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PAGE 5/ derniers moments à Gao avant le départ pour Taboye

Le 19/04/2007

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C'est le jeune frère de Sidi ,Aboudakrim qui nous servira de chauffeur pour notre voyage vers Taboye. Nous l'avons rencontré hier pendant que nous nous promenions avec Sidi .

Alors que Sidi , jeune homme de 20 ans est habillé à l'europénne , Aboudakrim d'un an son cadet , porte le chèche , ce long foulard que portent les hommes Touareg . Ils ont tous deux la peau claire , couleur café au lait et des yeux en amande , des dents blanches à démoraliser tous les dentistes de la terre , des cils épais et recourbés qui n'ont besoin ni de magic curl ni d' épaississeurs !

Le jeune Touareg est venu nous chercher en fin de matinée . Nous comprenons vraiment le sens du proverbe Touareg "tu as la montre j'ai le temps " je l'avais traduit par : je "possède le temps " mais c'est bien "j'ai le temps " qu'il signifie ! Car là bas dire rendez-vous à 10 h n'a pas de signification ; vous le savez peut être pour l'avoir vécu dans d'autres pays du maghreb , ou du moyen Orient , mais au Mali cela semble encore plus vrai....ils viennent lorsqu'ils ont achevé de faire tout ce qu'ils ont décidé de faire ; entre temps ils rencontrent sur le chemins toujours quelque ami, quelque cousin ...et lorsque on rencontre quelqu'un de sa connaissance pas question de dire un simple bonjour , celà serait inconvenant . On demande à son ami comment il va , puis comment se portent ses parents , et la santé de sa femme et ses enfants et ses cousins....
Bref nous voilà enfin partis , pas très loin en fait : nous rejoignons Mossa qui n'a pas fini de faire les achats pour la nourriture et les boissons que nous devrons utiliser pendant notre séjour à Taboye et au campement . Pendant qu'il règle ces derniers problèmes d'intendance , nous pouvons tout à loisir regarder les personnes qui s'affairent dans la rue . Plusieurs Touareg déambulent . Mais comment font ils donc pour se reconnaître l'un l'autre, si ce n'est par la manière de marcher ! Certains ont le bas du visage complètement caché par le chèche et nous pouvons seulement voir leurs yeux.

Des femmes à la peau noire , bambara ou songhoi , on ne m'a pas encore dit si leur manière de s'habiller est différente , (mais je pense Songhai ou peul d'après la carte des ethnies au mali ) , mais de femmes Touareg (les Targui), point dans les rues ...il faudrait que je pense à demander si c'est un hasard .
Un petit troupeau longe les étals ,accompagné de son berger et s'arrete pour saluer celui qui à même le sol installe des peaux de chevre et de mouton tannées , deux femmes bavardent ,leur grande bassine posée en equilibre sur la tête et leur bébé la tête doucement posé sur leur omoplate ...enfin le bébé ! Je n'aperçois qu'un petit pied qui s'echappe du grand voile qui protège l'enfant du sable que le vent soulève en petits nuages

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Un jeune homme s'approche , il mange une sorte de fruit . Bonjour , nous dit il , vous venez visiter? vous avez besoin d'un guide ?
Je secoue la tête en lui disant "non merci , désolés mais nous avons déjà un guide "
Je ne peux m'empêcher de lui poser la question , en regardant ce fruit qu'il dévore
Gentiment il m'explique que c'est un fruit du nénuphar , cela se trouve sous la plante dans l'eau . "C'est très bon" ajoute t'il " vous voulez gouter ?"et joignant le geste à la parole il me tend le fruit .
je lui fais entièrement confiance ! Je goûterai une autre fois ....

Nous partons! nous lance Mossa qui s'approche de nous et nous grimpons dans son 4X4 . Le coffre est rempli à craquer ! Avec nous , se coince à l'arrière Ibha , un autre Touareg . En fait c'est ça qui est désagréable , les places de devant sont réservées au chauffeur et à Mossa , et à l'arrière seules les places près des fenêtres sont à choisir car au dessus des fenêtres il y a des poignées pour se cramponner ; cette fois c'est Arnaud mon fils qui se retrouve au milieu , c'est vrai on voit mieux mais vous le verrez si vous ne l'avez jamais connu , le désert est plein de trous et de bosses, et les sauts en 4X4 comme vous les voyez en regardant Paris-Dakar à la tv c'est beaucoup plus confortable à regarder assis dans son salon; car ici , il faut pas rêver ,le confort des 4X4 est sommaire , pas de ceinture pour nous maintenir et des ressorts qui vous transpercent de tout côté . Voyager dans un 4X4 malien , n'est pas je vous l'avoue une sinécure . Question d'habitude! en vous racontant cela instinctivement je frotte le haut de mon crane qui a eu maille à partir avec la tole de la voiture pour notre retour de Taboye, et malgré le temps passé , mon souvenir n'est pas que "dans" la tête.

