ne compte pas une distance en kilomètres mais en "temps" . Moussa revient à la voiture avec une voix qui se veut rassurante : nous sommes à une trentaine de kilomètres de Taboye . Ce qu'il oublie d'ajouter c'est que nous sommes "toujours" à une trentaine de kilomètres de Taboye depuis un bon moment! Nous avons fait une immense boucle pour nous retrouver à quelques centaine de metres de la piste où nous sommes passés il y a un peut etre une heure ...

Le paysage est superbe , l'impression que donne le désert la nuit , est une émotion intense , mais cela ne nous empêche pas de savoir que nous roulons depuis plus de 3h pour un voyage qui aurait durer 2 et que aucun campement n'est en vue à l'horizon!
La file de vehicules reprend sa route...les yeux toujours rivés sur l'horizon devant soi et en même temps sans perdre de vue dans le rétro le reste de la troupe .
Tout à l'heure la file s'est brusquement arrêtée derrière nous . Un demi tour , et Moussa a garé son véhicule près de celui de Mossa , immobilisé dans le sable. Impossible de le sortir de l'ornière dans laquelle il se trouvait ! Pire , l'acccéleration avait creusé plus profond le trou dans lequel étaient prises ses roues arrières , Bernard décide de tracter Mossa ....mais pas de chance à son tour il s'ensable ... nous ne sommes pas là avec des néophytes , heureusement . Bernard est un habitué de l'Afrique qu'il a déjà sillonée avec sa "family-team"... Pas de panique on réfléchit calmement , on fait les gestes qu'il faut et quelques minutes plus tard les roues du second vehicule dans un nuage de sable se libèrent de leur étau et la voiture de Mossa suit le mouvement !
Le temps passe...un nouvel arrêt est décidé ...le mot "perdu" ne peut pas être prononcé car nous sommes toujours à moins de 40 kilometres de Taboye ,au pire on peut rebrousser chemin ...nous dirons donc que nous sommes égarés pour un moment car de campement toujours pas ...les reservoirs de certains vehicules sont encore à demi plein mais ce n'est pas au campement que l'on trouvera du carburant , il faut penser au retour à Taboye puis à Gao où là on pourra remplir à nouveau les réservoirs ...Arnaud me rejoint pendant que les hommes sont en grands conciliabules .Il est dans la seule voiture qui a un GPS ,il constate donc sans grand plaisir d'ailleurs que, les étoiles, c'est pas si "au point "que ça ! Peut etre à dos de dromadaire le problème n'aurait pas été le même, car sur notre droite il y a une hauteur que les vehicules ne peuvent "enjamber" .

Il est décidé que si dans un quart d'heure la dune empêche toujours le passage de l'autre côté on bivouaquera ...
Et là je réalise une chose pour le moins ennuyeuse ...Moussa nous avait dit "n'emportez pas de sac de couchage ,il y aura tout ce qu'il faut " ...a t'il vraiment pensé à parler de ce "détail " à Mossa ? Pendant que nous reprenons la route , je pense au moment où nous faisions nos bagages ,quand j'ai dit à Arnaud : "on aurait eu largement la place de mettre nos sacs de couchage !" Quelle idiote de ne pas les avoir pris! Je ne pense pas que les vêtements d'enfants que j'ai apporté pour donner , vont m'être d'une grande utilité...car je préfère ne pas poser la question...je suis certaine de la réponse...il n'y aura pas de sacs de couchage pour Arnaud et moi !

pensez à noter l'article et voter pour le blog

PAGE 9 /BALLADE DANS LE DESERT LA NUIT

Par Le 20/04/2007

Le désert ,la nuit , prend sous la lueur blafarde de la lune , des allures fantomatiques . Les rares buissons qui se dressent , ne sont que des ombres qui semblent irréelles . Les phares des véhicules éclairent la végétation de leur lumière rasante et la voila devenue vivante : Elle se meut à nos côtés , comme tapie dans l'ombre elle surgit d'un coup puis retourne dans la faible clarté qui enveloppe le désert...disparue cette belle couleur orange du sable , il est pâle presque blanc ...je peste de ne pas avoir pris mon sac d'appareils photos ,Il est resté dans le 4X4 de Mossa quand on m'a demandé à la dernière minute de monter avec Moussa .
A part quelques gerboises appeurées qui filent à toute allure dans la lumière des phares , le paysage nous semble rester désert de toute présence animale ...
Bernard seul détenteur d'un GPS fait des appels de phares. Un arrêt semble nécessaire , les hommes se réunissent . D'un grand geste de la main l'un embrasse l'horizon . Même après l'arrêt forcé dû à l'ensablement de deux véhicules le trajet semble extrêment long . C'est vrai qu'ici , on ne compte pas une distance en kilomètres mais en "temps" . Moussa revient à la voiture avec une voix qui se veut rassurante : nous sommes à une trentaine de kilomètres de Taboye . Ce qu'il oublie d'ajouter c'est que nous sommes "toujours" à une trentaine de kilomètres de Taboye depuis un bon moment! Nous avons fait une immense boucle pour nous retrouver à quelques centaine de metres de la piste où nous sommes passés il y a un peut etre une heure ...

Le paysage est superbe , l'impression que donne le désert la nuit , est une émotion intense , mais cela ne nous empêche pas de savoir que nous roulons depuis plus de 3h pour un voyage qui aurait durer 2 et que aucun campement n'est en vue à l'horizon!
La file de vehicules reprend sa route...les yeux toujours rivés sur l'horizon devant soi et en même temps sans perdre de vue dans le rétro le reste de la troupe .
Tout à l'heure la file s'est brusquement arrêtée derrière nous . Un demi tour , et Moussa a garé son véhicule près de celui de Mossa , immobilisé dans le sable. Impossible de le sortir de l'ornière dans laquelle il se trouvait ! Pire , l'acccéleration avait creusé plus profond le trou dans lequel étaient prises ses roues arrières , Bernard décide de tracter Mossa ....mais pas de chance à son tour il s'ensable ... nous ne sommes pas là avec des néophytes , heureusement . Bernard est un habitué de l'Afrique qu'il a déjà sillonée avec sa "family-team"... Pas de panique on réfléchit calmement , on fait les gestes qu'il faut et quelques minutes plus tard les roues du second vehicule dans un nuage de sable se libèrent de leur étau et la voiture de Mossa suit le mouvement !
Le temps passe...un nouvel arrêt est décidé ...le mot "perdu" ne peut pas être prononcé car nous sommes toujours à moins de 40 kilometres de Taboye ,au pire on peut rebrousser chemin ...nous dirons donc que nous sommes égarés pour un moment car de campement toujours pas ...les reservoirs de certains vehicules sont encore à demi plein mais ce n'est pas au campement que l'on trouvera du carburant , il faut penser au retour à Taboye puis à Gao où là on pourra remplir à nouveau les réservoirs ...Arnaud me rejoint pendant que les hommes sont en grands conciliabules .Il est dans la seule voiture qui a un GPS ,il constate donc sans grand plaisir d'ailleurs que, les étoiles, c'est pas si "au point "que ça ! Peut etre à dos de dromadaire le problème n'aurait pas été le même, car sur notre droite il y a une hauteur que les vehicules ne peuvent "enjamber" .

