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djerbavacances Par Le 20/06/2007 0

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INVITE DU JOUR MAXIMILLIAN STEMP AVEC SON REPORTAGE "UN JARDIN PAS COMME LES AUTRES..."

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Un soir de mon séjour à Taboye, à la sortie des classes, Mahamadou, enseignant de la classe de 5e B à l’école Dina Diko, m’invite à faire un petit tour dans le village. Il a quelque chose à me montrer. Il m’emmène derrière l’école, me fait passer entre quelques habitations jusqu’à un terrain en pente qui mène au fleuve Niger. Devant nous, un petit bout de terre, clôturé par des épineux et quelques morceaux de fer et de bois.

Mais un lopin de terre en pleine effervescence où plusieurs enfants s’affèrent autour de plantations diverses. Et oui, m’explique Mahamadou, c’est le jardin potager de mon école ! Un jardin magnifique, cultivé en terrasse. Il y a de nombreuses alvéoles qui abritent chacune oignons, tomates, salades, carottes, pommes de terre etc. Tous les soirs, une classe de l’école va, à tour de rôle, arroser les plantations. Ils vont chercher l’eau au fleuve avec tout ce qui peut contenir le précieux liquide: seau, bidon, boîte de conserves, grande écuelle...

Un travail dur et fatigant pour les enfants qui sont également épaulés par leurs enseignants. Mais un travail, ô combien bénéfique puisque le fruit de ce jardin permet d’améliorer notablement leur cantine !

En haut du terrain, près de l’entrée, se trouve trois grands tonneaux reliés par des tuyaux. D’autres tuyaux sont entassés à différents endroits du jardin. Mahamadou m’explique que c’est un système d’irrigation au « goutte à goutte » installé par une ONG anglaise. « Ils sont venus en décembre pour le mettre en place mais ne l’ont pas achevé. Ils devaient installer une pompe qui doit amener l’eau dans les tonneaux avant de la renvoyer dans les tuyaux d’irrigation. Malheureusement, dit-il, ils ne sont pas revenus et je ne sais pas pourquoi. »
En attendant, ces enfants font comme les générations qui les ont précédées depuis 1988, date de la création du jardin, et arrosent tous les soirs, inlassablement, leur jardin potager…

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L’eau…

Eau, tu n’as ni goût, ni couleur, ni arôme, on ne peut pas te définir, on te goûte, sans te connaître. Tu n’es pas nécessaire à la vie tu es la vie. Tu nous pénètres d’un plaisir qui ne s’explique point par les sens. Avec toi rentrent en nous tous les pouvoirs auxquels nous avions renoncé. Par ta grâce, s’ouvrent en nous toutes les sources taries de notre cœur.
Tu es la plus grande richesse qui soit au monde, et tu es aussi la plus délicate, toi si pure au ventre de la terre. On peut mourir sur une source d’eau magnésienne. On peut mourir à deux pas d’un lac d’eau salée. On peut mourir malgré deux litres de rosée qui retiennent en suspens quelques sels. Tu n’acceptes point de mélange, tu ne supportes point d’altération, tu es une ombrageuse divinité…
Mais tu répands en nous un bonheur infiniment simple.
A.de Saint Exupéry, Terre des Hommes

Parmi les nombreuses choses que j’ai pu voir et observer dans le village de Taboye, il y a aussi une pompe à eau qui se trouve au milieu d’une place, à proximité du bâtiment de l’actuelle école des sables – Antoine de Saint Exupéry. Selon les habitants, cette pompe est en panne depuis de nombreuses années...

Avec Stéphane, un ami de la Caravane du Cœur et aussi très bon bricoleur, nous décidons de vérifier cette pompe et voir si elle est réparable. Mais bien sûr, pas question de commencer quoi que ce soit sans avoir l’approbation des autorités municipales. Je conduis donc Stéphane jusqu’à la Mairie, à la rencontre du maître des lieux. Le bâtiment semble désert, nous nous y enfonçons jusqu’à arriver dans un bureau où parlent deux hommes. Il s’agit du secrétaire de mairie et du directeur de l’école Hina Diko qui accueille les élèves Songhaï, que nous avions déjà rencontré quelques jours auparavant.

Le secrétaire de Mairie écoute patiemment notre projet. Et nous explique, avec le concours de son ami, que la dite pompe est effectivement en panne depuis trois ans. Ils ne l’ont pas remise en état car il y avait un problème de qualité de l’eau qui serait trop riche en fer. Malgré cela, il nous autorise à ouvrir la pompe pour voir s’il est possible d’y faire quelque chose.

LA SUITE ....DEMAIN...
photos aimablement prêtées par M . STEMP

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