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PAGE 24 / LE TOMBEAU DES ASKIAS

Le 28/04/2007

...

Abdoulaye comme promis nous quitte mais nous lui proposons de nous retrouver dans un moment à l'hotel restaurant " Sahara Passion ". Mossa a l'air pressé ,nous nous empressons de le suivre mais je traîne quand même un peu derrière pour faire prendre quelques clichés supplémentaires et je n'ai que le temps de sauter dans la voiture avant qu'il ne démarre.

Le véhicule longe un grand mur ,et Mossa nous explique que c'est le stade ...foot ou rugby nous ne le saurons pas mais comme je sais que ces temps ci l'une des "figures" du rugby dans ma ville , fait une enquête sur ce sport chez les jeunes au Mali je pense immédiatement rugby tout en étant peut etre totalement dans l'erreur .

Le 4X4 vient de s'arrêter près d'une camionnette garée au bord de la route en plein soleil . Les portes largement ouvertes nous laissent voir une multitudes de bidons jerricanes de toutes formes ,toutes couleurs , tous matériaux . Cela ressemble étrangement à ce qui pourrait être une annexe de station service si les règles de securité que nous connaissons ici étaient largement oubliées !!!

Un flot de musique est déversé par un haut parleur , dont on ne sait pas où il se trouve ... un spectacle local peut être ? non c'est Hélène Ségara ! Mossa remet en marche le véhicule qui après un saut de puce se gare à nouveau en bord de route , là bas, ni place de parking , ni trottoir , tout le monde se partage le "pavé " sauf qu'il n'y a pas de "pavé "! les rues sont en majorité simplement tracées entre les murs de banco , routes de sable qui sillonnent la ville , et dont une seule à ma connaissance est goudronnée .

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Un homme posté à l'entrée , quitte sa guérite pour venir à la rencontre de Mossa . Nous ne voyons de la mosquée que ce qui monte à l'assaut du ciel car elle est ceinte de hauts murs . Mossa s'adresse à moi et me demande si j 'ai envie de la visiter .Je pense dans mon for interieur "Bien sûr , nous sommes ici pour cela !" En haussant les épaules je lui réplique un peu étonnée quand même :"ben je voudrais au moins la prendre en photo ! " Et en disant ces mots je descends de voiture suivie d'un Arnaud un peu perplexe aussi . Mossa semble marchander avec l'homme ... La cours est ombragée ...il émane de ce lieu une quiétude qui nous envahit. La mosquée qu'on nous avait désignée comme la pyramide de Gao ressemble à un gros tas de sable piqué de centaines de gros rondins de bois . Une oeuvre de sable comme les enfants aiment à en construire au bord des plages mais sans que leur imagination n'ait été dictée, transformée par la gravure du châ teau d'une quelconque princesse. Une envolée de petits gamins se précipite sur nous pour nous expliquer avec force gestes et peu de mots français que pendant notre visite ils surveilleront nos chaussures déposées sur les marches de sable pour quelque menue monnaie Le guide débite d'un ton monocorde le texte trop bien appris et au demeurant fort intéressant , un peu comme l'enfant qui oublie de respirer pendant qu'il récite sa page d'histoire , nous le suivons et après la clarté vive de l'exterieur nous trouvons la lumière tamisée du premier couloir où les femmes musulmanes à l'abri des regards des hommes viennent le vendredi faire leurs prières. Nous avançons vers l'antre du tombeau , traversons le deuxième couloir ,celui réservé aux hommes . Là , côte à côte , tournés vers la Mecque , après que le Muezzin les aura appelés à la prière , ils adoreront leur Dieu .

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Nous longeons un minuscule chemin escarpé , accroché au flanc de la mosquée puis nous suivons un couloir où par endroit il faut presque se plier en 2 afin de ne pas se cogner au plafond très bas , grimpons une très haute marche et atteignons le sommet de la construction . C'est de là que à chaque heure de prière le Muezzin lance son appel aux fidèles . Peut etre son chant ici est il aussi beau que celui qui m'a réveillé hier matin à Taboye ,ce n'etait une psalmodie monotone comme j'ai pu en entendre au fils de mes voyages en Egypte ,en Turquie , en Tunisie, au Maroc, mais un véritable chant avec se nuances , sa mélodie . La visite est déjà terminée , nous retrouvons les jeunes gamins et n'avons que le temps de quitter ce havre de paix lorsque une dizaine de touristes envahissent les lieux . Ils ne pourront pas y retrouver les mêmes sensations de sérénité que nous , car leur groupe pépie à qui mieux mieux .