Il est décidé que si dans un quart d'heure la dune empêche toujours le passage de l'autre côté on bivouaquera ...
Et là je réalise une chose pour le moins ennuyeuse ...Moussa nous avait dit "n'emportez pas de sac de couchage ,il y aura tout ce qu'il faut " ...a t'il vraiment pensé à parler de ce "détail " à Mossa ? Pendant que nous reprenons la route , je pense au moment où nous faisions nos bagages ,quand j'ai dit à Arnaud : "on aurait eu largement la place de mettre nos sacs de couchage !" Quelle idiote de ne pas les avoir pris! Je ne pense pas que les vêtements d'enfants que j'ai apporté pour donner , vont m'être d'une grande utilité...car je préfère ne pas poser la question...je suis certaine de la réponse...il n'y aura pas de sacs de couchage pour Arnaud et moi !

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PAGE 8/ ESCALE A TABOYE ET DEPART DE NUIT POUR LE CAMPEMENT DE N TAMAT dans le désert

Par Le 20/04/2007

Pour l'avoir vue sur la vidéo de la "caravane du coeur" qui vient de rallier Taboye en passant par l'espagne et le maroc , je reconnais aussitôt la jeune femme brune qui est devant moi : Carole ,l'infirmière .
Un jeune homme blond , dégingandé , s'approche . Il a une allure et un physique très "artiste" ...je le vois très bien peintre ou poète ... encore raté ! Il sort d'une école de comédien et prend le titre de photograph - cameraman, pour l'occasion , c'est Alexandre .
Jullian revient du puits , Stéphane et Méggy nous rejoignent , on se présente , on se serre la main .
Je ne connais aucun d'eux quoique j'ai régulièrement parlé sur mon blog personnel de leur "caravane" et que j'ai mis de courts messages informant de leur parcours quand j'avais des nouvelles par Moussa ...bien peu ,je sais !

Blanche ,réfugiée à l'abri des regards et du bruit comme à son habitude nous aperçoit et vient à notre rencontre .Nous ne faisons qu'entrevoir la famille qui a suivi le périple de la caravane avec son propre 4X4 , « family team » souhaite aller jusqu'à Bourem avant que nous prenions la route pour le campement du père de Moussa Encore un faux départ !J'avoue que je suis un peu agacée! Nous avons déjà un retard d'une journée complete sur le deroulement du voyage dont Moussa nous avait envoyé la plaquette ....

Tous les blancs sont retournés à leurs occupations : les « gens de la caravane » se sont eclipsés je ne sais où , Maximillian est allé faire un brin de toilette au fleuve (ah ! Il y a un fleuve?)
Trouver Taboye sur une carte, c'est de l'utopie!!! j'ai bien essayé, la carte du Mali ,étalée sur la table du Salon à la maison , avec le pendule comme les soeurs Halliwell mais ce dernier a continué de faire de grands cercles au dessus de la couleur uniformément beige du sable ! Savoir que le fleuve Niger coulait non loin de là aurait peut etre facilité mes recherches! Mossa lui aussi a disparu avec les clefs de la voiture dans la poche , je pensais que nous repartirions immédiatement de Taboye , mes appareils photos y sont enfermés . Quant à la caméra , n'ayant que 2 batteries et aucune possibilité de les charger , j'evite de m'en servir , car toujours dans mon super programme il est prevu au camp touareg du père de Moussa , beaucoup d'activités avec les membres de sa famille de Moussa . Il y aura une fête avec de la musique , une ballade en dromadaire, la possibilité d'apprendre à t'occuper des chevres... j'en ai l'eau à la bouche pendant que je traine sur le grand espace de sable déserté...
Assis sur une natte à l'ombre de l'une des tentes ,japerçois le père de Moussa , je me dirige vers lui , et lui demande si ma compagnie ne l'indisposerait pas .Il m'invite au contraire à m' asseoir auprès de lui , nous bavardons un moment ... tout en buvant un thé . Voilà un homme qui sait parler aux femmes! Il me demande mon âge ! Et à mon refus de devoiler cela me propose un nombre qui me convient tout à fait !

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A l'abri du vent et du soleil , des femmes Touareg se sont réunies , petit groupe ramassé sur lui même qui cherche cette ombre bienfaitrice . Elles portent un voile indigo sur leurs cheveux .Vous le savez , chez les Touareg , quoique de confession musulmane , c'est l'homme qui est voilé. Une petite fille au regard coquin et dont les joues rondes se creusent de fossettes chaque fois qu'elle" fait la timide" se cache derrière une jeune targuia , sa maman ,dont je vais apprendre rapidement qu'elle est l'épouse d' Ibrahim . Ibrahim c'est le jeune frère de Moussa , à Taboye il a la charge d'instituteur et de directeur du pensionnat . Pour essayer de m'intégrer je les rejoints et m'accroupis auprès d'une très jeune fille qui enfile des perles multicolores sur un fil pour créer un collier . Vous savez ces colliers de minuscules perles qu'immancablement toutes les mamans de France on du recevoir en cadeau de fête des mères ! Ah ! Vous ,vous avez eu le collier en pâtes....Pas mal non plus !

. J' aimerais leur poser mille questions mais notre seul moyen de communiquer sont les gestes et les sourires ,elles ne parlent que Tamacheq , même la femme d'Ibrahim la seule qui semble parler le français ne me dit que quelques mots quant à sa fille , assise dans le sable , elle joue avec la poupée que je lui ai apporté de France ....quand je pense qu'en France , où tout le monde sait tout, on m'a conseillé de ne surtout pas toucher le sable , meme pas mettre des nus pieds car le sable est rempli de puces qui mechamment vont m'attaquer.
Comme je vous l'ai dit en fait le voyage au Mali c'est attraper toutes sortes de maux....eh bien vous allez voir !

Arnaud a disparu , happé par un jeune ado qui veut lui montrer qu'il sait jouer plus ou moins bien de la guitare sèche .

L'école est finie , une petite troupe de jeunes garçons , les filles étant largement en minorité , filent vers Stephane .Je crois comprendre que Stéphane est leur grand copain ,et que son trafic bleu "sintikile" l'oiseau bleu et rapide ,ajoute à sa popularité .

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Le 4X4 de « family team » est de retour à Taboye . Le ciel a pris les couleurs de l'ambre , sous cette latitude la nuit vient très vite , mais je ne sais plus qui, souhaite faire encore quelques photos pour la remise de quelques cadeaux remis à l'école .La semaine passée pour l'arrivée de la caravane une grande fête a été organisée ,les deux personnes chargées du film et des photos de tout le voyage ont dû mettre en boite superbes ruches et photos magnifiques mais ils semblent avoir besoin d'autres clichés. Quelqu'un met dans les bras d'un des elèves un carton rempli de cahiers livres et stylos tandis que le groupe s'alligne style « photo de famille » ..clic ...clic ...les photos fusent !

le soleil est maintenant couché ,
1cbcbb6b05889edca52ef324e9070e2b.jpg il nous faudrait prendre la route au plus tôt ....Les portes claquent et ... ! Moussa redescends de son 4X4 , s'approche de la Toyota de Mossa dans laquelle Arnaud et moi avons pris place . Le campement est à quelques heures de route et notre véhicule a un « petit » problème : la batterie trop faible ne permet pas d'utiliser les phares , je pense aussitôt que si nous sommes priés de changer de vehicule c'est pour que les « toubabs » soient dans des vehicules sans aucun problème . Mais non ! Les 3 institutrices prennent notre place , tandis que je partage la banquette arrière du 4X4 de Moussa avec un des Touareg,et Carole qui d'après ce qu'il m'a été dit ,musulmane , ne veut pas etre seule fille dans un vehicule occupé par des hommes . Arnaud ,se retrouve avec plaisir en compagnie de Blanche et de « family team » Dans la précipitation , et comme je vais le regretter dans les heures qui suivent , mes appareils photos et camera sont restés dans le vehicule de notre guide...

