Blog

PETITE INFO A PROPOS DU JARDIN DES SABLES

Le 27/04/2007

Dès que Maximilian est rentré de Taboye, il a contacté l’ONG. Le Mali dépend de l’ONG Oxfam Grande-Bretagne. Après un échange téléphonique avec la direction, puis un échange tél. et courriels avec le responsable de la région de Gao… il a reçu la veille de la «Journée mondiale de l’Eau», le 22 mars, un mél lui confirmant qu’ils devaient verifier les faits et qu’ils le contacteraient incessamment !
j'espérais qu Maximillian vienne lui même vous raconter la suite ,car c'est à lui que revient l'honneur...mais bon ,il est pour l'instant débordé alors je prends la plume pour lui.

l'ONG a fait ce qu'elle avait promis ,le necessaire a été fait pour que l'arrosage fonctionne ,il vous précisera exactement. Et pour se faire pardonner ils ont décidé ,cela se passait quelques jours avant Paques,que tous les matins les enfants de l'ecole songhoi (oui les 495!) auraient un petit déjeuner avec des cereales...

0eeccfff37086cef282a99fb2933237c.jpg

PETITE INFO A PROPOS DU JARDIN DES SABLES

Le 27/04/2007

Dès que Maximilian est rentré de Taboye, il a contacté l’ONG. Le Mali dépend de l’ONG Oxfam Grande-Bretagne. Après un échange téléphonique avec la direction, puis un échange tél. et courriels avec le responsable de la région de Gao… il a reçu la veille de la «Journée mondiale de l’Eau», le 22 mars, un mél lui confirmant qu’ils devaient verifier les faits et qu’ils le contacteraient incessamment !
j'espérais qu Maximillian vienne lui même vous raconter la suite ,car c'est à lui que revient l'honneur...mais bon ,il est pour l'instant débordé alors je prends la plume pour lui.

l'ONG a fait ce qu'elle avait promis ,le necessaire a été fait pour que l'arrosage fonctionne ,il vous précisera exactement. Et pour se faire pardonner ils ont décidé ,cela se passait quelques jours avant Paques,que tous les matins les enfants de l'ecole songhoi (oui les 495!) auraient un petit déjeuner avec des cereales...

0eeccfff37086cef282a99fb2933237c.jpg

PAGE 19/JARDIN DES SABLES SONGHOI

Le 27/04/2007

Devant nous , entre deux tentes , notre regard est aussitôt attiré par un reflet métallique qui se glisse dans la teinte sable de tout le paysage . Le fleuve , serpent d'acier ,file vers l'horizon ...

Nous suivons une "ruelle" bordée de murs un peu délabrés contournons un arbre et là.....c'est un ravissement : un jardin de verdure court jusqu'aux rives du fleuve. A mon regard ébahi s'offre un magnifique jardin potager où se mêlent mille couleurs , une symphonie des teintes vives des tissus africains aux nuances multiples de vert ;Comment vous faire ressentir en quelques mots ma stupéfaction ,en regardant cette volée d'enfants qui s'affairent à leur besogne .