De retour à l'hotel nous retrouvons Abdoulaye qui, assis sur un petit muret devant l'entrée , bavarde avec deux autres maliens , tout en feuilletant un livre que je lui ai donné . Le repas ne nous sera pas servi avant longtemps je m'assieds près de lui et pendant un moment nous causons comme de vieux amis ,échangeons nos e-mails et chacun retourne à sa vie . Pour lui demain ce sera l'école , pour nous le retour vers la France ... Blanche est assise à sa table , son thé a refroidit ...Elle nous regarde , nous sourit et se lève comme un ressort , la pétillante jeune femme a besoin après sa matinée passée assise dans les jardins du Sahara passion de bouger . Elle exécute sous les yeux un brin ahuri d'un client de l'hotel , une roue ,elle s'étire , puis se met à rire ,d'un rire si joyeux qu'il n'en fait même pas taire les oiseaux ... l'après midi passe , le "farniente" ici prend sa pleine valeur, son veritable sens ...

PAGE 23/ à la rencontre des artisans

Le 28/04/2007

C'est aujourd'hui notre dernière chance de rapporter en France des souvenirs impérissables . Levés tôt , comme tous les jours , nous souhaitons profiter de ces derniers instants pour voir tout ce qu'il ne nous a pas été donné de voir . Comme nous n'avons qu'entre aperçu le marché, lorsque Abdoulaye l'instituteur vient nous dire bonjour et nous proposer ses services pour la matinée, nous acceptons avec plaisir son offre . Si hier j'ai refusé de lui donner en plus de la location de la pirogue les 10.000 F cfa qu'il me demandait c'est uniquement parce que Sidi et Ibba étaient censés être déjà nos guides , Pour la matinée il accepte très satisfait semble t'il mon offre . Nous sommes d'accord pour que, dès l'arrivée de Mossa qui avait parlé en début de semaine de la visite d'une mosquée et d'un musée , nous nous séparerions .

Alors que nous marchons d'un pas rapide tout en bavardant , une charette,simple planche reposant sur deux gros pneux ,et tirée par deux petits anes gris nous dépasse . Le conducteur nous propose de monter à bord de son " carosse " , nous déclinons l'invitation , une nouvelle expérience que nous devrons tenter pour notre prochain séjour à Gao ! et la liste s'allonge de tout ce qu'il nous faudra absolument faire, ou voir , mais à cette heure nous préférons marcher d'un bon pas pour atteindre au plus vite le coin des artisans . Sur le chemin Abdoulaye nous explique qu'il y a à Gao une école catholique tenue par des soeurs et une ecole protestante .

L ' école où il est ,lui même instituteur est une école publique , située dans l'ile en face de Gao , elle est récente et a 3 enseignants et une enseignante , il est payé par l'état et loge dans une famille d'accueil. Son explication est très "carrée" , un peu dans le style réparbatif des livres de Géo d'autrefois : Les enfants entrent à l'ecole à 7 ans et à 13 entrent au collège. Les écoles à Gao enseignent la premiere année complètement dans la langue de l'ethnie principale , ce qui signifie pour Gao en songhoi et à partir de la deuxieme année la langue utilisée est le français ,mais le français que l'on parle à Gao avec ses tournures ses erreurs , son accent aux " r " roulés et ses i qui ressemblent aux é . D' Ailleurs si vous ecoutez, tous les africains parlent le français de la même manière . Comme nous en France où souvent l'enseignement de L' Anglais et de l' Allemand est dispensé par des français , là bas, se sont rarement des français pure souche qui enseignent la langue .

L'enfant peut le matin avant d'aller à l'ecole ou le soir après la sortie des cours, se rendre à l'école coranique, là on lui enseignera les pilliers de l'islam ,le Coran: répéter sans cesse les versets jusqu'à les savoir par coeur , savoir les ecrire aussi pour les plus studieux et les plus doués.