La nuit maintenant est tombée .
Traverser le désert sous la lune qui est presque pleine est un moment particulièrement fort . Les 5 véhicules se suivent , chacun surveillant dans le rétro si l'autre est toujours derrière. Nous sommes devant car c'est le père de Moussa , qui va nous diriger en suivant les étoiles . Dans la journée , le Touareg trouve son chemin grâce aux reliefs , à la végétation qu'il connaît par coeur , la nuit se sont les étoiles qui lui montrent le chemin et ce soir des myriades d' étoiles scintillent dans un ciel d'encre, saura t'il laquelle choisir ? ....

PAGE 8/ ESCALE A TABOYE ET DEPART DE NUIT POUR LE CAMPEMENT DE N TAMAT dans le désert

Par Le 20/04/2007

Pour l'avoir vue sur la vidéo de la "caravane du coeur" qui vient de rallier Taboye en passant par l'espagne et le maroc , je reconnais aussitôt la jeune femme brune qui est devant moi : Carole ,l'infirmière .
Un jeune homme blond , dégingandé , s'approche . Il a une allure et un physique très "artiste" ...je le vois très bien peintre ou poète ... encore raté ! Il sort d'une école de comédien et prend le titre de photograph - cameraman, pour l'occasion , c'est Alexandre .
Jullian revient du puits , Stéphane et Méggy nous rejoignent , on se présente , on se serre la main .
Je ne connais aucun d'eux quoique j'ai régulièrement parlé sur mon blog personnel de leur "caravane" et que j'ai mis de courts messages informant de leur parcours quand j'avais des nouvelles par Moussa ...bien peu ,je sais !

Blanche ,réfugiée à l'abri des regards et du bruit comme à son habitude nous aperçoit et vient à notre rencontre .Nous ne faisons qu'entrevoir la famille qui a suivi le périple de la caravane avec son propre 4X4 , « family team » souhaite aller jusqu'à Bourem avant que nous prenions la route pour le campement du père de Moussa Encore un faux départ !J'avoue que je suis un peu agacée! Nous avons déjà un retard d'une journée complete sur le deroulement du voyage dont Moussa nous avait envoyé la plaquette ....

Tous les blancs sont retournés à leurs occupations : les « gens de la caravane » se sont eclipsés je ne sais où , Maximillian est allé faire un brin de toilette au fleuve (ah ! Il y a un fleuve?)
Trouver Taboye sur une carte, c'est de l'utopie!!! j'ai bien essayé, la carte du Mali ,étalée sur la table du Salon à la maison , avec le pendule comme les soeurs Halliwell mais ce dernier a continué de faire de grands cercles au dessus de la couleur uniformément beige du sable ! Savoir que le fleuve Niger coulait non loin de là aurait peut etre facilité mes recherches! Mossa lui aussi a disparu avec les clefs de la voiture dans la poche , je pensais que nous repartirions immédiatement de Taboye , mes appareils photos y sont enfermés . Quant à la caméra , n'ayant que 2 batteries et aucune possibilité de les charger , j'evite de m'en servir , car toujours dans mon super programme il est prevu au camp touareg du père de Moussa , beaucoup d'activités avec les membres de sa famille de Moussa . Il y aura une fête avec de la musique , une ballade en dromadaire, la possibilité d'apprendre à t'occuper des chevres... j'en ai l'eau à la bouche pendant que je traine sur le grand espace de sable déserté...
Assis sur une natte à l'ombre de l'une des tentes ,japerçois le père de Moussa , je me dirige vers lui , et lui demande si ma compagnie ne l'indisposerait pas .Il m'invite au contraire à m' asseoir auprès de lui , nous bavardons un moment ... tout en buvant un thé . Voilà un homme qui sait parler aux femmes! Il me demande mon âge ! Et à mon refus de devoiler cela me propose un nombre qui me convient tout à fait !

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A l'abri du vent et du soleil , des femmes Touareg se sont réunies , petit groupe ramassé sur lui même qui cherche cette ombre bienfaitrice . Elles portent un voile indigo sur leurs cheveux .Vous le savez , chez les Touareg , quoique de confession musulmane , c'est l'homme qui est voilé. Une petite fille au regard coquin et dont les joues rondes se creusent de fossettes chaque fois qu'elle" fait la timide" se cache derrière une jeune targuia , sa maman ,dont je vais apprendre rapidement qu'elle est l'épouse d' Ibrahim . Ibrahim c'est le jeune frère de Moussa , à Taboye il a la charge d'instituteur et de directeur du pensionnat . Pour essayer de m'intégrer je les rejoints et m'accroupis auprès d'une très jeune fille qui enfile des perles multicolores sur un fil pour créer un collier . Vous savez ces colliers de minuscules perles qu'immancablement toutes les mamans de France on du recevoir en cadeau de fête des mères ! Ah ! Vous ,vous avez eu le collier en pâtes....Pas mal non plus !

. J' aimerais leur poser mille questions mais notre seul moyen de communiquer sont les gestes et les sourires ,elles ne parlent que Tamacheq , même la femme d'Ibrahim la seule qui semble parler le français ne me dit que quelques mots quant à sa fille , assise dans le sable , elle joue avec la poupée que je lui ai apporté de France ....quand je pense qu'en France , où tout le monde sait tout, on m'a conseillé de ne surtout pas toucher le sable , meme pas mettre des nus pieds car le sable est rempli de puces qui mechamment vont m'attaquer.
Comme je vous l'ai dit en fait le voyage au Mali c'est attraper toutes sortes de maux....eh bien vous allez voir !

Arnaud a disparu , happé par un jeune ado qui veut lui montrer qu'il sait jouer plus ou moins bien de la guitare sèche .

L'école est finie , une petite troupe de jeunes garçons , les filles étant largement en minorité , filent vers Stephane .Je crois comprendre que Stéphane est leur grand copain ,et que son trafic bleu "sintikile" l'oiseau bleu et rapide ,ajoute à sa popularité .