87abe17caab0cc36f0661878773fae29.jpg

75257b124f3afb13ffef0d2edddeee94.jpg

En piaillant ,riant ,se poussant du coude ,les enfants descendent jusqu'au fleuve puis remontent la pente douce , les bras tendus sous le poids des seaux et des arrosoirs , les plus agés aidant les plus petits . Dès qu'ils m'apercoivent ils m'entourent . Les petites mains se tendent et me tirent qui vers un carré de carottes , qui vers un carré de salade .. .ici des betteraves ... là des choux ...et tout ce jardin parfaitement dessiné , chaque platebande séparée de l'autre par un petit mur de sable , ils sont fiers de me le montrer ! j'ai un peu honte en regardant leur superbe potager et en songeant à mon unique plan de tomates que chaque année je m'escrime à faire pousser ...
Ce jardin leur donne la possibilité d'améliorer l'ordinaire de la cantine en ajoutant quelques légumes à leurs repas mais aussi leur permet avec l'aide de leurs instituteurs de se sentir "importants , responsables" . Adorables enfants qui se promènent près de moi , dont le jardin d'eden est tracé sur une petite pente en haut de laquelle on voit une vieille citerne . Une association anglaise est venue il y a plusieurs mois pour installer un arrosage goutte à goutte mais ils sont repartis sans finir , aujourd'hui la cuve rouillée n'attend qu 'un peu de bonne volonté pour reprendre son rôle.
Mais ici il faut l'avouer personne n'essaye d'entretenir ce qu'on leur donne . Au milieu d'une grande place de sable ,près de l'ecole j'ai remarqué deux pompes qui se dressent fièrement , mais elles n'interessent plus personne ,elle ne fonctionnent plus et ce sera Maximilian et Stephane qui découvrant cela par hasard vont tenter sans résultat de les réparer.

e6a9332ca04a740a11a5df20b38764a9.jpg

Des gamines s'approchent de moi , leurs cheveux merveilleusement tressés , lorsque je les félicite pour leurs jolies coiffures des petits gamins partent en courant au fond du jardin à la recherche de la plus jolie fillette ....mais elles sont toutes si adorablement mignonnes! Sur le chemin du retour les enfants de l'ecole publique nous rejoignent . Le pensionnat avec ces "etrangers" de passage attire beaucoup de jeunes enfants et adolescents ces jours ci !

PAGE 19/JARDIN DES SABLES SONGHOI

Le 27/04/2007

Devant nous , entre deux tentes , notre regard est aussitôt attiré par un reflet métallique qui se glisse dans la teinte sable de tout le paysage . Le fleuve , serpent d'acier ,file vers l'horizon ...

Nous suivons une "ruelle" bordée de murs un peu délabrés contournons un arbre et là.....c'est un ravissement : un jardin de verdure court jusqu'aux rives du fleuve. A mon regard ébahi s'offre un magnifique jardin potager où se mêlent mille couleurs , une symphonie des teintes vives des tissus africains aux nuances multiples de vert ;Comment vous faire ressentir en quelques mots ma stupéfaction ,en regardant cette volée d'enfants qui s'affairent à leur besogne .

87abe17caab0cc36f0661878773fae29.jpg

75257b124f3afb13ffef0d2edddeee94.jpg

En piaillant ,riant ,se poussant du coude ,les enfants descendent jusqu'au fleuve puis remontent la pente douce , les bras tendus sous le poids des seaux et des arrosoirs , les plus agés aidant les plus petits . Dès qu'ils m'apercoivent ils m'entourent . Les petites mains se tendent et me tirent qui vers un carré de carottes , qui vers un carré de salade .. .ici des betteraves ... là des choux ...et tout ce jardin parfaitement dessiné , chaque platebande séparée de l'autre par un petit mur de sable , ils sont fiers de me le montrer ! j'ai un peu honte en regardant leur superbe potager et en songeant à mon unique plan de tomates que chaque année je m'escrime à faire pousser ...
Ce jardin leur donne la possibilité d'améliorer l'ordinaire de la cantine en ajoutant quelques légumes à leurs repas mais aussi leur permet avec l'aide de leurs instituteurs de se sentir "importants , responsables" . Adorables enfants qui se promènent près de moi , dont le jardin d'eden est tracé sur une petite pente en haut de laquelle on voit une vieille citerne . Une association anglaise est venue il y a plusieurs mois pour installer un arrosage goutte à goutte mais ils sont repartis sans finir , aujourd'hui la cuve rouillée n'attend qu 'un peu de bonne volonté pour reprendre son rôle.
Mais ici il faut l'avouer personne n'essaye d'entretenir ce qu'on leur donne . Au milieu d'une grande place de sable ,près de l'ecole j'ai remarqué deux pompes qui se dressent fièrement , mais elles n'interessent plus personne ,elle ne fonctionnent plus et ce sera Maximilian et Stephane qui découvrant cela par hasard vont tenter sans résultat de les réparer.