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Nous traversons la rue bordée de marchands quand un Touareg se met à gesticuler sur le trottoir . Coup de frein . C'est Moussa qui s'approche de nous pendant que Aboudakrim rebrousse chemin . Un serrement de main , pas question dans un pays musulman de lui sauter au cou ! Moussa prend quelques secondes pour nous offrir en cadeau de bienvenue à chacun de nous deux ,un long chèche indigo puis s'eloigne en nous disant qu' il nous rejoindra sur la route dès qu'il aura récupéré sa voiture garée un peu plus loin et dans laquelle son père l'attend.

PAGE 5/ derniers moments à Gao avant le départ pour Taboye

Le 19/04/2007

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C'est le jeune frère de Sidi ,Aboudakrim qui nous servira de chauffeur pour notre voyage vers Taboye. Nous l'avons rencontré hier pendant que nous nous promenions avec Sidi .

Alors que Sidi , jeune homme de 20 ans est habillé à l'europénne , Aboudakrim d'un an son cadet , porte le chèche , ce long foulard que portent les hommes Touareg . Ils ont tous deux la peau claire , couleur café au lait et des yeux en amande , des dents blanches à démoraliser tous les dentistes de la terre , des cils épais et recourbés qui n'ont besoin ni de magic curl ni d' épaississeurs !

Le jeune Touareg est venu nous chercher en fin de matinée . Nous comprenons vraiment le sens du proverbe Touareg "tu as la montre j'ai le temps " je l'avais traduit par : je "possède le temps " mais c'est bien "j'ai le temps " qu'il signifie ! Car là bas dire rendez-vous à 10 h n'a pas de signification ; vous le savez peut être pour l'avoir vécu dans d'autres pays du maghreb , ou du moyen Orient , mais au Mali cela semble encore plus vrai....ils viennent lorsqu'ils ont achevé de faire tout ce qu'ils ont décidé de faire ; entre temps ils rencontrent sur le chemins toujours quelque ami, quelque cousin ...et lorsque on rencontre quelqu'un de sa connaissance pas question de dire un simple bonjour , celà serait inconvenant . On demande à son ami comment il va , puis comment se portent ses parents , et la santé de sa femme et ses enfants et ses cousins....
Bref nous voilà enfin partis , pas très loin en fait : nous rejoignons Mossa qui n'a pas fini de faire les achats pour la nourriture et les boissons que nous devrons utiliser pendant notre séjour à Taboye et au campement . Pendant qu'il règle ces derniers problèmes d'intendance , nous pouvons tout à loisir regarder les personnes qui s'affairent dans la rue . Plusieurs Touareg déambulent . Mais comment font ils donc pour se reconnaître l'un l'autre, si ce n'est par la manière de marcher ! Certains ont le bas du visage complètement caché par le chèche et nous pouvons seulement voir leurs yeux.

Des femmes à la peau noire , bambara ou songhoi , on ne m'a pas encore dit si leur manière de s'habiller est différente , (mais je pense Songhai ou peul d'après la carte des ethnies au mali ) , mais de femmes Touareg (les Targui), point dans les rues ...il faudrait que je pense à demander si c'est un hasard .
Un petit troupeau longe les étals ,accompagné de son berger et s'arrete pour saluer celui qui à même le sol installe des peaux de chevre et de mouton tannées , deux femmes bavardent ,leur grande bassine posée en equilibre sur la tête et leur bébé la tête doucement posé sur leur omoplate ...enfin le bébé ! Je n'aperçois qu'un petit pied qui s'echappe du grand voile qui protège l'enfant du sable que le vent soulève en petits nuages

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Un jeune homme s'approche , il mange une sorte de fruit . Bonjour , nous dit il , vous venez visiter? vous avez besoin d'un guide ?
Je secoue la tête en lui disant "non merci , désolés mais nous avons déjà un guide "
Je ne peux m'empêcher de lui poser la question , en regardant ce fruit qu'il dévore
Gentiment il m'explique que c'est un fruit du nénuphar , cela se trouve sous la plante dans l'eau . "C'est très bon" ajoute t'il " vous voulez gouter ?"et joignant le geste à la parole il me tend le fruit .
je lui fais entièrement confiance ! Je goûterai une autre fois ....