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Le 4X4 de « family team » est de retour à Taboye . Le ciel a pris les couleurs de l'ambre , sous cette latitude la nuit vient très vite , mais je ne sais plus qui, souhaite faire encore quelques photos pour la remise de quelques cadeaux remis à l'école .La semaine passée pour l'arrivée de la caravane une grande fête a été organisée ,les deux personnes chargées du film et des photos de tout le voyage ont dû mettre en boite superbes ruches et photos magnifiques mais ils semblent avoir besoin d'autres clichés. Quelqu'un met dans les bras d'un des elèves un carton rempli de cahiers livres et stylos tandis que le groupe s'alligne style « photo de famille » ..clic ...clic ...les photos fusent !

le soleil est maintenant couché ,
1cbcbb6b05889edca52ef324e9070e2b.jpg il nous faudrait prendre la route au plus tôt ....Les portes claquent et ... ! Moussa redescends de son 4X4 , s'approche de la Toyota de Mossa dans laquelle Arnaud et moi avons pris place . Le campement est à quelques heures de route et notre véhicule a un « petit » problème : la batterie trop faible ne permet pas d'utiliser les phares , je pense aussitôt que si nous sommes priés de changer de vehicule c'est pour que les « toubabs » soient dans des vehicules sans aucun problème . Mais non ! Les 3 institutrices prennent notre place , tandis que je partage la banquette arrière du 4X4 de Moussa avec un des Touareg,et Carole qui d'après ce qu'il m'a été dit ,musulmane , ne veut pas etre seule fille dans un vehicule occupé par des hommes . Arnaud ,se retrouve avec plaisir en compagnie de Blanche et de « family team » Dans la précipitation , et comme je vais le regretter dans les heures qui suivent , mes appareils photos et camera sont restés dans le vehicule de notre guide...

La nuit maintenant est tombée .
Traverser le désert sous la lune qui est presque pleine est un moment particulièrement fort . Les 5 véhicules se suivent , chacun surveillant dans le rétro si l'autre est toujours derrière. Nous sommes devant car c'est le père de Moussa , qui va nous diriger en suivant les étoiles . Dans la journée , le Touareg trouve son chemin grâce aux reliefs , à la végétation qu'il connaît par coeur , la nuit se sont les étoiles qui lui montrent le chemin et ce soir des myriades d' étoiles scintillent dans un ciel d'encre, saura t'il laquelle choisir ? ....

PAGE 7 / TABOYE ,VOUS CONNAISSEZ ?un village perdu au millieu des sables

Par Le 20/04/2007

La panne n'est pas bien grave : Problème de batterie. Dans le désert c'est pas extra direz vous!...les bras des occupants de l'autre voiture viennent à la rescousse pendant que j'en profite pour immortaliser ces moments .

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Après 3 essais infructueux le moteur hoquète et se met à ronronner. Plus question de traîner maintenant ,Moussa et Mossa chacun dans son véhicule peuvent appuyer sur le champignon . " ah bon ,on trainait! " Je serre un peu plus la poignée ...tant pis ,les photos , je les ferai un autre jour ! Le paysage semi désertique défile sous nos yeux , nous n'avons qu'entrevu les quelques maisons en pisé qui étaient sur la route...un troupeau de chèvres venu de nulle part s'égaille à travers la rare végetation ..deux ânes pas le moins apeurés nous regardent passer... Tout le monde sait que depuis quelques années la folie du 4X4 a touché également les femmes . Ce n'est pas moi qui le dis , des études ont été faites , le rav 4 fait partie du rêv' des baroudeuses du dimanche , ongle bien verni , lunettes posées décontract sur les cheveux...je les imagine le cheveu asséché par le sable (vous savez style la pub pour les cheveux ou le petit gamin reconnaît sa maman en touchant le balai en paille ,j'ai les mêmes cheveux ces jours ci!) cramponnées au volant de leur 4X4 fait pour les routes goudronnées de nos villes , essayant de ne pas quitter la piste pour ne pas se retrouver ensablé . Soyons francs , je pense que conduire dans le désert n'est pas donné à tout le monde et qu'il faut au moins quelques jours d'adaptation. Mais je pense aussi qu'il y a des 4X4 pour "être dans le vent" et des 4X4 pour être "dans le sable" .Par chance nous avons un 4X4 prévu pour le désert . Ce faisant ,j'entends la trappe du réservoir d'essence qui bat au ryhtme des ornières du chemin ! Le 4X4 a quelques années derrière lui , mais je pense que sous les cieux du Mali , encore quelques unes devant lui ! !

Mossa et Aboudakrim se lancent quelques phrases . On ne peut pas dire qu'ils bavardent car il y a tellement de bruit qu'ils sont obligés de hausser la voix pour se parler. Ils utilisent la langue des Touareg ,le tamacheq . Ce n'est pas que je sois curieuse (bon ,oui un peu!!) mais je me sens exclue lorsque les gens autour de moi utilisent une langue que je ne connais pas ; c'est certainement pour cela d'ailleurs que lorsque je suis avec un etranger j'utilise , même si je la parle mal , la langue qu'il comprendra .

Pendant notre « encas étape »nous n'avons pas eu le temps de beaucoup bavarder avec Mossa , Moussa est arrivé au moment où ce dernier m'expliquait que lui aussi a créé sa propre école des sables pour sa communauté de l'autre coté du Niger. Il faudra que je l'interroge plus en détail sur cette école .

Et justement nous voilà arrivés semble t'il , au pensionnat car les deux voitures viennent de ralentir en arrivant dans une lieu presque aussi désertique que les autres.

dc1936080987a237efed685cec5887ee.jpgSur un immense terrain vague ,j'aperçois deux bâtisses rectangulaires .mon regard glisse sur le puits construit à proximité et où une femme de type africain puise de l'eau en tirant sur une corde. Un autre bâtiment légèrement plus petit est un peu en retrait . Lorsque je dis "bâtisse" ne pensez pas à un pensionnat comme celui où Gérard Jugnot débarque dans le film les Choristes ...ici , nulle grille , nul jardin , un seul arbre , minuscule , sous lequel est attaché une chèvre , qui tire sur sa longe toute la journée en bêlant. Le bâtiment principal est la maison d' Ibrahim . Trois pièces : un bureau , une chambre , un salon chambre d'invités . Dehors une partie couverte de moins de 2m de profondeur sur les 6 ou 8 metres que mesure le bâtiment avec , d'un coté , un grand vase de terre qui contient de l'eau fraiche , de l'autre ce qui peut être appelé coin cuisine avec la viande posée sur une sorte de table (et les mouches qui vont avec). L'autre bâtiment , de même forme et même taille est le dortoir , Justement 3 toubab appartenant à la fondation clubmed sortent de la maison de pisé qui porte avec orgueil son nouveau nom de bibliotheque .
30b67d3c57dd3473ed6ec1e11977db72.jpgIls sont venus ici pour offrir leur temps en transformant ce simple abri en une jolie bibliothèque avec bancs , rayonnages etc....Sur l'un des grands murs seront notés les règles de vie « laver ses mains avant d'utiliser un livre , le remettre à sa place etc »...dans quelques jours tous les trésors qu'ils ont apporté avec eux cahier , livres , coloriages , jeux , ardoises prendront place sur les étagères de bois blanc .Pour l'instant ils en sont à peindre , clouer sous les yeux attentifs des gosses.