La journée d'école commence à 8H semble t'il et s'achève vers 17H . Nous sommes dans une ville d'ecoles sedentaires ...notre conversation est interrompue car nous arrivons devant un portail qui s'ouvre en grinçant sur une petite cours .Devant nous se dresse un bâtiment qui regroupe plusieurs artisans , nous n'aurons pas l'ambiance des marchands à la sauvette , ou des étals de marché mais nous aurons au moins la possibilité de voir dans leurs minuscules boutiques une multitude d'objets locaux .

Nous montons une volée de marche et je découvre que j'aurais pu tromper l'attente de notre premier après midi seuls à l'hotel , si j'avais su qu'ici on pouvait se faire tresser les cheveux . Il n'y a qu'à regarder les jolies coiffures des femmes et des enfants de cette région pour comprendre que toutes ethnies confondues, les parures dans les cheveux sont un point essentiel de la beauté féminine . J' étais d'ailleurs restée admirative devant les superbes coiffures ou les perles se mêlaient aux tresses des voyageuses croisées à l'aéroport .Je pensais pouvoir faire une scéance coiffure au campement je l'avoue ,car on m'a toujours parlé de la coquèterie des femmes touareg ...HUMMMMMMM?

Comment vous faire admirer la courbe d'un bijou ,la beauté d'un bracelet , le travail d'une selle de dromadaire , le détail d'une épée touareg . Un parfum de cuir flotte dans la boutique qui propose cartables , trousses , ou boites . Le vendeur touareg ,un malien du plus beau noir et qui n'a de Touareg que l'habit ,m'explique que nous sommes probablement parmi les derniers touristes dans la région de Gao , l'avion direct "Marseille Gao" est supprimé jusqu'à l'automne .Il faut comprendre que les prix soient élevés m'explique t'il car vous êtes notre dernière chance de nourrir nos familles ...tant pis je me contenterai d'un bracelet . Derrière moi je reconnais les intonations de Mossa...

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PAGE 23/ à la rencontre des artisans

Le 28/04/2007

C'est aujourd'hui notre dernière chance de rapporter en France des souvenirs impérissables . Levés tôt , comme tous les jours , nous souhaitons profiter de ces derniers instants pour voir tout ce qu'il ne nous a pas été donné de voir . Comme nous n'avons qu'entre aperçu le marché, lorsque Abdoulaye l'instituteur vient nous dire bonjour et nous proposer ses services pour la matinée, nous acceptons avec plaisir son offre . Si hier j'ai refusé de lui donner en plus de la location de la pirogue les 10.000 F cfa qu'il me demandait c'est uniquement parce que Sidi et Ibba étaient censés être déjà nos guides , Pour la matinée il accepte très satisfait semble t'il mon offre . Nous sommes d'accord pour que, dès l'arrivée de Mossa qui avait parlé en début de semaine de la visite d'une mosquée et d'un musée , nous nous séparerions .

Alors que nous marchons d'un pas rapide tout en bavardant , une charette,simple planche reposant sur deux gros pneux ,et tirée par deux petits anes gris nous dépasse . Le conducteur nous propose de monter à bord de son " carosse " , nous déclinons l'invitation , une nouvelle expérience que nous devrons tenter pour notre prochain séjour à Gao ! et la liste s'allonge de tout ce qu'il nous faudra absolument faire, ou voir , mais à cette heure nous préférons marcher d'un bon pas pour atteindre au plus vite le coin des artisans . Sur le chemin Abdoulaye nous explique qu'il y a à Gao une école catholique tenue par des soeurs et une ecole protestante .

