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VIDEO EPISODE 1 + ce que vous verrez les jours prochains

Le 15/04/2007

et là les premières minutes de ma vidéo :

VIDEO EPISODE 1 + ce que vous verrez les jours prochains

Le 15/04/2007

et là les premières minutes de ma vidéo :

PAGE 3 / FIN DE JOURNEE A GAO

Le 15/04/2007

La nuit vient de tomber , il doit être 18 h et le bruit de la ville se fait différent, les oiseaux se sont tus et leur gazouilli est remplacé par le cri cri des grillons, au loin le chant du muezzin une nouvelle fois appelle à la prière , c'est la 4eme , celle du coucher du soleil.
Le souffle léger du vent fait frissonner les feuilles , il fait tiède ...la chaleur pendant cette journée n'était pas écrasante , nous n'en avons pas souffert ni de la soif d 'ailleurs , nous avons été plus gênés par ce manque d'humidité dans l'air qui assèche la bouche , et ce vent omni présent qui oblige à chaque inspiration à inhaler autant de sable que d'air ! Les bêlements des troupeaux se mêlent aux cris des enfants qui jouent devant leurs habitations ...

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Seuls "blancs" dans l' hotel nous avons droit à la plus belle chambre avec wc et douche ! Le luxe quoi !
Une grande moustiquaire recouvre le lit que je devrai partager avec mon fils, Arnaud ,une moustiquaire qui a fait son temps et dont l' efficacité a été renforcée par des gros morceaux de scotch noir pour boucher les trous. De Toutes manières,Arnaud, à force de tourner et de se retourner sur ce matelas bien inconfortable, posé sur le sommier de bambous, sera au milieu de la nuit totalement saucissonné dans la moustiquaire et le seul et unique moustique qui vrombit avec plaisir autour de moi pourra à loisir me considérer comme un met de choix. En me donnant les claques inutiles je repenserai à notre attente devant le bureau d'enregistrement où pratiquement toutes les conversation ont tourné autour de "quels médicaments prenez vous contre le paludisme ?" nous rien , pour un séjour d'une semaine inutile de se mettre martel en tête , nous serons de retour en France dès les premiers symptômes , il suffira à ce moment d'agir nous a expliqué notre médecin habitué aux voyages en terres africaines.
Je traverse la chambre qui donne sur la salle de bain, une pièce , où se trouve la seule fenêtre , enfin fenetre pas baie vitree !ouverture de 50 cm sur 50 cm dans la partie haute du mur , pas de vitre bien entendu et une planche qu'on rabat pour occulter la lumiere et empêcher la chaleur de rentrer . D'un coté WC et de l'autre un pommeau de douche au plafond et un trou d'evacuation au sol ....
Une douche plutôt froide (il ne faut pas pousser quand même on a douche et wc dans la chambre on n'allait pas en plus avoir l'eau chaude!) et nous voilà dans le jardin. La chambre est agréable mais , planche de bois rabattue , la lampe ne jette qu'une lumière un peu palichonne , il est donc bien plus agréable de profiter de la douceur de l'exterieur.

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Sous une tonnelle construite avec des bambous et recouverte de nattes , trois ou quatre maliens se sont réunis , à l'abri des regards ,mais toujours prêts à nous rendre service si nous le souhaitons...à Leur rythme bien entendu ...il faut bien attendre 10 minutes pour qu'une bouteille d'eau nous soit apportée ...à nous de penser à la demander avant de mourir de soif et prévoir qu'il leur faudra au moins autant de temps pour venir rendre la monnaie, s'ils n'oublient pas ...
Les hommes tout en bavardant préparent le thé. Quelques braises dans leur petit poêle ,la petite théière bleue , les petits verres voilà la panoplie de tout malien . Qu'ils soient Bambara , Songhai , Peul ou Touareg , tous ils boivent ces 3 thés n'importe où , n'importe quand , tous ils vous offrent de partager ce breuvage...
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Il fait maintenant nuit noire et la cours de l'hotel est parsemée des taches de lumière que créent les lampions disséminés .
Le repas nous est servi dans de la porcelaine made in China , poulet frites. Mac Do n'a qu'à bien se tenir car les frites sont succulentes .Il faut avouer que nous avons "grand faim" ! Ce matin nous quittions la maison à 4H et ce n'est pas le petit "en cas" dans l'avion affrété par point Afrique qui a rempli nos estomacs ! ni ce coucous délicieux mais où deux minuscules morceaux de viande se battaient en duels ...pour mon ado de 15 ans c'est l'horreur! Les frites glisseront rapidement de mon assiette dans la sienne!