4 tentes (ne me demandez pas si elles sont bambara ou songhoi ,je ne l'ai pas encore appris) , ont été montées, pour accueillir tout ce petit monde qui envahit depuis quelques jours le sable de taboye
La première et la plus grande est le home sweet home de la « caravane du coeur » :c'est un groupe d'amis qui avec Moussa est venu par route apporter médicaments founitures scolaires et des 4X4 achetés grâce à des dons , pour la communauté touareg de Taboye.
Quoique ne faisant pas partie de cette association ,ni d'aucune autre d'ailleurs , (ce n'est pas dans mon optique) , j'ai participé à leur histoire en m'occupant avec le Lyons club de ma région d'un concert Gospel et en mettant regulièrement sur mon blog quelques notes sur leur aventure.
Lorsque nous arrivons ils s'affairent à quelques besogne qu'ils n'interrompent pas d'ailleurs , seul un "blanc" aux allures de baroudeurs lache ce qu'il est entrain de faire et s'approche en souriant de nous . C'est Maximillian que je ne connaissais que par web et telephone , nous tenant informés mutuellemnt de l'avancement de l'aventure « caravane ».Jamais je l'aurais imaginé comme cela ! C'est drôle comme on se fait une image de quelqu'un à travers sa voix , sa manière de parler ...nous ne sommes pas déçus ! Il émane de sa personne une gentillesse qu'une semaine passée en sa compagnie ne fera que confirmer. La deuxième tente est réservée aux 3 institutrices stagiaires. Quelle chance pour l'école ! Elles arrivent juste au bon moment quand un des instituteurs pour problème de santé à dû être rapatrié sur Bamako (au moment où je recopie ces lignes j'ai appris que jamais il ne reviendra retrouver ses petits élèves ,la maladie a eu raison de lui ,il s'est eteint un beau matin, il n'avait pas 30 ans) .
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La troisième est réservée aux trois personnes de la fondation club med tandis que je partagerai la dernière avec mon fils car, si ici tout le monde est ami de Moussa , nous avons le privilège d'avoir une grande tente pour 2 car nous sommes ici les seuls vrais « touristes solidaires »
PUB!!!!!: comme nous et pour le même tarif vous pourrez vous aussi vivre des aventures en choisissant "oulked tour" l'agence de voyage de Mossa ..

PAGE 7 / TABOYE ,VOUS CONNAISSEZ ?un village perdu au millieu des sables

Par Le 20/04/2007

La panne n'est pas bien grave : Problème de batterie. Dans le désert c'est pas extra direz vous!...les bras des occupants de l'autre voiture viennent à la rescousse pendant que j'en profite pour immortaliser ces moments .

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Après 3 essais infructueux le moteur hoquète et se met à ronronner. Plus question de traîner maintenant ,Moussa et Mossa chacun dans son véhicule peuvent appuyer sur le champignon . " ah bon ,on trainait! " Je serre un peu plus la poignée ...tant pis ,les photos , je les ferai un autre jour ! Le paysage semi désertique défile sous nos yeux , nous n'avons qu'entrevu les quelques maisons en pisé qui étaient sur la route...un troupeau de chèvres venu de nulle part s'égaille à travers la rare végetation ..deux ânes pas le moins apeurés nous regardent passer... Tout le monde sait que depuis quelques années la folie du 4X4 a touché également les femmes . Ce n'est pas moi qui le dis , des études ont été faites , le rav 4 fait partie du rêv' des baroudeuses du dimanche , ongle bien verni , lunettes posées décontract sur les cheveux...je les imagine le cheveu asséché par le sable (vous savez style la pub pour les cheveux ou le petit gamin reconnaît sa maman en touchant le balai en paille ,j'ai les mêmes cheveux ces jours ci!) cramponnées au volant de leur 4X4 fait pour les routes goudronnées de nos villes , essayant de ne pas quitter la piste pour ne pas se retrouver ensablé . Soyons francs , je pense que conduire dans le désert n'est pas donné à tout le monde et qu'il faut au moins quelques jours d'adaptation. Mais je pense aussi qu'il y a des 4X4 pour "être dans le vent" et des 4X4 pour être "dans le sable" .Par chance nous avons un 4X4 prévu pour le désert . Ce faisant ,j'entends la trappe du réservoir d'essence qui bat au ryhtme des ornières du chemin ! Le 4X4 a quelques années derrière lui , mais je pense que sous les cieux du Mali , encore quelques unes devant lui ! !

Mossa et Aboudakrim se lancent quelques phrases . On ne peut pas dire qu'ils bavardent car il y a tellement de bruit qu'ils sont obligés de hausser la voix pour se parler. Ils utilisent la langue des Touareg ,le tamacheq . Ce n'est pas que je sois curieuse (bon ,oui un peu!!) mais je me sens exclue lorsque les gens autour de moi utilisent une langue que je ne connais pas ; c'est certainement pour cela d'ailleurs que lorsque je suis avec un etranger j'utilise , même si je la parle mal , la langue qu'il comprendra .

Pendant notre « encas étape »nous n'avons pas eu le temps de beaucoup bavarder avec Mossa , Moussa est arrivé au moment où ce dernier m'expliquait que lui aussi a créé sa propre école des sables pour sa communauté de l'autre coté du Niger. Il faudra que je l'interroge plus en détail sur cette école .

Et justement nous voilà arrivés semble t'il , au pensionnat car les deux voitures viennent de ralentir en arrivant dans une lieu presque aussi désertique que les autres.

dc1936080987a237efed685cec5887ee.jpgSur un immense terrain vague ,j'aperçois deux bâtisses rectangulaires .mon regard glisse sur le puits construit à proximité et où une femme de type africain puise de l'eau en tirant sur une corde. Un autre bâtiment légèrement plus petit est un peu en retrait . Lorsque je dis "bâtisse" ne pensez pas à un pensionnat comme celui où Gérard Jugnot débarque dans le film les Choristes ...ici , nulle grille , nul jardin , un seul arbre , minuscule , sous lequel est attaché une chèvre , qui tire sur sa longe toute la journée en bêlant. Le bâtiment principal est la maison d' Ibrahim . Trois pièces : un bureau , une chambre , un salon chambre d'invités . Dehors une partie couverte de moins de 2m de profondeur sur les 6 ou 8 metres que mesure le bâtiment avec , d'un coté , un grand vase de terre qui contient de l'eau fraiche , de l'autre ce qui peut être appelé coin cuisine avec la viande posée sur une sorte de table (et les mouches qui vont avec). L'autre bâtiment , de même forme et même taille est le dortoir , Justement 3 toubab appartenant à la fondation clubmed sortent de la maison de pisé qui porte avec orgueil son nouveau nom de bibliotheque .
30b67d3c57dd3473ed6ec1e11977db72.jpgIls sont venus ici pour offrir leur temps en transformant ce simple abri en une jolie bibliothèque avec bancs , rayonnages etc....Sur l'un des grands murs seront notés les règles de vie « laver ses mains avant d'utiliser un livre , le remettre à sa place etc »...dans quelques jours tous les trésors qu'ils ont apporté avec eux cahier , livres , coloriages , jeux , ardoises prendront place sur les étagères de bois blanc .Pour l'instant ils en sont à peindre , clouer sous les yeux attentifs des gosses.