L ' école où il est ,lui même instituteur est une école publique , située dans l'ile en face de Gao , elle est récente et a 3 enseignants et une enseignante , il est payé par l'état et loge dans une famille d'accueil. Son explication est très "carrée" , un peu dans le style réparbatif des livres de Géo d'autrefois : Les enfants entrent à l'ecole à 7 ans et à 13 entrent au collège. Les écoles à Gao enseignent la premiere année complètement dans la langue de l'ethnie principale , ce qui signifie pour Gao en songhoi et à partir de la deuxieme année la langue utilisée est le français ,mais le français que l'on parle à Gao avec ses tournures ses erreurs , son accent aux " r " roulés et ses i qui ressemblent aux é . D' Ailleurs si vous ecoutez, tous les africains parlent le français de la même manière . Comme nous en France où souvent l'enseignement de L' Anglais et de l' Allemand est dispensé par des français , là bas, se sont rarement des français pure souche qui enseignent la langue .

L'enfant peut le matin avant d'aller à l'ecole ou le soir après la sortie des cours, se rendre à l'école coranique, là on lui enseignera les pilliers de l'islam ,le Coran: répéter sans cesse les versets jusqu'à les savoir par coeur , savoir les ecrire aussi pour les plus studieux et les plus doués.

La journée d'école commence à 8H semble t'il et s'achève vers 17H . Nous sommes dans une ville d'ecoles sedentaires ...notre conversation est interrompue car nous arrivons devant un portail qui s'ouvre en grinçant sur une petite cours .Devant nous se dresse un bâtiment qui regroupe plusieurs artisans , nous n'aurons pas l'ambiance des marchands à la sauvette , ou des étals de marché mais nous aurons au moins la possibilité de voir dans leurs minuscules boutiques une multitude d'objets locaux .

Nous montons une volée de marche et je découvre que j'aurais pu tromper l'attente de notre premier après midi seuls à l'hotel , si j'avais su qu'ici on pouvait se faire tresser les cheveux . Il n'y a qu'à regarder les jolies coiffures des femmes et des enfants de cette région pour comprendre que toutes ethnies confondues, les parures dans les cheveux sont un point essentiel de la beauté féminine . J' étais d'ailleurs restée admirative devant les superbes coiffures ou les perles se mêlaient aux tresses des voyageuses croisées à l'aéroport .Je pensais pouvoir faire une scéance coiffure au campement je l'avoue ,car on m'a toujours parlé de la coquèterie des femmes touareg ...HUMMMMMMM?

Comment vous faire admirer la courbe d'un bijou ,la beauté d'un bracelet , le travail d'une selle de dromadaire , le détail d'une épée touareg . Un parfum de cuir flotte dans la boutique qui propose cartables , trousses , ou boites . Le vendeur touareg ,un malien du plus beau noir et qui n'a de Touareg que l'habit ,m'explique que nous sommes probablement parmi les derniers touristes dans la région de Gao , l'avion direct "Marseille Gao" est supprimé jusqu'à l'automne .Il faut comprendre que les prix soient élevés m'explique t'il car vous êtes notre dernière chance de nourrir nos familles ...tant pis je me contenterai d'un bracelet . Derrière moi je reconnais les intonations de Mossa...

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PAGE 21 /LA DUNE ROSE ,promenade en pirogue sur le niger/PAGE 21

Le 28/04/2007

retour à Gao par la piste BOUREM-TABOYE-GAO ...

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panneau de signalisation sur la piste au milieu de nulle part :attention dos d'âne ...on l'aurait deviné!

Le 4X4 ne roule pas il vole ! Et nous avec !!! Petite frayeur quand même lorsque un 4X4 ,qui probablement roule à 70 à l'heure comme nous , sur la piste étroite fonce face à nous ...vous savez comme dans les films ,lorsqu'on se pose la question "qui va donner le dernier ,un coup de volant " sauf que là nous sommes dans l'action et pas assis confortablement dans un fauteuil....je crois qu'à cet instant j'ai oublié de respirer...mais ça passe ou ça casse! Eh bien c'est passé , sans casse ....ouf ....
On se regarde mon fils et moi ,nous sommes livides sous la couleur du sable collé à notre peau ... cette montée d'adrénaline passée nous profitons du paysage qui à mesure que nous nous approchons de Gao devient moins aride , des arbres plus verts , des palmiers , des buissons plus fournis . Les dos d'âne se disputent la piste avec des nids de poules , des ornières , des zones de sable dans lequel nous sentons le véhicule ralentir ... nos rires se mêlent .... et nous arrivons aux portes de Gao

