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PAGE 15 /LE PUITS DU CAMPEMENT N'TAMAT
Le 25/04/2007
Pas d'appel du muezzin ,mais ce matin encore je suis levée avant le soleil ,j'espère bien profiter de tout ce que nous n'avons pas pu faire hier ...et de fait lorsque le départ est donné pour aller au puits je les accompagne ...nous avons la chance d'avoir les véhicules nous ne devrons pas y aller à pied et les ânes pourront se reposer ,nous les retrouverons , non loin du puits . Le vent qui hier soufflait déjà fort , aujourd'hui a redoublé de puissance et nous sommes entrain d'essuyer une tempête ...les appareils photos sont grippés , nos yeux nous piquent , finalement ce sont les hommes ici qui ont le plus de chance car le chèche protège et de la chaleur et des piqûres du sable ! Le voile des femme Touareg , moins bien arrimé vole au vent ... Mes lèvres le premier jour étaient gonflées (pas besoin de collagene pour des bouches pulpeuses!) aujourd'hui elles sont parcheminées par le soleil et le vent , et semblent pretent à eclater ...
Le puits a été construit il y a plusieurs années déjà et réunit généralement les personnes de divers campements mais aujourd'hui seuls ceux du campement N'Tamat sont là ...nous quoi !. Pendant que l'un s'affaire à attacher une longue corde à l'avant du ford transit , un des touareg s'approche du puits pour y installer une pièce debois dans laquelle la corde va glisser , il retrousse son boubou jusqu'au haut des cuisses ,pose les pieds sur la margelle prend bien son appui et jette au fond du puits l' immense outre qui sert à remonter l'eau ...1..2.. plusieurs secondes passent avant que le "splach" se fasse entendre ,lorsqu'elle atteint l'eau .
Le vehicule s'éloigne et lentement le precieux liquide remonte ...un coup de rein et l'outre est renversée dans un grand bac de fer blanc...l'opération recommencera plusieurs fois et pendant ce temps les autres remplissent les bidons jaunes en essayant d'éviter d'en perdre trop . les nombreux bras aujourd'hui permettent à la corvée d'eau de se dérouler très vite ,heureusement car le vent toujours aussi fort , dans ce paysage vide de tout obstacle est difficile à supporter . Les lunettes de soleil qu'Arnaud porte ce jour là ne supporteront pas d'ailleurs le test ,les verres sont comme poncés à l'aide d'un abrasif , les lunettes lui servent de protection contre le vent mais ilqu'autre choseAvant de partir il est nécessaire d' éloigner les bacs du bord du puits ,il ne faudrait pas qu'un animal assoiffé après avoir fini l'eau dans le bac ait l'idée de s'approcher du puits dont la margelle n'est haute que de quelques centimètres .
N'Tamat c'est le nom de ce puits qui a donné son nom au campement ,cela signifie dans la langue tamacheq "celui qui appartient à l'acacia...mais l'acacia a disparu aujourd'hui.
Pour le repas que nous prenons , je ne sais plus à quel moment , nous avons pallié à l'inconvénient du manque de couverts : dans les bouteilles en plastique (nous avions acheté à Gao de l'eau minérale pour notre séjour ) nous découpons des lanières un peu larges qui ,vues la formes des bouteilles font des cuillères très acceptables . Nous pourrions bien entendu comme c'est la coutume manger avec les doigts mais vu le sable qui vole de tous côtés y compris dans le grand plat que l'on vient de poser au centre de la natte ,il est inutile d'ajouter le sable de nos mains ,même en ayant tenté de les passer à l'eau claire...les Touareg quant à eux ont de belles cuillères en bois sculptées et je déplore qu'ils n'aient pas eu l'idée de nous en proposer à l'achat hier . Aujourd'hui les pâtes ont été remplacées par le riz , plat coutumier au Mali , en remplacement du mil .