4 tentes (ne me demandez pas si elles sont bambara ou songhoi ,je ne l'ai pas encore appris) , ont été montées, pour accueillir tout ce petit monde qui envahit depuis quelques jours le sable de taboye
La première et la plus grande est le home sweet home de la « caravane du coeur » :c'est un groupe d'amis qui avec Moussa est venu par route apporter médicaments founitures scolaires et des 4X4 achetés grâce à des dons , pour la communauté touareg de Taboye.
Quoique ne faisant pas partie de cette association ,ni d'aucune autre d'ailleurs , (ce n'est pas dans mon optique) , j'ai participé à leur histoire en m'occupant avec le Lyons club de ma région d'un concert Gospel et en mettant regulièrement sur mon blog quelques notes sur leur aventure.
Lorsque nous arrivons ils s'affairent à quelques besogne qu'ils n'interrompent pas d'ailleurs , seul un "blanc" aux allures de baroudeurs lache ce qu'il est entrain de faire et s'approche en souriant de nous . C'est Maximillian que je ne connaissais que par web et telephone , nous tenant informés mutuellemnt de l'avancement de l'aventure « caravane ».Jamais je l'aurais imaginé comme cela ! C'est drôle comme on se fait une image de quelqu'un à travers sa voix , sa manière de parler ...nous ne sommes pas déçus ! Il émane de sa personne une gentillesse qu'une semaine passée en sa compagnie ne fera que confirmer. La deuxième tente est réservée aux 3 institutrices stagiaires. Quelle chance pour l'école ! Elles arrivent juste au bon moment quand un des instituteurs pour problème de santé à dû être rapatrié sur Bamako (au moment où je recopie ces lignes j'ai appris que jamais il ne reviendra retrouver ses petits élèves ,la maladie a eu raison de lui ,il s'est eteint un beau matin, il n'avait pas 30 ans) .
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La troisième est réservée aux trois personnes de la fondation club med tandis que je partagerai la dernière avec mon fils car, si ici tout le monde est ami de Moussa , nous avons le privilège d'avoir une grande tente pour 2 car nous sommes ici les seuls vrais « touristes solidaires »
PUB!!!!!: comme nous et pour le même tarif vous pourrez vous aussi vivre des aventures en choisissant "oulked tour" l'agence de voyage de Mossa ..

PAGE 6 / départ pour la brousse. sur la piste Gao /Bourem

Par Le 20/04/2007

abf95a4d856c025dd66c778ecfa2e6e5.jpgArriver jusqu' à la sortie de la ville ne prend que quelques minutes . Nous faisons un dernier arrêt express pour acheter un petit sachet de charbon de bois et nous voilà partis . Moussa nous rejoindra sur la route .

En cette fin de matinée la chaleur n'est pas désagréable , elle est bien plus supportable que dans les pays où le taux d'humidité est important , par contre j'ai du mal à m'habituer à ce sable qui s'insinue dans les narines , fouette nos paupières . Je passe instinctivement ma langue humide sur mes lèvres asséchées qui me brûlent tout en regrettant aussitot ce geste qui ne va faire qu'empirer leur état .
Nous roulons vitres ouvertes ce ne sera pas pire ! Le vent dans les cheveux, le soleil , le désert , qu'espérer de mieux !
Secouée dans tous les sens je ne parviens pas à me caler pour prendre des photos .J'ai voulu prendre un superbe palmier ...je pense que ce sera le ciel ...Nous roulons à moins de 40 à l'heure et il me semble voler de trous en bosses! j'esquisse un sourire en apercevant un panneau routier nous signalant un dos d 'âne, en fait il devrait y avoir une forêt de ces panneaux!
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Et hop! un virage plus ou moins bien négocié et un nuage de poussière s'envole derrière nous ...
Nous avalons ainsi les kilomètres pendant un moment ...Le bruit de la voiture rend impossible toute conversation, nous n'avons donc aucune idée de la distance qu'il reste à couvrir avant d'arriver au village de Taboye où il était prevu que nous serions pour midi , mais Mossa d'un signe nous fait comprendre qu'il a l'intention de s'arreter pour boire du thé et manger un peu car le soleil depuis longtemps a atteint le zenit , tout en attendant Moussa. Aboudakrim, notre jeune chauffeur, choisit l'ombre qu'offre un acacia chétif pour garer la voiture . L'un installe une natte par terre tandis qu'un autre fait un petit trou dans le sable , y dépose quelques morceaux de charbon de bois , quelques brindilles d'acacia et un petit morceau du sac plastic (pas très ecologique!) pour faire mieux prendre le feu . Un coup de briquet et le tour est joué ! Non ...décidément il y a trop de vent , il faut s'y reprendre à plusieurs fois mais enfin la flamme se jette à l'assaut du ciel , non j'exagère un peu , elle reste minuscule... dès que les braises rougeoient on y dépose la bouilloire et peu de temps après l'eau chante doucement.

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Une dose de thé, une dose de sucre et de l'eau . Le cérémonial du thé revêt ici autant d'importance qu'au Japon. Le premier thé versé dans un petit verre passe de main en main , de lèvres en lèvres .Le premier thé est brûlant et fort comme la vie .On rajoute de l'eau dans "el barrad" la théière émaillée bleue , il faut soulever haut la théiere et verser le filet de liquide ambré sans en perdre une goutte . Le thé ainsi s'aère . Le deuxième thé est doux comme l'amour. Le troisième sera suave comme la mort .Tels sont les trois thés dans la coutume Touareg.
Ibba , pose au centre de la natte un grand plat commun dans lequel du riz cuit avec des tomates et une petite ration de viande est servi selon la manière musulmane, pour tous les convives. Encore un brin civilisés nous utilisons aujourd'hui une cuillère de fer blanc . C'est délicieux mais très frugal et c'est le moment que choisit Moussa pour apparaître à l'horizon au volant de son 4X4 , son père assis près de lui .
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Les présentations sont faites . L'homme semble avoir une soixantaine d'années , âge très honorable dans ce pays où la moyenne se situe aux environs de 46 ans . Il semble « enfermé » dans ses pensées et ne nous offre qu'un petit sourire accompagné d' une poignée de main.
Notre guide lance le top départ ,en quelques secondes tout notre petit campement disparait dans le coffre de la toyota mais la voiture refuse obstinément de démarrer...

PAGE 6 / départ pour la brousse. sur la piste Gao /Bourem

Par Le 20/04/2007

abf95a4d856c025dd66c778ecfa2e6e5.jpgArriver jusqu' à la sortie de la ville ne prend que quelques minutes . Nous faisons un dernier arrêt express pour acheter un petit sachet de charbon de bois et nous voilà partis . Moussa nous rejoindra sur la route .