A celles qui souhaitent un séjour remise en forme je propose quelques jours à Gao : le vent de sable vous permet une exfoliation quotidienne du visage , vous aurez en quelques heures et malgré une crème écran total une jolie couleur de sable , et vous perdrez quelques grammes étant donné la légèreté des repas.

Ali ,mi Songhai mi Peul , gentiment vient bavarder avec nous .En fait ,il était venu pour nous proposer des chemises locales "très " voyantes ,mais devant le peu d'intéret que nous avons pour ses tissus et vêtements , il prend une chaise et vient s'asseoir près de nous . Dans son français très "local " , il nous explique que le pont construit à Gao depuis peu, a beaucoup nuit au commerce dans la ville . Autrefois pour passer le fleuve il y avait un bac nous raconte t'il avec nostalgie . La nuit il ne fonctionnait pas ,Gao était lieu d'étape obligée et les bouchers y trouvaient là une manne essentielle à leur survie . Mais depuis que ce pont enjambe le Niger le bac a vécu ses dernières heures, et la modernité cause un manque à gagner qui déjà se fait ressentir dans la cité ...moi ,je suis tailleur ,et j'ai trois enfants ...ce n'est pas le travail des hommes de vendre mais si je veux rapporter de l'agent pour nourrir ma famille je dois accepter les taches qui incombent aux femmes...

Près de nous l'eau bout dans la théière...les trois hommes continuent de deviser . Songhai , Bambara , Peul , ou Français , nous entendons seulement le doux ronronnement de leurs voix . Deux Touaregs venus nous proposer quelques babioles plient bagages. Moussa nous a demandé d 'attendre d'être à son campement pour acheter ce que nous souhaitons. Cela nous fait un peu de peine de voir ces hommes déçus , ranger leurs trésors . Nous leurs aurions bien acheté tous leurs bijoux , tissus , boites , en sachant pertinemment qu'ils nous les ont proposé 5 fois leur valeur , en espérant avoir ainsi la solution pour faire vivre quelques jours supplémentaires leurs familles.
Il se fait tard et Ali nous souhaite le bonsoir,il va rejoindre ses enfants qui l'attendent pour diner ...on dine tard au Mali.
Moussa n'est pas venu nous rejoindre , un nouveau rendez vous je suppose...en France où ici c'est toujours pareil ! ...

D'un geste de la main nous disons " au revoir" à notre hôte et à ses amis ,nous quittons le jardin ,suivons un couloir très faiblement éclairé et trouvons tant bien que mal la porte qui s'ouvre sur notre chambre . Sur le mur du fond à droite il y a l'interrupteur . A taton je suis le bord du lit puis je caresse le mur ,pas très rassurée quand même , en songeant à la taille des lézards qui à cette heure visitent peut etre eux aussi la chambre... la prochaine fois je garderai ma lampe de poche! ...au bout de plusieurs minutes enfin le plafonnier s'eclaire et je jette un regard sur la chambre : à gauche une table de bois où sont deposées nos valises, une chaise et le lit ...enfin un lit de là bas ...c'est à dire un sommier de bambou tressé et un fin matelas de mousse d'une epaisseur de 2 à 3 cm. On partagera le même lit avec mon fils ...il n'y a pas le choix...

mes articles à lire en complément : CLUB DE VACANCES DU COTE DE GAO ! paru le 19 mai 2007 (la deuxieme partie de l'article vous décrit la chambre telle qu'elle est , autrement dans l'imagination de mes ppremiers lecteurs)
http://tannemert.blogs-de-voyage.fr/archive/2007/05/19/club-de-vacances-du-cote-de-gao.html
et PALUDISME UN FLEAU QUE L ON PEUT AIDER A COMBATTRE paru le 22 mai 2007