PAGE 14/ fin de journée au campement touareg N'Tamat (nord Mali)
Le 25/04/2007


La lumière commence à changer , et la chaleur en même temps se fait plus supportable , dans peu de temps le soleil va se coucher dans un torrent d'or liquide et bien vite la nuit va envahir le campement . Quelques bêlements sporadiques trouent le silence de la nuit qui avance . Les sloughi sont rentrés avec le troupeaux , trop craintifs pour se laisser approcher, ils me montrent au contraire qu'ils sont là pour veiller à la tranquillité du camp . Ils s'éloignent de moi , chacun d'un coté opposé , un seul des deux aboie , toujours le même , puis ils forment un grand cercle , se retrouvent face à face et là , tous les deux se retournent vers moi et avancent , la queue entre les pattes , je suis une intruse , ils ont cerné l'ennemi et veulent me faire reculer dans mes retranchements ... finalement ils comprennent que je ne suis pas dangereuse et s'éloignent , d'un pas rapide . La queue a retrouvée son panache , enroulée vers le ciel .


Mossa vient m'expliquer que du fait de la réunion (je n'y suis pas conviée car je ne fais pas partie de leur association) je passerai la soirée avec la petite fille qui me racontera un conte dans sa langue et Aboudakrim me servira d'interprète . Une jeune femme m'invite à m'asseoir près d'elle , seuls les sourires seront permis entre nous , la barrière de la langue étant insurmontable . Je ne vous raconterai pas le conte qui comme toutes les histoires de Touareg a des monstres , des méchants ...nulle belle princesse chez eux , ni prince charmant...La soirée se passe autour d'un thé ! La petite fille fait de son mieux pour se souvenir de cette très longue histoire et les yeux d'Aboudakrim tentent désespérément de rester ouverts alors que ceux de Ibba couchés sur une natte auprès de nous depuis longtemps se sont fermés !
PAGE 14/ fin de journée au campement touareg N'Tamat (nord Mali)
Le 25/04/2007


La lumière commence à changer , et la chaleur en même temps se fait plus supportable , dans peu de temps le soleil va se coucher dans un torrent d'or liquide et bien vite la nuit va envahir le campement . Quelques bêlements sporadiques trouent le silence de la nuit qui avance . Les sloughi sont rentrés avec le troupeaux , trop craintifs pour se laisser approcher, ils me montrent au contraire qu'ils sont là pour veiller à la tranquillité du camp . Ils s'éloignent de moi , chacun d'un coté opposé , un seul des deux aboie , toujours le même , puis ils forment un grand cercle , se retrouvent face à face et là , tous les deux se retournent vers moi et avancent , la queue entre les pattes , je suis une intruse , ils ont cerné l'ennemi et veulent me faire reculer dans mes retranchements ... finalement ils comprennent que je ne suis pas dangereuse et s'éloignent , d'un pas rapide . La queue a retrouvée son panache , enroulée vers le ciel .


Mossa vient m'expliquer que du fait de la réunion (je n'y suis pas conviée car je ne fais pas partie de leur association) je passerai la soirée avec la petite fille qui me racontera un conte dans sa langue et Aboudakrim me servira d'interprète . Une jeune femme m'invite à m'asseoir près d'elle , seuls les sourires seront permis entre nous , la barrière de la langue étant insurmontable . Je ne vous raconterai pas le conte qui comme toutes les histoires de Touareg a des monstres , des méchants ...nulle belle princesse chez eux , ni prince charmant...La soirée se passe autour d'un thé ! La petite fille fait de son mieux pour se souvenir de cette très longue histoire et les yeux d'Aboudakrim tentent désespérément de rester ouverts alors que ceux de Ibba couchés sur une natte auprès de nous depuis longtemps se sont fermés !
PAGE 13 / scène de vie dans le campement Touareg
Le 24/04/2007


... A l'abri du vent , du soleil , de la chaleur , chacun est sous sa tente . Il me semble entendre les pas etouffés d'un animal dans le sable , je tends l'oreille , à n'en pas douter un dromadaire blatère juste derrière notre abri de peaux de chèvres . J'attrape au vol mon appareil photo , non ma caméra ...bon tant pis je prends les deux ! et je me précipite hors de la tente , mais déjà le touareg s'est glissé au bas de l'animal et enlève la selle ...je m'avance vers lui , il ne me voit pas ,il me tourne le dos ... j'admire la superbe épée posée sur le sable .je ne peux pas prendre la photo car un vieux chiffon la cache à moitié .