UNE FIN D APRES MIDI EN PIROGUE

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La pirogue glisse lentement sur le fleuve nous entaînant vers la dune rose qui au loin , se découpe à l'horizon . Après le brouhaha et l'activité des rives au lieu de départ des pirogues et pinasses, nous apprécions la quiétude qui nous entoure . Mossa nous a confié pour l'après midi à son cousin Sidi , ce jeune homme qui nous avait accompagné sur les bords du fleuve le premier jour..A l'avant du bateau , il écoute sur son mp3 le dernier tube de Tinariwen , au centre du bateau a pris place un homme qui se présente comme un instituteur Songhoi , notre guide pour l'après midi je suppose ....En fait passager "clandestin" mais qui tout au long de la promenade nous a bercé de ses histoires avec son accent plein de soleil . Alors que les braises commencent de rougir dans son petit poele bleu , car même à bord on nous propose du thé , l'instituteur nous rappelle en quelques mots la grandeur passée de l'empire Songhoi dont Gao était le centre le plus important . Parfois il est interrompu par l'envol d'un héron ou d'une poule d'eau que le passage du bateau trop proche de la rive a surpris . Au fil de l'eau nous découvrons la vie des Bozzo les pêcheurs .Un homme jette au loin son filet tandis que sur la berge ,devant sa maison de pisé une femme pile le mil. Le bateau avance au rythme régulier des efforts du piroguier ;il enfonce une grande perche dans le fond sableux du fleuve , prend son appui , s' arqueboute tend ses muscles et le bateau file , aidé par la force du courant . Sur les rives les paysages et les scènes de vie se succèdent : ici un plan d'eau couvert de nénuphars , ici un endroit dont l'instituteur nous explique que c'est une rizière à certaines époques de l'année , là un troupeau de ces vaches si caractéristiques de la region , là encore des hommes penchés sur le fourrage qu'il viennent de faucher pour les animaux ... Lentement nous nous approchons de la dune qui nous paraissait minuscule et se dresse maintenant imposante au dessus de nous . Elle s'étire vers l'horizon et s'arrète net ici au bord de l'eau ...quelques chèvres s'enfuient lorsque le bateau accoste alors que 2 ânes nonchalents nous regardent . La montée vers le sommet est un peu raide , mais la vue merveilleuse qui nous attend mérite bien ce petit effort . Le sable est d'une couleur magnifique , d'un beige rosé et des milliers de petites particules noires accentuent sa teinte ...j'en récupère un petit flacon qui finira sa vie dans ma bibliothèque en compagnie du sable de Nubie , de celui de thaïlande , celui de guizeh , du Maroc ,de la Tunisie , d'une pierre de capadocce , d'une rose des sables ,d'une concrétion de sel venue du lac Assal ...

Le soleil commence à descendre et il nous faut rentrer , nous allons naviguer à contre courant . La pirogue lentement se déhale ...plutôt que l'inactivité nous choisissons cette fois mon fils et moi de prendre les pagaies ....nous sommes à mi parcours lorsque le soleil nous offre un splendide coucher reflété dans l'eau du fleuve ..nous croisons quelques pirogues débordantes de ...tout ce qui peut se transporter : personnes , chèvres , moutons , fourrage ...un enfant nous regarde en souriant , il s'applique à bien enfoncer la canne au fond de l'eau et ...dans un énorme plouf tombe à l'eau !

Près de nous , les fonds sont très hauts , à fleur d'eau , et une grue blanche semble marcher sur la surface du fleuve .

L'instituteur ne comprend pas bien lorsque la conversation roule vers l'argent et que je lui dis que tout le monde n'est pas riche en France et que certains ont faim chez nous aussi . Il me regarde perplexe et me demande: "pourquoi alors votre pays nous aide au lieu de s'occuper des français ?..."