PAGE 3 / FIN DE JOURNEE A GAO

Le 15/04/2007

La nuit vient de tomber , il doit être 18 h et le bruit de la ville se fait différent, les oiseaux se sont tus et leur gazouilli est remplacé par le cri cri des grillons, au loin le chant du muezzin une nouvelle fois appelle à la prière , c'est la 4eme , celle du coucher du soleil.
Le souffle léger du vent fait frissonner les feuilles , il fait tiède ...la chaleur pendant cette journée n'était pas écrasante , nous n'en avons pas souffert ni de la soif d 'ailleurs , nous avons été plus gênés par ce manque d'humidité dans l'air qui assèche la bouche , et ce vent omni présent qui oblige à chaque inspiration à inhaler autant de sable que d'air ! Les bêlements des troupeaux se mêlent aux cris des enfants qui jouent devant leurs habitations ...

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Seuls "blancs" dans l' hotel nous avons droit à la plus belle chambre avec wc et douche ! Le luxe quoi !
Une grande moustiquaire recouvre le lit que je devrai partager avec mon fils, Arnaud ,une moustiquaire qui a fait son temps et dont l' efficacité a été renforcée par des gros morceaux de scotch noir pour boucher les trous. De Toutes manières,Arnaud, à force de tourner et de se retourner sur ce matelas bien inconfortable, posé sur le sommier de bambous, sera au milieu de la nuit totalement saucissonné dans la moustiquaire et le seul et unique moustique qui vrombit avec plaisir autour de moi pourra à loisir me considérer comme un met de choix. En me donnant les claques inutiles je repenserai à notre attente devant le bureau d'enregistrement où pratiquement toutes les conversation ont tourné autour de "quels médicaments prenez vous contre le paludisme ?" nous rien , pour un séjour d'une semaine inutile de se mettre martel en tête , nous serons de retour en France dès les premiers symptômes , il suffira à ce moment d'agir nous a expliqué notre médecin habitué aux voyages en terres africaines.
Je traverse la chambre qui donne sur la salle de bain, une pièce , où se trouve la seule fenêtre , enfin fenetre pas baie vitree !ouverture de 50 cm sur 50 cm dans la partie haute du mur , pas de vitre bien entendu et une planche qu'on rabat pour occulter la lumiere et empêcher la chaleur de rentrer . D'un coté WC et de l'autre un pommeau de douche au plafond et un trou d'evacuation au sol ....
Une douche plutôt froide (il ne faut pas pousser quand même on a douche et wc dans la chambre on n'allait pas en plus avoir l'eau chaude!) et nous voilà dans le jardin. La chambre est agréable mais , planche de bois rabattue , la lampe ne jette qu'une lumière un peu palichonne , il est donc bien plus agréable de profiter de la douceur de l'exterieur.

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Sous une tonnelle construite avec des bambous et recouverte de nattes , trois ou quatre maliens se sont réunis , à l'abri des regards ,mais toujours prêts à nous rendre service si nous le souhaitons...à Leur rythme bien entendu ...il faut bien attendre 10 minutes pour qu'une bouteille d'eau nous soit apportée ...à nous de penser à la demander avant de mourir de soif et prévoir qu'il leur faudra au moins autant de temps pour venir rendre la monnaie, s'ils n'oublient pas ...
Les hommes tout en bavardant préparent le thé. Quelques braises dans leur petit poêle ,la petite théière bleue , les petits verres voilà la panoplie de tout malien . Qu'ils soient Bambara , Songhai , Peul ou Touareg , tous ils boivent ces 3 thés n'importe où , n'importe quand , tous ils vous offrent de partager ce breuvage...
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Il fait maintenant nuit noire et la cours de l'hotel est parsemée des taches de lumière que créent les lampions disséminés .
Le repas nous est servi dans de la porcelaine made in China , poulet frites. Mac Do n'a qu'à bien se tenir car les frites sont succulentes .Il faut avouer que nous avons "grand faim" ! Ce matin nous quittions la maison à 4H et ce n'est pas le petit "en cas" dans l'avion affrété par point Afrique qui a rempli nos estomacs ! ni ce coucous délicieux mais où deux minuscules morceaux de viande se battaient en duels ...pour mon ado de 15 ans c'est l'horreur! Les frites glisseront rapidement de mon assiette dans la sienne!