En cette fin de matinée la chaleur n'est pas désagréable , elle est bien plus supportable que dans les pays où le taux d'humidité est important , par contre j'ai du mal à m'habituer à ce sable qui s'insinue dans les narines , fouette nos paupières . Je passe instinctivement ma langue humide sur mes lèvres asséchées qui me brûlent tout en regrettant aussitot ce geste qui ne va faire qu'empirer leur état .
Nous roulons vitres ouvertes ce ne sera pas pire ! Le vent dans les cheveux, le soleil , le désert , qu'espérer de mieux !
Secouée dans tous les sens je ne parviens pas à me caler pour prendre des photos .J'ai voulu prendre un superbe palmier ...je pense que ce sera le ciel ...Nous roulons à moins de 40 à l'heure et il me semble voler de trous en bosses! j'esquisse un sourire en apercevant un panneau routier nous signalant un dos d 'âne, en fait il devrait y avoir une forêt de ces panneaux!
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Et hop! un virage plus ou moins bien négocié et un nuage de poussière s'envole derrière nous ...
Nous avalons ainsi les kilomètres pendant un moment ...Le bruit de la voiture rend impossible toute conversation, nous n'avons donc aucune idée de la distance qu'il reste à couvrir avant d'arriver au village de Taboye où il était prevu que nous serions pour midi , mais Mossa d'un signe nous fait comprendre qu'il a l'intention de s'arreter pour boire du thé et manger un peu car le soleil depuis longtemps a atteint le zenit , tout en attendant Moussa. Aboudakrim, notre jeune chauffeur, choisit l'ombre qu'offre un acacia chétif pour garer la voiture . L'un installe une natte par terre tandis qu'un autre fait un petit trou dans le sable , y dépose quelques morceaux de charbon de bois , quelques brindilles d'acacia et un petit morceau du sac plastic (pas très ecologique!) pour faire mieux prendre le feu . Un coup de briquet et le tour est joué ! Non ...décidément il y a trop de vent , il faut s'y reprendre à plusieurs fois mais enfin la flamme se jette à l'assaut du ciel , non j'exagère un peu , elle reste minuscule... dès que les braises rougeoient on y dépose la bouilloire et peu de temps après l'eau chante doucement.

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Une dose de thé, une dose de sucre et de l'eau . Le cérémonial du thé revêt ici autant d'importance qu'au Japon. Le premier thé versé dans un petit verre passe de main en main , de lèvres en lèvres .Le premier thé est brûlant et fort comme la vie .On rajoute de l'eau dans "el barrad" la théière émaillée bleue , il faut soulever haut la théiere et verser le filet de liquide ambré sans en perdre une goutte . Le thé ainsi s'aère . Le deuxième thé est doux comme l'amour. Le troisième sera suave comme la mort .Tels sont les trois thés dans la coutume Touareg.
Ibba , pose au centre de la natte un grand plat commun dans lequel du riz cuit avec des tomates et une petite ration de viande est servi selon la manière musulmane, pour tous les convives. Encore un brin civilisés nous utilisons aujourd'hui une cuillère de fer blanc . C'est délicieux mais très frugal et c'est le moment que choisit Moussa pour apparaître à l'horizon au volant de son 4X4 , son père assis près de lui .
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Les présentations sont faites . L'homme semble avoir une soixantaine d'années , âge très honorable dans ce pays où la moyenne se situe aux environs de 46 ans . Il semble « enfermé » dans ses pensées et ne nous offre qu'un petit sourire accompagné d' une poignée de main.
Notre guide lance le top départ ,en quelques secondes tout notre petit campement disparait dans le coffre de la toyota mais la voiture refuse obstinément de démarrer...

PAGE 5/ derniers moments à Gao avant le départ pour Taboye

Par Le 19/04/2007

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C'est le jeune frère de Sidi ,Aboudakrim qui nous servira de chauffeur pour notre voyage vers Taboye. Nous l'avons rencontré hier pendant que nous nous promenions avec Sidi .

Alors que Sidi , jeune homme de 20 ans est habillé à l'europénne , Aboudakrim d'un an son cadet , porte le chèche , ce long foulard que portent les hommes Touareg . Ils ont tous deux la peau claire , couleur café au lait et des yeux en amande , des dents blanches à démoraliser tous les dentistes de la terre , des cils épais et recourbés qui n'ont besoin ni de magic curl ni d' épaississeurs !

Le jeune Touareg est venu nous chercher en fin de matinée . Nous comprenons vraiment le sens du proverbe Touareg "tu as la montre j'ai le temps " je l'avais traduit par : je "possède le temps " mais c'est bien "j'ai le temps " qu'il signifie ! Car là bas dire rendez-vous à 10 h n'a pas de signification ; vous le savez peut être pour l'avoir vécu dans d'autres pays du maghreb , ou du moyen Orient , mais au Mali cela semble encore plus vrai....ils viennent lorsqu'ils ont achevé de faire tout ce qu'ils ont décidé de faire ; entre temps ils rencontrent sur le chemins toujours quelque ami, quelque cousin ...et lorsque on rencontre quelqu'un de sa connaissance pas question de dire un simple bonjour , celà serait inconvenant . On demande à son ami comment il va , puis comment se portent ses parents , et la santé de sa femme et ses enfants et ses cousins....
Bref nous voilà enfin partis , pas très loin en fait : nous rejoignons Mossa qui n'a pas fini de faire les achats pour la nourriture et les boissons que nous devrons utiliser pendant notre séjour à Taboye et au campement . Pendant qu'il règle ces derniers problèmes d'intendance , nous pouvons tout à loisir regarder les personnes qui s'affairent dans la rue . Plusieurs Touareg déambulent . Mais comment font ils donc pour se reconnaître l'un l'autre, si ce n'est par la manière de marcher ! Certains ont le bas du visage complètement caché par le chèche et nous pouvons seulement voir leurs yeux.

Des femmes à la peau noire , bambara ou songhoi , on ne m'a pas encore dit si leur manière de s'habiller est différente , (mais je pense Songhai ou peul d'après la carte des ethnies au mali ) , mais de femmes Touareg (les Targui), point dans les rues ...il faudrait que je pense à demander si c'est un hasard .
Un petit troupeau longe les étals ,accompagné de son berger et s'arrete pour saluer celui qui à même le sol installe des peaux de chevre et de mouton tannées , deux femmes bavardent ,leur grande bassine posée en equilibre sur la tête et leur bébé la tête doucement posé sur leur omoplate ...enfin le bébé ! Je n'aperçois qu'un petit pied qui s'echappe du grand voile qui protège l'enfant du sable que le vent soulève en petits nuages

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Un jeune homme s'approche , il mange une sorte de fruit . Bonjour , nous dit il , vous venez visiter? vous avez besoin d'un guide ?
Je secoue la tête en lui disant "non merci , désolés mais nous avons déjà un guide "
Je ne peux m'empêcher de lui poser la question , en regardant ce fruit qu'il dévore
Gentiment il m'explique que c'est un fruit du nénuphar , cela se trouve sous la plante dans l'eau . "C'est très bon" ajoute t'il " vous voulez gouter ?"et joignant le geste à la parole il me tend le fruit .
je lui fais entièrement confiance ! Je goûterai une autre fois ....