Nous partons! nous lance Mossa qui s'approche de nous et nous grimpons dans son 4X4 . Le coffre est rempli à craquer ! Avec nous , se coince à l'arrière Ibha , un autre Touareg . En fait c'est ça qui est désagréable , les places de devant sont réservées au chauffeur et à Mossa , et à l'arrière seules les places près des fenêtres sont à choisir car au dessus des fenêtres il y a des poignées pour se cramponner ; cette fois c'est Arnaud mon fils qui se retrouve au milieu , c'est vrai on voit mieux mais vous le verrez si vous ne l'avez jamais connu , le désert est plein de trous et de bosses, et les sauts en 4X4 comme vous les voyez en regardant Paris-Dakar à la tv c'est beaucoup plus confortable à regarder assis dans son salon; car ici , il faut pas rêver ,le confort des 4X4 est sommaire , pas de ceinture pour nous maintenir et des ressorts qui vous transpercent de tout côté . Voyager dans un 4X4 malien , n'est pas je vous l'avoue une sinécure . Question d'habitude! en vous racontant cela instinctivement je frotte le haut de mon crane qui a eu maille à partir avec la tole de la voiture pour notre retour de Taboye, et malgré le temps passé , mon souvenir n'est pas que "dans" la tête.

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Nous traversons la rue bordée de marchands quand un Touareg se met à gesticuler sur le trottoir . Coup de frein . C'est Moussa qui s'approche de nous pendant que Aboudakrim rebrousse chemin . Un serrement de main , pas question dans un pays musulman de lui sauter au cou ! Moussa prend quelques secondes pour nous offrir en cadeau de bienvenue à chacun de nous deux ,un long chèche indigo puis s'eloigne en nous disant qu' il nous rejoindra sur la route dès qu'il aura récupéré sa voiture garée un peu plus loin et dans laquelle son père l'attend.

VIDEO EPISODE 2 DU COTE DE GAO

Le 18/04/2007

petit matin à Gao : le reveil de la ville...départ vers le campement touareg en direction de taboye ,bourem

VIDEO EPISODE 2 DU COTE DE GAO

Le 18/04/2007

petit matin à Gao : le reveil de la ville...départ vers le campement touareg en direction de taboye ,bourem

PAGE 4 / LEVER DU JOUR SUR GAO

Le 16/04/2007

Au loin le Muezzin vient de faire son premier appel à la prière. 3H10 ,nous sommes déjà réveillés ne voulant rein perdre de cette vie qui va peu à peu se secouer de son sommeil . Par 3 fois , au lever du soleil , il appellera les fidèles toutes les demies heures. Au loin un coq fait retentir son chant mais il faudra attendre deux bonnes heures avant d'entendre le son pétaradant des mobylettes. Comme disait Ali , hier soir : " si les routes n'étaient pas de sable nous pourrions utiliser des vélos mais ici c'est trop dur alors nous utilisons la mobylette ".

Le soleil se lève à peine. Installée sur le toit en terrasse de l'hôtel, sur la pointe des pieds derrière le parapet j'essaye de plonger dans la ville qui s'éveille, je ne veux pas rater une miette de cette vie, de cette ville , qui se dévoile pour moi . De la haut , mon regard embrase tout Gao qui s'étire au loin jusqu'à l'horizon.
Comme dans tous les pays du nord de Afrique les toits sont plats, terrasses d'agrément parfois, mais aussi lieu de choix pour faire sécher l'herbe que l'on trouve au bord du Niger et qui sert de nourriture au bétail.
De mon abri, loin des regards j 'ai quand même un peu honte de jouer les paparazzi ! Mais non , je souhaite seulement des moments de vie , et une photo, si la personne se sait regardée n'aura jamais ce naturel . Je reste pourtant sélective , le clic de mon appareil photo ne resonnera pas lorsque certains instants me sembleront trop indiscrèts , trop personnels ....
Le ciel sort peu à peu des brumes de la nuit et mon regard glisse sur ce paysage dont j'ai envie de m'imprégner . Je ferme les yeux , et aspire un grand coup de cet air qui m'enveloppe , je suis submergée par les émotions.Quel plaisir de vivre ces instants privilégiés...