e6a9332ca04a740a11a5df20b38764a9.jpg

Des gamines s'approchent de moi , leurs cheveux merveilleusement tressés , lorsque je les félicite pour leurs jolies coiffures des petits gamins partent en courant au fond du jardin à la recherche de la plus jolie fillette ....mais elles sont toutes si adorablement mignonnes! Sur le chemin du retour les enfants de l'ecole publique nous rejoignent . Le pensionnat avec ces "etrangers" de passage attire beaucoup de jeunes enfants et adolescents ces jours ci !

PETITE INFO / L'eloge du desert livre de Blanche de Richemont

Le 27/04/2007

si vous souhaitez l'acheter c'est le moment ,
copiez collez si le lien ne fonctionne pas
http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/2750900050/l-eloge-du-desert-blanche-de-richemont.htm?donnee_appel=QNIHN&ts=1&id=273531177088760

5% de reduction avec alapage qui vous offre jusqu'au 1er mai les frais de ports...

PETITE INFO / L'eloge du desert livre de Blanche de Richemont

Le 27/04/2007

si vous souhaitez l'acheter c'est le moment ,
copiez collez si le lien ne fonctionne pas
http://www.alapage.com/-/Fiche/Livres/2750900050/l-eloge-du-desert-blanche-de-richemont.htm?donnee_appel=QNIHN&ts=1&id=273531177088760

5% de reduction avec alapage qui vous offre jusqu'au 1er mai les frais de ports...

PAGE18/ TABOYE et ses ecoles ,entre Gao et Bourem

Le 27/04/2007

Le voyage de retour vers Taboye a été très rapide ,en ligne droite une petite heure mais nous n'avons pas eu la chance comme Maximillian ,les "club des 3 med" et family team de poursuivre des gazelles, en fait nous n'avons qu'entrevu au loin lorsque nous revenions le jeune berger un petit fennec qui a filé comme le vent en nous apercevant .Au pied d'une dune nous nous sommes arrêtés un moment pour profiter une dernière fois du désert , de son sable doux ....