Je n'ose pas interpeller l'homme à la grande djellaba bleue .D'abord je ne sais pas parler le Tamacheq ,de plus je suis une femme ,et les touareg sont des musulmans , je ne voudrais pas à ma première rencontre avec un Touareg le froisser en l'interpellant. Il me faut seulement quelques secondes pour reflechir à celà , jeter un rapide coup d'oeil autour de moi à la recherche de Moussa , Mossa ou Abdelkrim , mais personne n'est en vue et zut il est déjà trop tard , le grand touareg, sans un regard s'eloigne de quelques mètres pour entraver les pates de l'animal . Je retourne sous la tente un peu déçu , je me console de cette photo qui n'est pas "dans la boite" en songeant aux magnifiques clichés que je pourrai prendre, lors de la longue promenade à dos de dromadaire dont Moussa nous a tant fait réver depuis qu'il nous l'a promis à son sejour à la maison en décembre . En nous donnant le programme prévu pour les touristes , il avait ajouté avec un sourire en direction d'Arnaud :"tu verras ce sera un très beau moment"...en haussant malgré moi les épaule je pense : j'aurai le temps demain de faire des photos ,....
Une heure , ou deux peut etre, passent , dans l'inaction on ne compte pas les minutes qui s'égrainent , non! qui s'étirent . Les jeunes près de moi , sous la tente, jouent à un jeu quelconque ."Family team" à la pointe de l'organisation , a toujours ce qu'il faut dans un coin de ses bagages.
Un remue ménage à l'exterieur me pousse à affronter la chaleur à l'exterieur pour satisfaire ma curiosité . Le groupe des Touareg était seulement en visite pour l'après midi semble t'il ! ils repartent , emportant avec eux les 3 dromadaires du campement . Je me précipite sous la tente de Mossa , tant pis pour mon intrusion dans la tente des hommes! et lui demande de m'accompagner d'un coup de 4X4 jusqu'à eux . Déjà , au pas rapide des animaux qui semblent ne pas poser les pattes sur le sable tant leur foulée est légère , ils s'éloignent ...je veux au moins une photo !
Lorsque je reviens, les femmes , à l'ombre du maigre acacia , viennent d'installer sur une natte leurs bijoux , qu'elles se proposent de nous vendre ...pele mele quelques boites, des sacs en peau , des bracelets de pacotille , des collliers dont Mossa nous dit qu'ils sont en argent ... Je suis , j'avoue un peu étonnée quand même , des bijoux en argent alors qu'ils semblent ne pas "rouler sur l'or" .
Tous les hommes du campement que jusqu'a présent nous n'avions jamais vu tous réunis et que d'ailleurs nous ne reverrrons jamais , s'agglutinent autour de leurs epouses , qui assis , qui accroupis ou debout.
Ouaou !les chiffres qu'elle nous donnent me font monter le rouge au joue...Moussa s'approche , il faut comprendre nous dit il , le prix est élevé car ce sont leurs bijoux , elles s'en privent pour vous les vendre.
Oui je veux bien mais , il n'empêche que si c'est pour les payer aussi chers qu'en France cela m'ennuie , d'autant que je me montre peut être bassement matérialiste mais le sejour que nous sommes les 2 seuls, mon fils et moi à devoir payer nous coûte déjà 900euros sans compter le prix du billet!
Je suis déçue , très déçue , moi qui espérais avoir la possibilité d'acheter plusieurs bijoux pour les proposer en France et rapporter le bénéfice produit, lors d 'un prochain voyage , je ne peux pas prendre le risque !
Déjà plusieurs personnes ont détourné leur regard de cette boutique improvisée .