....L'adolescente prend du sable dans une main et avec application frotte la bassine de fer blanc . Plusieurs fois elle renouvelle ce geste . Quoi de mieux lorsqu'il n'y a pas d'eau pour faire la vaisselle .
Installée devant le mur du jardin de sa maison , au bord de la route elle a fait un trou pour ne pas utiliser le sable de surface . Puis elle rince ses mains dans l'eau du seau de fer blanc et elle jette un peu d'eau dans la bassine pour éliminer le sable. Avec la gâce naturelle de ces femmes africaine ,l'adolescente d'étire avant de continuer son ouvrage.

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Une jeune femme sort d'une maison , un bébé dans les bras. Avec le même geste que toutes les mamans d'afrique déjà ont effectué mille fois au cours des siècles ,elle fait passer le bébé par dessus son épaule droite , le fait glisser à califourchon sur son dos , se baisse en avant pendant que l'enfant prend place tout naturellement . Une grande bande de tissus qui recouvre le corps du bébé ramenée en avant , un noeud pour le haut , un noeud pour le bas . Le porte bébé est prêt en un tour de main .La tête appuyée sur l' omoplate de sa maman Bébé pourra toute la journée l'accompagner dans ses travaux .

Justement un peu plus loin une femme sans âge , pliée en deux , à l'aide d'une hache constituée d'un simple manche d'acacia mal dégrossi et d'une lame de fer affûtée , coupe du bois puis prépare le feu . Des enfants jouent assis dans le sable . Une charette passe se rendant probablement au marché...

Dans la cour d'un jardin une vieille femme assise bavarde avec une jeune femme tout en remuant une longue cuillere de bois dans une grande marmite...une autre ,à l'abri des murs qui entoure un terre plein sort de sa tente construites en nattes et etend des pieces de tissus

Quelques bruits commencent de monter jusqu'à moi venant du jardin de l'hotel . Nous sommes les uniques clients et le maitre de séant , trainant les pieds dans le sable dresse notre table pour le petit dej . D' un geste précis il jette la nappe de tissus à carreaux sur la table de jardin en plastic alors que je descend precautionneusement l'escalier étroit qui mène sur le toit.
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Le petit déjeuner est servi : pain , beurre, confiture ,café ...on pourrait presque oublier que ce n'est pas la France !
Un jeune chat un peu maigre approche craintivement de nous , après être descendu de son observatoire au dessus des cuisines qui sont cachées derriere de grandes nattes savamment tressées .

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Mossa doit venir nous chercher vers 10h pour partir vers Taboye. Nous aurions aimé profiter encore de ces quelques heures qui restent pour retourner au marché , mais nous ne savons pas encore nous reconnaitre dans la ville et je ne sais pas si Mossa a mon numéro de portable...tant pis , ce sera pour une prochaine fois.
Une semaine , nous n'avons qu'une petite semaine pour emmagasiner au fond de notre coeur tous ces souvenirs que nous voulons vivre...une semaine pour voir , rencontrer, apprendre, aimer...

Profitant de la chaleur encore tiède de ce début de journée, les sacs prêts pour le départ afin de ne perdre aucun moment , nous restons attablés un bon moment , jetant sur le papier nos premieres impressions.

PAGE 4 / LEVER DU JOUR SUR GAO

Le 16/04/2007

Au loin le Muezzin vient de faire son premier appel à la prière. 3H10 ,nous sommes déjà réveillés ne voulant rein perdre de cette vie qui va peu à peu se secouer de son sommeil . Par 3 fois , au lever du soleil , il appellera les fidèles toutes les demies heures. Au loin un coq fait retentir son chant mais il faudra attendre deux bonnes heures avant d'entendre le son pétaradant des mobylettes. Comme disait Ali , hier soir : " si les routes n'étaient pas de sable nous pourrions utiliser des vélos mais ici c'est trop dur alors nous utilisons la mobylette ".