Le soleil disparait à l'horizon et il fait nuit noire lorsque nous retrouvons la terre ferme . Le telephone portable n'etant jamais loin ,Sidi appelle Mossa pour qu'il vienne nous chercher . Pour remercier l'instituteur dont j'ai enfin compris qu'il n'etait pas notre guide je lui demande de me vendre un de ces poeles que tout malien possède et que l'on trouve pour 4 sous au marché .Mon prix lui convient tout à fait et il s'empresse d'aller en chercher un . Moins d'un quart d'heure plus tard Mossa nous dépose à l'hotel où nous retrouvons Blanche qui avec application ...travaille toujours à son livre. ...rendez vous est pris pour 20H avec Mossa

PAGE 21 /LA DUNE ROSE ,promenade en pirogue sur le niger/PAGE 21

Le 28/04/2007

retour à Gao par la piste BOUREM-TABOYE-GAO ...

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panneau de signalisation sur la piste au milieu de nulle part :attention dos d'âne ...on l'aurait deviné!

Le 4X4 ne roule pas il vole ! Et nous avec !!! Petite frayeur quand même lorsque un 4X4 ,qui probablement roule à 70 à l'heure comme nous , sur la piste étroite fonce face à nous ...vous savez comme dans les films ,lorsqu'on se pose la question "qui va donner le dernier ,un coup de volant " sauf que là nous sommes dans l'action et pas assis confortablement dans un fauteuil....je crois qu'à cet instant j'ai oublié de respirer...mais ça passe ou ça casse! Eh bien c'est passé , sans casse ....ouf ....
On se regarde mon fils et moi ,nous sommes livides sous la couleur du sable collé à notre peau ... cette montée d'adrénaline passée nous profitons du paysage qui à mesure que nous nous approchons de Gao devient moins aride , des arbres plus verts , des palmiers , des buissons plus fournis . Les dos d'âne se disputent la piste avec des nids de poules , des ornières , des zones de sable dans lequel nous sentons le véhicule ralentir ... nos rires se mêlent .... et nous arrivons aux portes de Gao

UNE FIN D APRES MIDI EN PIROGUE

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La pirogue glisse lentement sur le fleuve nous entaînant vers la dune rose qui au loin , se découpe à l'horizon . Après le brouhaha et l'activité des rives au lieu de départ des pirogues et pinasses, nous apprécions la quiétude qui nous entoure . Mossa nous a confié pour l'après midi à son cousin Sidi , ce jeune homme qui nous avait accompagné sur les bords du fleuve le premier jour..A l'avant du bateau , il écoute sur son mp3 le dernier tube de Tinariwen , au centre du bateau a pris place un homme qui se présente comme un instituteur Songhoi , notre guide pour l'après midi je suppose ....En fait passager "clandestin" mais qui tout au long de la promenade nous a bercé de ses histoires avec son accent plein de soleil . Alors que les braises commencent de rougir dans son petit poele bleu , car même à bord on nous propose du thé , l'instituteur nous rappelle en quelques mots la grandeur passée de l'empire Songhoi dont Gao était le centre le plus important . Parfois il est interrompu par l'envol d'un héron ou d'une poule d'eau que le passage du bateau trop proche de la rive a surpris . Au fil de l'eau nous découvrons la vie des Bozzo les pêcheurs .Un homme jette au loin son filet tandis que sur la berge ,devant sa maison de pisé une femme pile le mil. Le bateau avance au rythme régulier des efforts du piroguier ;il enfonce une grande perche dans le fond sableux du fleuve , prend son appui , s' arqueboute tend ses muscles et le bateau file , aidé par la force du courant . Sur les rives les paysages et les scènes de vie se succèdent : ici un plan d'eau couvert de nénuphars , ici un endroit dont l'instituteur nous explique que c'est une rizière à certaines époques de l'année , là un troupeau de ces vaches si caractéristiques de la region , là encore des hommes penchés sur le fourrage qu'il viennent de faucher pour les animaux ... Lentement nous nous approchons de la dune qui nous paraissait minuscule et se dresse maintenant imposante au dessus de nous . Elle s'étire vers l'horizon et s'arrète net ici au bord de l'eau ...quelques chèvres s'enfuient lorsque le bateau accoste alors que 2 ânes nonchalents nous regardent . La montée vers le sommet est un peu raide , mais la vue merveilleuse qui nous attend mérite bien ce petit effort . Le sable est d'une couleur magnifique , d'un beige rosé et des milliers de petites particules noires accentuent sa teinte ...j'en récupère un petit flacon qui finira sa vie dans ma bibliothèque en compagnie du sable de Nubie , de celui de thaïlande , celui de guizeh , du Maroc ,de la Tunisie , d'une pierre de capadocce , d'une rose des sables ,d'une concrétion de sel venue du lac Assal ...