J'hésite une dernière fois , repose à regret le bracelet que je souhaitais. Celui ci comme pour m'interpeller vole un rayon du soleil pour me jeter quelques reflets . Je me contente d'un collier , il ne sera même pas pour moi mais pour une amie qui a la gentillesse de s'occuper de mon chat "Massai" (un chat noir d'où son nom ) pendant mon absence .
je m'approche de Moussa , profitant qu'il soit sorti pour l'occasion de la tente où il avait disparu depuis notre arrivée.
--Quelles sont les significations des dessins gravés , dis je en lui présentant dans le creux de ma main cette demie lune que semble représenter l'objet.
--Ce sont les forgerons qui font ces bijoux qui en connaissent la signification...
je reste coite . Lorsque Mossa m'accompagnera chez les forgerons il faut absolument que je pense à emporter le collier avec moi pour en connaitre les secrets
Déjà il s'éloigne. Je n'insite pas et m'approche de l'endroit où ceux de la caravane se sont regroupés. Nous prenons le temps de mieux faire connaissance , cette action humanitaire est leur premier essai , j'ai du mal à imaginer qu'ils se soient lancés dans une telle expédition alors que l'association venait à peine de voir le jour . Il y a tant de choses à préparer pour un tel voyage . Rallier Paris à Taboye en passant par l'espagne , la côte marocaine , la mauritanie , ce n'est pas une mince affaire . C'est certain il leur manque beaucoup d'expérience et au lieu de profiter du pays, ils sont souvent réunis sous la tente pour essayer de régler les problèmes qui se présentent à eux , toutes ces choses dont ils auraient dû parler avant le départ et qu'ils doivent aujourd'hui débrouiller dans l'urgence...justement ils ont prévu pour la soirée une "rencontre au sommet" .
Le campement s'est vidé de ses " toubabs " . Les enfants de Nathalie et Bernard se séparent avec regrets d'Arnaud , le courant était vraiment bien passé entre eux et c'était plaisir de les voir tous les 3 en pleins conciliabules ; je pensais qu'ils resteraient plus longtemps avec nous et je n'ai pas eu occasion de bavarder avec les parents ...qu'à cela ne tienne nous nous reverrons en France , pour l'instant il doivent rallier Mopti plus au sud de Gao pour rentrer en France . Ibrahim raccompagne les institutrices à Taboye où leur stage doit se dérouler , Maximilian et "le club des 3 fondationclubmed" rentrent à Taboye où ils prévoient , avec force clous et bonne volonté , d'organiser la bibliothèque du pensionnat . Blanche après une grande promenade à pied avec Arnaud retourne à l'écriture de son bouquin que j'ai grand hâte de voir arriver sur les rayons des libraires . L'écouter , c'est partir à l'aventure , j'imagine aisément comme son écriture doit être fluide , agréable ... Lorsque je la vois s 'éloigner pour vivre "son " désert cela me donne envie d'ouvrir son précédent livre : l'éloge du désert
PAGE 13 / scène de vie dans le campement Touareg
Le 24/04/2007


... A l'abri du vent , du soleil , de la chaleur , chacun est sous sa tente . Il me semble entendre les pas etouffés d'un animal dans le sable , je tends l'oreille , à n'en pas douter un dromadaire blatère juste derrière notre abri de peaux de chèvres . J'attrape au vol mon appareil photo , non ma caméra ...bon tant pis je prends les deux ! et je me précipite hors de la tente , mais déjà le touareg s'est glissé au bas de l'animal et enlève la selle ...je m'avance vers lui , il ne me voit pas ,il me tourne le dos ... j'admire la superbe épée posée sur le sable .je ne peux pas prendre la photo car un vieux chiffon la cache à moitié .