88c523256b94dc640c86f52639a6e581.jpg

Dès notre arrivée , Ibrahim nous propose d'aller visiter l'école des sables . C'est un bâtiment unique en banco qui regroupe les 3 classes , les salles sont petites , les murs de pisé y conservent la fraîcheur et les fenêtres sans vitres bien sûr sont occultés par des planches de bois . Pendant que la caravane va filmer d'un coté , Maximilian m'entraîne vers une autre salle de classe . Sur un tableau noir l'institutrice , une songhoi , avec application , écrit quelques mots . A notre entrée les jeunes enfants se lèvent et nous prenons place parmi eux . Une gravure est accrochée sur le mur , avec sa baguette l'institutrice désigne un dessin . Que fait le petit garçon? Tous les doigts se lèvent ... Elevés aux campements ils ont appris avec leur tribu le Tamasheq , langue des touareg , si leur maman est suffisamment instruite elle a dessiné sur le sable la calligraphie des lettres de l'alaphabet tifinagh . Venir à l'école , c'est laisser sa famille pendant de longues semaines , mais aussi découvrir une nouvelle langue , un nouvel univers : des crayons , des cahiers , des livres . Et avec cette institutrice , pas question de parler le Tamacheq qui est une langue inconnue pour elle , autant que le Songhoi peut l'être pour les petits touareg .
Un petit oiseau volette de poutre en poutre , ni l'enfant ni le petit oiseau ne se sentent perturbés par la présence de l'autre ; au dessus du tableau Ibrahim qui vient d'entrer dans la salle nous montre les dessins que l'on trouve dans nos maternelles : un rond jaune , un carré bleu , une étoile verte ...Sa methode pour que les enfants apprennent à reconnaitre les sons est innovante par rapport à nos méthodes . Il sait que l'enfant enregistre l'image comme le son ...aux états unis depuis une vingtaine d'année il existe une université pour les bébés (oui oui vous avez bien lu ) qui préconise de faire connaître à l'enfant en même temps que le dessin du mot , sa calligraphie si vous préférez, le dessin de ce que dont on parle : le chat , le chien , le jardin. Ibrahim a adapté la méthode utilisée pour les personnes sourdes ou mal entendantes , on dessine avec les doigts la lettre ou le son que l'enfant doit prononcer ...il enregistre les 3 choses en même temps : l'ecriture , ce qui parvient à son oreille , et le geste . L'instituteur sans prononcer lui même le mot peut ainsi les aider en bougeant seulement ses doigts . La méthode me semble interessante ,mais est elle réellement appliquée ou ne reste t'elle que dans les projets d'Ibrahim ? car quelques jours plus tard , en bavardant avec mon ami Abdoulaye , instituteur dans une école Songhoi , j'apprendrai que les livres sont fournis pas l'état , que donc le programme devrait être le même partout .
Justement , une des salles du bâtiment , beaucoup plus grande que les autres , accueille les enfants et un instituteur de l'ecole publique de Taboye . L'instituteur , dont une fois de plus j'admire la belle écriture et un texte sans erreurs orthographiques (quel plaisir de trouver en Afrique des personnes qui manient le français sans faute! ) nous explique qu'il s'occupe de 60 enfants de plusieurs niveaux. Une classe de 120 élèves a été partagée en 2 mais l' école publique ne pouvant les héberger ,ils se sont retrouvés à l'école des sables située non loin .
Vous imaginez 60 enfants dans la même classe ,et lorsque nous y pénétrons aucun bruit , chacun s'occupe de son travail . L'instituteur a organisé ses tables par niveau , pendant que les uns font une chose les autres en font une autre. Malgré leur nombre les resultats scolaires sont , d'après ce que j'ai appris plus tard , car pendant cette journée je n'ai malheureusement eu aucune possibilité de parler en tête à tête avec les instituteurs, leur niveau scolaire est bien plus élévé que celui des enfants Touareg .

Les jeunes institutrices qui ont fait le stage à Taboye m'ont donné quelques précisions à leur retour en France , j'espère que "les 3i" pourront nous raconter encore plus en détails ces journées qu'elles ont partagées avec les enfants . mais pour l'instant je peux déjà vous dire qu'iL y a 5 classes , mais les niveaux entre les classes sont très différents comme à l' intérieur des classes d'ailleurs. Certains élèves savent lire d'autres non , certains savent écrire lisiblement et d'autes ne savent pas comment utiliser le cahier... Et ceci même en 5 ème année ...En 1ere et 2è ils sont 12 enfants, en 3è et 4è 17, et en 5è, 9 inscrits mais 7 présents. Les horaires sont très libres. Les enfants peuvent être à l'école entre 8h et 9h.
Nous nous commencions à 9h00 jusqu'à 12h00. L'après-midi c'est de 15h00 à 17h00.. m'ont elles expliqué ,car il est toujours difficile de commencer plus tot et d'être interrompu à chaque arrivée...je n'ai pas bien compris ,car si c'est un pensionnat ils devraient être là au même moment!?

Alors que nous retournions au pensionnat pour voir l'avancement des travaux dans la bibliothèque l'infirmière Carole /Maryam allait au dispensaire pour rencontrer l'infirmier à propos des médicaments .Il etait prévu que la "caravane" laisse des cantines de médicaments à Taboye ,mais il était nécessaire que cela soit géré par un officiel de la santé .
Le repas de milieu de journée pris en commun, réunit à nouveau tout le groupe sous notre tente ...