Le soleil commence à descendre et il nous faut rentrer , nous allons naviguer à contre courant . La pirogue lentement se déhale ...plutôt que l'inactivité nous choisissons cette fois mon fils et moi de prendre les pagaies ....nous sommes à mi parcours lorsque le soleil nous offre un splendide coucher reflété dans l'eau du fleuve ..nous croisons quelques pirogues débordantes de ...tout ce qui peut se transporter : personnes , chèvres , moutons , fourrage ...un enfant nous regarde en souriant , il s'applique à bien enfoncer la canne au fond de l'eau et ...dans un énorme plouf tombe à l'eau !

Près de nous , les fonds sont très hauts , à fleur d'eau , et une grue blanche semble marcher sur la surface du fleuve .

L'instituteur ne comprend pas bien lorsque la conversation roule vers l'argent et que je lui dis que tout le monde n'est pas riche en France et que certains ont faim chez nous aussi . Il me regarde perplexe et me demande: "pourquoi alors votre pays nous aide au lieu de s'occuper des français ?..."

Le soleil disparait à l'horizon et il fait nuit noire lorsque nous retrouvons la terre ferme . Le telephone portable n'etant jamais loin ,Sidi appelle Mossa pour qu'il vienne nous chercher . Pour remercier l'instituteur dont j'ai enfin compris qu'il n'etait pas notre guide je lui demande de me vendre un de ces poeles que tout malien possède et que l'on trouve pour 4 sous au marché .Mon prix lui convient tout à fait et il s'empresse d'aller en chercher un . Moins d'un quart d'heure plus tard Mossa nous dépose à l'hotel où nous retrouvons Blanche qui avec application ...travaille toujours à son livre. ...rendez vous est pris pour 20H avec Mossa

VIDEO DU COTE DE GAO EPISODE 4

Le 27/04/2007

avant de quitter Taboye, de la part de ceux qui visitent mon autre blog sur le mali , j'ai remis à Ibrahim, le directeur de l'ecole des sables de Taboye et de son pensionnat ,les 10 euros qu'ont rapporté sur "awanekkinnan" les visualisations des pages de pub et la vente des livres via le lien alapage (c'était peu mais ce n'etait qu'un début ,n'oublions pas que awanekkinnan est né début décembre ) . Je lui ai également apporté quelques jeux et magazines , mais j'ai eu un peu "honte" en découvrant que l'école des sables avait bien 60 enfants mais partageait son bâtiment avec 60 autres ...créer une différence en apportant aux uns et pas aux autres , c'est le meilleur moyen pour que la différence s'inscrive à jamais dans le coeur de ces gamins.
Quant aus vêtements dont Moussa m'avait dit qu'il était inutile d'en emporter car les enfants avaient ce qu'il fallait ,j'ai été heureuse d'avoir sous la main des pulls de petites tailles que j'avais acheté avant le depart car un des enfants notamment avait une très forte toux et grelottait le soir sous son boubou ,seul vêtement qu'il avait sur le dos comme probablement tous les gosses du pensionnat.

VIDEO DU COTE DE GAO EPISODE 4

Le 27/04/2007

avant de quitter Taboye, de la part de ceux qui visitent mon autre blog sur le mali , j'ai remis à Ibrahim, le directeur de l'ecole des sables de Taboye et de son pensionnat ,les 10 euros qu'ont rapporté sur "awanekkinnan" les visualisations des pages de pub et la vente des livres via le lien alapage (c'était peu mais ce n'etait qu'un début ,n'oublions pas que awanekkinnan est né début décembre ) . Je lui ai également apporté quelques jeux et magazines , mais j'ai eu un peu "honte" en découvrant que l'école des sables avait bien 60 enfants mais partageait son bâtiment avec 60 autres ...créer une différence en apportant aux uns et pas aux autres , c'est le meilleur moyen pour que la différence s'inscrive à jamais dans le coeur de ces gamins.
Quant aus vêtements dont Moussa m'avait dit qu'il était inutile d'en emporter car les enfants avaient ce qu'il fallait ,j'ai été heureuse d'avoir sous la main des pulls de petites tailles que j'avais acheté avant le depart car un des enfants notamment avait une très forte toux et grelottait le soir sous son boubou ,seul vêtement qu'il avait sur le dos comme probablement tous les gosses du pensionnat.