Je n'ose pas interpeller l'homme à la grande djellaba bleue .D'abord je ne sais pas parler le Tamacheq ,de plus je suis une femme ,et les touareg sont des musulmans , je ne voudrais pas à ma première rencontre avec un Touareg le froisser en l'interpellant. Il me faut seulement quelques secondes pour reflechir à celà , jeter un rapide coup d'oeil autour de moi à la recherche de Moussa , Mossa ou Abdelkrim , mais personne n'est en vue et zut il est déjà trop tard , le grand touareg, sans un regard s'eloigne de quelques mètres pour entraver les pates de l'animal . Je retourne sous la tente un peu déçu , je me console de cette photo qui n'est pas "dans la boite" en songeant aux magnifiques clichés que je pourrai prendre, lors de la longue promenade à dos de dromadaire dont Moussa nous a tant fait réver depuis qu'il nous l'a promis à son sejour à la maison en décembre . En nous donnant le programme prévu pour les touristes , il avait ajouté avec un sourire en direction d'Arnaud :"tu verras ce sera un très beau moment"...en haussant malgré moi les épaule je pense : j'aurai le temps demain de faire des photos ,....
Une heure , ou deux peut etre, passent , dans l'inaction on ne compte pas les minutes qui s'égrainent , non! qui s'étirent . Les jeunes près de moi , sous la tente, jouent à un jeu quelconque ."Family team" à la pointe de l'organisation , a toujours ce qu'il faut dans un coin de ses bagages.
Un remue ménage à l'exterieur me pousse à affronter la chaleur à l'exterieur pour satisfaire ma curiosité . Le groupe des Touareg était seulement en visite pour l'après midi semble t'il ! ils repartent , emportant avec eux les 3 dromadaires du campement . Je me précipite sous la tente de Mossa , tant pis pour mon intrusion dans la tente des hommes! et lui demande de m'accompagner d'un coup de 4X4 jusqu'à eux . Déjà , au pas rapide des animaux qui semblent ne pas poser les pattes sur le sable tant leur foulée est légère , ils s'éloignent ...je veux au moins une photo !
Lorsque je reviens, les femmes , à l'ombre du maigre acacia , viennent d'installer sur une natte leurs bijoux , qu'elles se proposent de nous vendre ...pele mele quelques boites, des sacs en peau , des bracelets de pacotille , des collliers dont Mossa nous dit qu'ils sont en argent ... Je suis , j'avoue un peu étonnée quand même , des bijoux en argent alors qu'ils semblent ne pas "rouler sur l'or" .
Tous les hommes du campement que jusqu'a présent nous n'avions jamais vu tous réunis et que d'ailleurs nous ne reverrrons jamais , s'agglutinent autour de leurs epouses , qui assis , qui accroupis ou debout.
Ouaou !les chiffres qu'elle nous donnent me font monter le rouge au joue...Moussa s'approche , il faut comprendre nous dit il , le prix est élevé car ce sont leurs bijoux , elles s'en privent pour vous les vendre.
Oui je veux bien mais , il n'empêche que si c'est pour les payer aussi chers qu'en France cela m'ennuie , d'autant que je me montre peut être bassement matérialiste mais le sejour que nous sommes les 2 seuls, mon fils et moi à devoir payer nous coûte déjà 900euros sans compter le prix du billet!
Je suis déçue , très déçue , moi qui espérais avoir la possibilité d'acheter plusieurs bijoux pour les proposer en France et rapporter le bénéfice produit, lors d 'un prochain voyage , je ne peux pas prendre le risque !
Déjà plusieurs personnes ont détourné leur regard de cette boutique improvisée .
J'hésite une dernière fois , repose à regret le bracelet que je souhaitais. Celui ci comme pour m'interpeller vole un rayon du soleil pour me jeter quelques reflets . Je me contente d'un collier , il ne sera même pas pour moi mais pour une amie qui a la gentillesse de s'occuper de mon chat "Massai" (un chat noir d'où son nom ) pendant mon absence .
je m'approche de Moussa , profitant qu'il soit sorti pour l'occasion de la tente où il avait disparu depuis notre arrivée.
--Quelles sont les significations des dessins gravés , dis je en lui présentant dans le creux de ma main cette demie lune que semble représenter l'objet.