Le soleil se lève à peine. Installée sur le toit en terrasse de l'hôtel, sur la pointe des pieds derrière le parapet j'essaye de plonger dans la ville qui s'éveille, je ne veux pas rater une miette de cette vie, de cette ville , qui se dévoile pour moi . De la haut , mon regard embrase tout Gao qui s'étire au loin jusqu'à l'horizon.
Comme dans tous les pays du nord de Afrique les toits sont plats, terrasses d'agrément parfois, mais aussi lieu de choix pour faire sécher l'herbe que l'on trouve au bord du Niger et qui sert de nourriture au bétail.
De mon abri, loin des regards j 'ai quand même un peu honte de jouer les paparazzi ! Mais non , je souhaite seulement des moments de vie , et une photo, si la personne se sait regardée n'aura jamais ce naturel . Je reste pourtant sélective , le clic de mon appareil photo ne resonnera pas lorsque certains instants me sembleront trop indiscrèts , trop personnels ....
Le ciel sort peu à peu des brumes de la nuit et mon regard glisse sur ce paysage dont j'ai envie de m'imprégner . Je ferme les yeux , et aspire un grand coup de cet air qui m'enveloppe , je suis submergée par les émotions.Quel plaisir de vivre ces instants privilégiés...

....L'adolescente prend du sable dans une main et avec application frotte la bassine de fer blanc . Plusieurs fois elle renouvelle ce geste . Quoi de mieux lorsqu'il n'y a pas d'eau pour faire la vaisselle .
Installée devant le mur du jardin de sa maison , au bord de la route elle a fait un trou pour ne pas utiliser le sable de surface . Puis elle rince ses mains dans l'eau du seau de fer blanc et elle jette un peu d'eau dans la bassine pour éliminer le sable. Avec la gâce naturelle de ces femmes africaine ,l'adolescente d'étire avant de continuer son ouvrage.

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Une jeune femme sort d'une maison , un bébé dans les bras. Avec le même geste que toutes les mamans d'afrique déjà ont effectué mille fois au cours des siècles ,elle fait passer le bébé par dessus son épaule droite , le fait glisser à califourchon sur son dos , se baisse en avant pendant que l'enfant prend place tout naturellement . Une grande bande de tissus qui recouvre le corps du bébé ramenée en avant , un noeud pour le haut , un noeud pour le bas . Le porte bébé est prêt en un tour de main .La tête appuyée sur l' omoplate de sa maman Bébé pourra toute la journée l'accompagner dans ses travaux .

Justement un peu plus loin une femme sans âge , pliée en deux , à l'aide d'une hache constituée d'un simple manche d'acacia mal dégrossi et d'une lame de fer affûtée , coupe du bois puis prépare le feu . Des enfants jouent assis dans le sable . Une charette passe se rendant probablement au marché...

Dans la cour d'un jardin une vieille femme assise bavarde avec une jeune femme tout en remuant une longue cuillere de bois dans une grande marmite...une autre ,à l'abri des murs qui entoure un terre plein sort de sa tente construites en nattes et etend des pieces de tissus

Quelques bruits commencent de monter jusqu'à moi venant du jardin de l'hotel . Nous sommes les uniques clients et le maitre de séant , trainant les pieds dans le sable dresse notre table pour le petit dej . D' un geste précis il jette la nappe de tissus à carreaux sur la table de jardin en plastic alors que je descend precautionneusement l'escalier étroit qui mène sur le toit.
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Le petit déjeuner est servi : pain , beurre, confiture ,café ...on pourrait presque oublier que ce n'est pas la France !
Un jeune chat un peu maigre approche craintivement de nous , après être descendu de son observatoire au dessus des cuisines qui sont cachées derriere de grandes nattes savamment tressées .

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Mossa doit venir nous chercher vers 10h pour partir vers Taboye. Nous aurions aimé profiter encore de ces quelques heures qui restent pour retourner au marché , mais nous ne savons pas encore nous reconnaitre dans la ville et je ne sais pas si Mossa a mon numéro de portable...tant pis , ce sera pour une prochaine fois.
Une semaine , nous n'avons qu'une petite semaine pour emmagasiner au fond de notre coeur tous ces souvenirs que nous voulons vivre...une semaine pour voir , rencontrer, apprendre, aimer...

Profitant de la chaleur encore tiède de ce début de journée, les sacs prêts pour le départ afin de ne perdre aucun moment , nous restons attablés un bon moment , jetant sur le papier nos premieres impressions.

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