PAGE 20 / Taboye ,coin perdu entre gao et bourem

Le 27/04/2007

En cette fin d'après midi , alors que le soleil face à moi va se coucher dans peu de temps je suis assise à même le sable devant ma tente , un petit groupe de jeunes adolescentes Songhai s'approche de moi et l'une d'entre elles un peu plus téméraire s'adresse à moi dans un vague français...je les invite à s'asseoir auprès de moi mais notre conversation tarit vite ,émaillée de leurs rires cristallins et leurs petits sourires en coin...j'ai bien l'impression que c'est plutôt vers Maximillian et Arnaud ,assis non loin de là ,que leurs regards régulièrement convergent !mais ceux ci en grande conversation ne remarquent même pas les demoiselles . Elles sont ravissantes ,avec le port altier qu'elles ont souvent lorsqu'elles sont très jeunes

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je prends plaisir à être en leur compagnie car une fois de plus il n'y a rien à faire....
Devant la bibliohèque c'est un attroupement général , les enfants touareg à leur sortie d'école se sont précipités vers la nouvelle bibliothèque pour découvrir les trésors qu'elle y recèle.

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Au puits une femme aidée de sa fillette tire de l'eau

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un peu plus tard c'est peut etre elle qui s'approche de moi , elle ne parle pas ma langue , j'aurais aimé pourtant savoir quelque chose qui me trotte dans la tête depuis quelques jours , au campement aussi il y avait une femme de type africain et c'est la seule que j'ai pu voir piler le mil or quand je me suis approchée d'elle quelqu'un m'a prise par la main sous prétexte de me montrer quelque chose , là , dès que je me tourne vers elle même chose...

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Une enième réunion de la caravane se déroule ce soir ,nous privant une fois de plus de cette soirée de récits Touareg devant les 3 thés avec Mossa . Nous trompons notre ennui sous la tente avec les 3club med et Maximilian pour jouer aux dames chinoise ... moment agréable , mais inutile d' aller jusqu'au Mali pour celà !

Quelle idée avons nous eu d'accepter d'aller visiter le Mali cette semaine là! nous avons eu bien sûr grand plaisir à rencontrer les 3 institutrices ,les 3 club Med , Maximilian ou Blanche ,mais chacun d'eux y a un rôle ,qui enseigner ,qui meubler la bibliothèque quant à ceux de la carvane ils doivents organiser tout ce qui n'a pas été murement réfléchit avant le départ... nous sommes les seuls "touristes" avec un programme de visites et activités prévues . Nous sommes ici pour mieux connaitre la region et les coutumes des touareg et vous faire profiter de nos découvertes ...or nous traînons notre ennui d'heure en heure ...

Alors , c' est donc décidé ,demain matin après une réunion de la caravane (oh mais cette fois c'est la dernière c'est promis! ) nous rentrons à Gao ...Blanche souhaite profiter du 4X4 et doit monnayer son passage avec Mossa

Il nous reste 2 jours ,puisque le rendez vous à l'aéroport est lundi 9H, pour mieux appréhender cette ville . Après d'âpres discussions ,Mossa accepte d'emmener Blanche ...nous lui parlons aussi de la soirée de vendredi ,nous aimerions aller dans un restaurant dont un guide "papier" a dit du bien et nous lui demandons de venir partager ce moment avec nous comme invité . Quant à l'après midi du vendredi je lui demande de prevoir une promenade en pirogue jusqu' à la Dune Rose puisque nous n'aurons pas la possibilité de faire le retour vers Gao en pinasse et voir , peut etre , les hippopotames ...En bavardant avec lui j'ai la tres nette impression ,qu'il n'est aucunement au courant du programme que Moussa (son cousin ) nous avait concocté...un oubli de taille cette fois!