--Ce sont les forgerons qui font ces bijoux qui en connaissent la signification...
je reste coite . Lorsque Mossa m'accompagnera chez les forgerons il faut absolument que je pense à emporter le collier avec moi pour en connaitre les secrets
Déjà il s'éloigne. Je n'insite pas et m'approche de l'endroit où ceux de la caravane se sont regroupés. Nous prenons le temps de mieux faire connaissance , cette action humanitaire est leur premier essai , j'ai du mal à imaginer qu'ils se soient lancés dans une telle expédition alors que l'association venait à peine de voir le jour . Il y a tant de choses à préparer pour un tel voyage . Rallier Paris à Taboye en passant par l'espagne , la côte marocaine , la mauritanie , ce n'est pas une mince affaire . C'est certain il leur manque beaucoup d'expérience et au lieu de profiter du pays, ils sont souvent réunis sous la tente pour essayer de régler les problèmes qui se présentent à eux , toutes ces choses dont ils auraient dû parler avant le départ et qu'ils doivent aujourd'hui débrouiller dans l'urgence...justement ils ont prévu pour la soirée une "rencontre au sommet" .
Le campement s'est vidé de ses " toubabs " . Les enfants de Nathalie et Bernard se séparent avec regrets d'Arnaud , le courant était vraiment bien passé entre eux et c'était plaisir de les voir tous les 3 en pleins conciliabules ; je pensais qu'ils resteraient plus longtemps avec nous et je n'ai pas eu occasion de bavarder avec les parents ...qu'à cela ne tienne nous nous reverrons en France , pour l'instant il doivent rallier Mopti plus au sud de Gao pour rentrer en France . Ibrahim raccompagne les institutrices à Taboye où leur stage doit se dérouler , Maximilian et "le club des 3 fondationclubmed" rentrent à Taboye où ils prévoient , avec force clous et bonne volonté , d'organiser la bibliothèque du pensionnat . Blanche après une grande promenade à pied avec Arnaud retourne à l'écriture de son bouquin que j'ai grand hâte de voir arriver sur les rayons des libraires . L'écouter , c'est partir à l'aventure , j'imagine aisément comme son écriture doit être fluide , agréable ... Lorsque je la vois s 'éloigner pour vivre "son " désert cela me donne envie d'ouvrir son précédent livre : l'éloge du désert
Le 24/04/2007
Deux tentes dressées côte à côte , une autre guère plus grande un peu en retrait , quelques chèvres ...2 ou 3 dromadaires ...C'est le campement . Le soleil est maintenant haut dans le ciel et inonde ce paysage un peu lunaire ...ici pas de dunes , une étendue plate à perte de vue d'un côté qui forme comme un lac de pierre figé et partout ailleurs vers où le regard se porte un sable beige rosé à perte de vue , piqué de quelques buissons et petits acacias . Moussa nous présente quelques membres de sa famille , il nous donne leur prénom qui aussitôt s'envole emporté par le vent qui souffle en petites rafales et soulève des nuages de sable qui nous fouettent le visage . Plusieurs Touareg se réunisent aussitot pour monter nos 2 tentes . Les piquets de bois ont déjà été plantés , il ne faut plus que tendre les tentes de cuir . Chacune d'elle a été confectionnée avec de nombreuses peaux de chèvres cousues l'une avec l'autre . Dans la coutume Touareg , c'est la famille du garçon qui confectionne cette tente qu'il donnera en cadeau de mariage à son épouse . Elle en restera la seule propriétaire ...
Chacun dans le groupe pose ses marques

Je rejoins les femmes sous la première tente pour les saluer . Les femmes et la petite fille ne parlent que le Tamacheq , difficile dans ces conditions de briser la glace ! un bol passe de main en main , c'est du lait de chèvre , coupé avec de l'eau du puits , sans l'avoir traité au préalable...trop tard , le délicieux breuvage est déjà avalé ...et ne me donnera , ni a Arnaud d'ailleurs aucune indisposition ...arrêtons de penser que la tourista nous guette à chaque fruit ou laitage avalé .