17H ,nous traversons Arnaud et moi le village encore très calme à cette heure. Quelques poules se promènent en liberté , des hommes sont assis à l'ombre ,bavardant , des femmes vaquent à leurs occupations ou parlent avec quelque voisine sur le pas de leur "tente" ...Si les enfants aussitôt prennent la pause lorsqu'il me voit l'appareil photo à la main , les femmes d'un geste me prient de passer mon chemin . Comment leur en vouloir? Même si l'oeil du photographe a aimé la grâce d'un geste ou la beauté d'un visage , a été touché par la profondeur d'un regard , a admiré une mosaique de couleurs ou simplement a souhaité figer l'émotion d'un moment comment cette jolie Songhai peut elle imaginer que ce n'est pas de l'indiscrétion , de la curiosité , du voyeurisme ... accepterions nous d'être immortalisés sur une pellicule juste pour le cahier de souvenir d'un inconnu. ....

fb7c49c84b3d24d5288e75de352a2485.jpg

31e6f476b1fda31a55c021dfa9be8012.jpg

PAGE18/ TABOYE et ses ecoles ,entre Gao et Bourem

Le 27/04/2007

Le voyage de retour vers Taboye a été très rapide ,en ligne droite une petite heure mais nous n'avons pas eu la chance comme Maximillian ,les "club des 3 med" et family team de poursuivre des gazelles, en fait nous n'avons qu'entrevu au loin lorsque nous revenions le jeune berger un petit fennec qui a filé comme le vent en nous apercevant .Au pied d'une dune nous nous sommes arrêtés un moment pour profiter une dernière fois du désert , de son sable doux ....

88c523256b94dc640c86f52639a6e581.jpg

Dès notre arrivée , Ibrahim nous propose d'aller visiter l'école des sables . C'est un bâtiment unique en banco qui regroupe les 3 classes , les salles sont petites , les murs de pisé y conservent la fraîcheur et les fenêtres sans vitres bien sûr sont occultés par des planches de bois . Pendant que la caravane va filmer d'un coté , Maximilian m'entraîne vers une autre salle de classe . Sur un tableau noir l'institutrice , une songhoi , avec application , écrit quelques mots . A notre entrée les jeunes enfants se lèvent et nous prenons place parmi eux . Une gravure est accrochée sur le mur , avec sa baguette l'institutrice désigne un dessin . Que fait le petit garçon? Tous les doigts se lèvent ... Elevés aux campements ils ont appris avec leur tribu le Tamasheq , langue des touareg , si leur maman est suffisamment instruite elle a dessiné sur le sable la calligraphie des lettres de l'alaphabet tifinagh . Venir à l'école , c'est laisser sa famille pendant de longues semaines , mais aussi découvrir une nouvelle langue , un nouvel univers : des crayons , des cahiers , des livres . Et avec cette institutrice , pas question de parler le Tamacheq qui est une langue inconnue pour elle , autant que le Songhoi peut l'être pour les petits touareg .
Un petit oiseau volette de poutre en poutre , ni l'enfant ni le petit oiseau ne se sentent perturbés par la présence de l'autre ; au dessus du tableau Ibrahim qui vient d'entrer dans la salle nous montre les dessins que l'on trouve dans nos maternelles : un rond jaune , un carré bleu , une étoile verte ...Sa methode pour que les enfants apprennent à reconnaitre les sons est innovante par rapport à nos méthodes . Il sait que l'enfant enregistre l'image comme le son ...aux états unis depuis une vingtaine d'année il existe une université pour les bébés (oui oui vous avez bien lu ) qui préconise de faire connaître à l'enfant en même temps que le dessin du mot , sa calligraphie si vous préférez, le dessin de ce que dont on parle : le chat , le chien , le jardin. Ibrahim a adapté la méthode utilisée pour les personnes sourdes ou mal entendantes , on dessine avec les doigts la lettre ou le son que l'enfant doit prononcer ...il enregistre les 3 choses en même temps : l'ecriture , ce qui parvient à son oreille , et le geste . L'instituteur sans prononcer lui même le mot peut ainsi les aider en bougeant seulement ses doigts . La méthode me semble interessante ,mais est elle réellement appliquée ou ne reste t'elle que dans les projets d'Ibrahim ? car quelques jours plus tard , en bavardant avec mon ami Abdoulaye , instituteur dans une école Songhoi , j'apprendrai que les livres sont fournis pas l'état , que donc le programme devrait être le même partout .
Justement , une des salles du bâtiment , beaucoup plus grande que les autres , accueille les enfants et un instituteur de l'ecole publique de Taboye . L'instituteur , dont une fois de plus j'admire la belle écriture et un texte sans erreurs orthographiques (quel plaisir de trouver en Afrique des personnes qui manient le français sans faute! ) nous explique qu'il s'occupe de 60 enfants de plusieurs niveaux. Une classe de 120 élèves a été partagée en 2 mais l' école publique ne pouvant les héberger ,ils se sont retrouvés à l'école des sables située non loin .
Vous imaginez 60 enfants dans la même classe ,et lorsque nous y pénétrons aucun bruit , chacun s'occupe de son travail . L'instituteur a organisé ses tables par niveau , pendant que les uns font une chose les autres en font une autre. Malgré leur nombre les resultats scolaires sont , d'après ce que j'ai appris plus tard , car pendant cette journée je n'ai malheureusement eu aucune possibilité de parler en tête à tête avec les instituteurs, leur niveau scolaire est bien plus élévé que celui des enfants Touareg .