Nous partons! nous lance Mossa qui s'approche de nous et nous grimpons dans son 4X4 . Le coffre est rempli à craquer ! Avec nous , se coince à l'arrière Ibha , un autre Touareg . En fait c'est ça qui est désagréable , les places de devant sont réservées au chauffeur et à Mossa , et à l'arrière seules les places près des fenêtres sont à choisir car au dessus des fenêtres il y a des poignées pour se cramponner ; cette fois c'est Arnaud mon fils qui se retrouve au milieu , c'est vrai on voit mieux mais vous le verrez si vous ne l'avez jamais connu , le désert est plein de trous et de bosses, et les sauts en 4X4 comme vous les voyez en regardant Paris-Dakar à la tv c'est beaucoup plus confortable à regarder assis dans son salon; car ici , il faut pas rêver ,le confort des 4X4 est sommaire , pas de ceinture pour nous maintenir et des ressorts qui vous transpercent de tout côté . Voyager dans un 4X4 malien , n'est pas je vous l'avoue une sinécure . Question d'habitude! en vous racontant cela instinctivement je frotte le haut de mon crane qui a eu maille à partir avec la tole de la voiture pour notre retour de Taboye, et malgré le temps passé , mon souvenir n'est pas que "dans" la tête.

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Nous traversons la rue bordée de marchands quand un Touareg se met à gesticuler sur le trottoir . Coup de frein . C'est Moussa qui s'approche de nous pendant que Aboudakrim rebrousse chemin . Un serrement de main , pas question dans un pays musulman de lui sauter au cou ! Moussa prend quelques secondes pour nous offrir en cadeau de bienvenue à chacun de nous deux ,un long chèche indigo puis s'eloigne en nous disant qu' il nous rejoindra sur la route dès qu'il aura récupéré sa voiture garée un peu plus loin et dans laquelle son père l'attend.

PAGE 5/ derniers moments à Gao avant le départ pour Taboye

Par Le 19/04/2007

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C'est le jeune frère de Sidi ,Aboudakrim qui nous servira de chauffeur pour notre voyage vers Taboye. Nous l'avons rencontré hier pendant que nous nous promenions avec Sidi .

Alors que Sidi , jeune homme de 20 ans est habillé à l'europénne , Aboudakrim d'un an son cadet , porte le chèche , ce long foulard que portent les hommes Touareg . Ils ont tous deux la peau claire , couleur café au lait et des yeux en amande , des dents blanches à démoraliser tous les dentistes de la terre , des cils épais et recourbés qui n'ont besoin ni de magic curl ni d' épaississeurs !

Le jeune Touareg est venu nous chercher en fin de matinée . Nous comprenons vraiment le sens du proverbe Touareg "tu as la montre j'ai le temps " je l'avais traduit par : je "possède le temps " mais c'est bien "j'ai le temps " qu'il signifie ! Car là bas dire rendez-vous à 10 h n'a pas de signification ; vous le savez peut être pour l'avoir vécu dans d'autres pays du maghreb , ou du moyen Orient , mais au Mali cela semble encore plus vrai....ils viennent lorsqu'ils ont achevé de faire tout ce qu'ils ont décidé de faire ; entre temps ils rencontrent sur le chemins toujours quelque ami, quelque cousin ...et lorsque on rencontre quelqu'un de sa connaissance pas question de dire un simple bonjour , celà serait inconvenant . On demande à son ami comment il va , puis comment se portent ses parents , et la santé de sa femme et ses enfants et ses cousins....
Bref nous voilà enfin partis , pas très loin en fait : nous rejoignons Mossa qui n'a pas fini de faire les achats pour la nourriture et les boissons que nous devrons utiliser pendant notre séjour à Taboye et au campement . Pendant qu'il règle ces derniers problèmes d'intendance , nous pouvons tout à loisir regarder les personnes qui s'affairent dans la rue . Plusieurs Touareg déambulent . Mais comment font ils donc pour se reconnaître l'un l'autre, si ce n'est par la manière de marcher ! Certains ont le bas du visage complètement caché par le chèche et nous pouvons seulement voir leurs yeux.

Des femmes à la peau noire , bambara ou songhoi , on ne m'a pas encore dit si leur manière de s'habiller est différente , (mais je pense Songhai ou peul d'après la carte des ethnies au mali ) , mais de femmes Touareg (les Targui), point dans les rues ...il faudrait que je pense à demander si c'est un hasard .
Un petit troupeau longe les étals ,accompagné de son berger et s'arrete pour saluer celui qui à même le sol installe des peaux de chevre et de mouton tannées , deux femmes bavardent ,leur grande bassine posée en equilibre sur la tête et leur bébé la tête doucement posé sur leur omoplate ...enfin le bébé ! Je n'aperçois qu'un petit pied qui s'echappe du grand voile qui protège l'enfant du sable que le vent soulève en petits nuages

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Un jeune homme s'approche , il mange une sorte de fruit . Bonjour , nous dit il , vous venez visiter? vous avez besoin d'un guide ?
Je secoue la tête en lui disant "non merci , désolés mais nous avons déjà un guide "
Je ne peux m'empêcher de lui poser la question , en regardant ce fruit qu'il dévore
Gentiment il m'explique que c'est un fruit du nénuphar , cela se trouve sous la plante dans l'eau . "C'est très bon" ajoute t'il " vous voulez gouter ?"et joignant le geste à la parole il me tend le fruit .
je lui fais entièrement confiance ! Je goûterai une autre fois ....

Nous partons! nous lance Mossa qui s'approche de nous et nous grimpons dans son 4X4 . Le coffre est rempli à craquer ! Avec nous , se coince à l'arrière Ibha , un autre Touareg . En fait c'est ça qui est désagréable , les places de devant sont réservées au chauffeur et à Mossa , et à l'arrière seules les places près des fenêtres sont à choisir car au dessus des fenêtres il y a des poignées pour se cramponner ; cette fois c'est Arnaud mon fils qui se retrouve au milieu , c'est vrai on voit mieux mais vous le verrez si vous ne l'avez jamais connu , le désert est plein de trous et de bosses, et les sauts en 4X4 comme vous les voyez en regardant Paris-Dakar à la tv c'est beaucoup plus confortable à regarder assis dans son salon; car ici , il faut pas rêver ,le confort des 4X4 est sommaire , pas de ceinture pour nous maintenir et des ressorts qui vous transpercent de tout côté . Voyager dans un 4X4 malien , n'est pas je vous l'avoue une sinécure . Question d'habitude! en vous racontant cela instinctivement je frotte le haut de mon crane qui a eu maille à partir avec la tole de la voiture pour notre retour de Taboye, et malgré le temps passé , mon souvenir n'est pas que "dans" la tête.

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Nous traversons la rue bordée de marchands quand un Touareg se met à gesticuler sur le trottoir . Coup de frein . C'est Moussa qui s'approche de nous pendant que Aboudakrim rebrousse chemin . Un serrement de main , pas question dans un pays musulman de lui sauter au cou ! Moussa prend quelques secondes pour nous offrir en cadeau de bienvenue à chacun de nous deux ,un long chèche indigo puis s'eloigne en nous disant qu' il nous rejoindra sur la route dès qu'il aura récupéré sa voiture garée un peu plus loin et dans laquelle son père l'attend.

VIDEO EPISODE 2 DU COTE DE GAO

Par Le 18/04/2007

petit matin à Gao : le reveil de la ville...départ vers le campement touareg en direction de taboye ,bourem

VIDEO EPISODE 2 DU COTE DE GAO

Par Le 18/04/2007

petit matin à Gao : le reveil de la ville...départ vers le campement touareg en direction de taboye ,bourem

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