Tout notre petit monde , par petits groupes , prend possession d'un coin du campement : les institutrices , les "3" de la fondations club med , Les "gens de la caravane " , Bernard et Nathalie , Moussa disparaît on ne sait où , il est souffrant sembe t'il , Mossa aussi a une douleur dans le dos probablement due au fait qu'il a dormi dans la voiture et va se reposer dans un autre coin....Maximilian et les 3 ados se réunissent sous une tente pour faire un jeu . Blanche , toujours un peu solitaire s'est un peu éloignée du groupe , elle a besoin semble t'il de se sentir enveloppée par le soleil et cernée par le désert pour travailler .
Sous leur tente les femmes restent assises , l'une d'entre elle fait cailler du lait en agitant inlassablement une outre faite dans la peau d'une chèvre ...regardez la photo ,vous reconnaitrez la forme de l'animal....sur ses genoux , son bébé , sagement installé ne bronche pas ...une fillette joue avec un cabri nouvellement né...la maman prend du bout des doigts un peu de lait caillé et le tend à son enfant qui lui suce les doigts...les heures s'écoulent , c'est le rythme normal de la vie au campement...le petit troupeau de chèvres revient de je ne sais où ...

Le 24/04/2007
Deux tentes dressées côte à côte , une autre guère plus grande un peu en retrait , quelques chèvres ...2 ou 3 dromadaires ...C'est le campement . Le soleil est maintenant haut dans le ciel et inonde ce paysage un peu lunaire ...ici pas de dunes , une étendue plate à perte de vue d'un côté qui forme comme un lac de pierre figé et partout ailleurs vers où le regard se porte un sable beige rosé à perte de vue , piqué de quelques buissons et petits acacias . Moussa nous présente quelques membres de sa famille , il nous donne leur prénom qui aussitôt s'envole emporté par le vent qui souffle en petites rafales et soulève des nuages de sable qui nous fouettent le visage . Plusieurs Touareg se réunisent aussitot pour monter nos 2 tentes . Les piquets de bois ont déjà été plantés , il ne faut plus que tendre les tentes de cuir . Chacune d'elle a été confectionnée avec de nombreuses peaux de chèvres cousues l'une avec l'autre . Dans la coutume Touareg , c'est la famille du garçon qui confectionne cette tente qu'il donnera en cadeau de mariage à son épouse . Elle en restera la seule propriétaire ...
Chacun dans le groupe pose ses marques

Je rejoins les femmes sous la première tente pour les saluer . Les femmes et la petite fille ne parlent que le Tamacheq , difficile dans ces conditions de briser la glace ! un bol passe de main en main , c'est du lait de chèvre , coupé avec de l'eau du puits , sans l'avoir traité au préalable...trop tard , le délicieux breuvage est déjà avalé ...et ne me donnera , ni a Arnaud d'ailleurs aucune indisposition ...arrêtons de penser que la tourista nous guette à chaque fruit ou laitage avalé .
Tout notre petit monde , par petits groupes , prend possession d'un coin du campement : les institutrices , les "3" de la fondations club med , Les "gens de la caravane " , Bernard et Nathalie , Moussa disparaît on ne sait où , il est souffrant sembe t'il , Mossa aussi a une douleur dans le dos probablement due au fait qu'il a dormi dans la voiture et va se reposer dans un autre coin....Maximilian et les 3 ados se réunissent sous une tente pour faire un jeu . Blanche , toujours un peu solitaire s'est un peu éloignée du groupe , elle a besoin semble t'il de se sentir enveloppée par le soleil et cernée par le désert pour travailler .
Sous leur tente les femmes restent assises , l'une d'entre elle fait cailler du lait en agitant inlassablement une outre faite dans la peau d'une chèvre ...regardez la photo ,vous reconnaitrez la forme de l'animal....sur ses genoux , son bébé , sagement installé ne bronche pas ...une fillette joue avec un cabri nouvellement né...la maman prend du bout des doigts un peu de lait caillé et le tend à son enfant qui lui suce les doigts...les heures s'écoulent , c'est le rythme normal de la vie au campement...le petit troupeau de chèvres revient de je ne sais où ...

Le 24/04/2007
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