Les jeunes institutrices qui ont fait le stage à Taboye m'ont donné quelques précisions à leur retour en France , j'espère que "les 3i" pourront nous raconter encore plus en détails ces journées qu'elles ont partagées avec les enfants . mais pour l'instant je peux déjà vous dire qu'iL y a 5 classes , mais les niveaux entre les classes sont très différents comme à l' intérieur des classes d'ailleurs. Certains élèves savent lire d'autres non , certains savent écrire lisiblement et d'autes ne savent pas comment utiliser le cahier... Et ceci même en 5 ème année ...En 1ere et 2è ils sont 12 enfants, en 3è et 4è 17, et en 5è, 9 inscrits mais 7 présents. Les horaires sont très libres. Les enfants peuvent être à l'école entre 8h et 9h.
Nous nous commencions à 9h00 jusqu'à 12h00. L'après-midi c'est de 15h00 à 17h00.. m'ont elles expliqué ,car il est toujours difficile de commencer plus tot et d'être interrompu à chaque arrivée...je n'ai pas bien compris ,car si c'est un pensionnat ils devraient être là au même moment!?

Alors que nous retournions au pensionnat pour voir l'avancement des travaux dans la bibliothèque l'infirmière Carole /Maryam allait au dispensaire pour rencontrer l'infirmier à propos des médicaments .Il etait prévu que la "caravane" laisse des cantines de médicaments à Taboye ,mais il était nécessaire que cela soit géré par un officiel de la santé .
Le repas de milieu de journée pris en commun, réunit à nouveau tout le groupe sous notre tente ...

17H ,nous traversons Arnaud et moi le village encore très calme à cette heure. Quelques poules se promènent en liberté , des hommes sont assis à l'ombre ,bavardant , des femmes vaquent à leurs occupations ou parlent avec quelque voisine sur le pas de leur "tente" ...Si les enfants aussitôt prennent la pause lorsqu'il me voit l'appareil photo à la main , les femmes d'un geste me prient de passer mon chemin . Comment leur en vouloir? Même si l'oeil du photographe a aimé la grâce d'un geste ou la beauté d'un visage , a été touché par la profondeur d'un regard , a admiré une mosaique de couleurs ou simplement a souhaité figer l'émotion d'un moment comment cette jolie Songhai peut elle imaginer que ce n'est pas de l'indiscrétion , de la curiosité , du voyeurisme ... accepterions nous d'être immortalisés sur une pellicule juste pour le cahier de souvenir d'un inconnu. ....

fb7c49c84b3d24d5288e75de352a2485.jpg

31e6f476b1fda31a55c021dfa9be8012.jpg