A celles qui souhaitent un séjour remise en forme je propose quelques jours à Gao : le vent de sable vous permet une exfoliation quotidienne du visage , vous aurez en quelques heures et malgré une crème écran total une jolie couleur de sable , et vous perdrez quelques grammes étant donné la légèreté des repas.

Ali ,mi Songhai mi Peul , gentiment vient bavarder avec nous .En fait ,il était venu pour nous proposer des chemises locales "très " voyantes ,mais devant le peu d'intéret que nous avons pour ses tissus et vêtements , il prend une chaise et vient s'asseoir près de nous . Dans son français très "local " , il nous explique que le pont construit à Gao depuis peu, a beaucoup nuit au commerce dans la ville . Autrefois pour passer le fleuve il y avait un bac nous raconte t'il avec nostalgie . La nuit il ne fonctionnait pas ,Gao était lieu d'étape obligée et les bouchers y trouvaient là une manne essentielle à leur survie . Mais depuis que ce pont enjambe le Niger le bac a vécu ses dernières heures, et la modernité cause un manque à gagner qui déjà se fait ressentir dans la cité ...moi ,je suis tailleur ,et j'ai trois enfants ...ce n'est pas le travail des hommes de vendre mais si je veux rapporter de l'agent pour nourrir ma famille je dois accepter les taches qui incombent aux femmes...

Près de nous l'eau bout dans la théière...les trois hommes continuent de deviser . Songhai , Bambara , Peul , ou Français , nous entendons seulement le doux ronronnement de leurs voix . Deux Touaregs venus nous proposer quelques babioles plient bagages. Moussa nous a demandé d 'attendre d'être à son campement pour acheter ce que nous souhaitons. Cela nous fait un peu de peine de voir ces hommes déçus , ranger leurs trésors . Nous leurs aurions bien acheté tous leurs bijoux , tissus , boites , en sachant pertinemment qu'ils nous les ont proposé 5 fois leur valeur , en espérant avoir ainsi la solution pour faire vivre quelques jours supplémentaires leurs familles.
Il se fait tard et Ali nous souhaite le bonsoir,il va rejoindre ses enfants qui l'attendent pour diner ...on dine tard au Mali.
Moussa n'est pas venu nous rejoindre , un nouveau rendez vous je suppose...en France où ici c'est toujours pareil ! ...

D'un geste de la main nous disons " au revoir" à notre hôte et à ses amis ,nous quittons le jardin ,suivons un couloir très faiblement éclairé et trouvons tant bien que mal la porte qui s'ouvre sur notre chambre . Sur le mur du fond à droite il y a l'interrupteur . A taton je suis le bord du lit puis je caresse le mur ,pas très rassurée quand même , en songeant à la taille des lézards qui à cette heure visitent peut etre eux aussi la chambre... la prochaine fois je garderai ma lampe de poche! ...au bout de plusieurs minutes enfin le plafonnier s'eclaire et je jette un regard sur la chambre : à gauche une table de bois où sont deposées nos valises, une chaise et le lit ...enfin un lit de là bas ...c'est à dire un sommier de bambou tressé et un fin matelas de mousse d'une epaisseur de 2 à 3 cm. On partagera le même lit avec mon fils ...il n'y a pas le choix...

mes articles à lire en complément : CLUB DE VACANCES DU COTE DE GAO ! paru le 19 mai 2007 (la deuxieme partie de l'article vous décrit la chambre telle qu'elle est , autrement dans l'imagination de mes ppremiers lecteurs)
http://tannemert.blogs-de-voyage.fr/archive/2007/05/19/club-de-vacances-du-cote-de-gao.html
et PALUDISME UN FLEAU QUE L ON PEUT AIDER A COMBATTRE paru le 22 mai 2007

PAGE 2 /PREMIERS REGARDS SUR GAO ,PROMENADE AU BORD DU NIGER

Le 15/04/2007

d5cf3a2a9fde99d985bb782f1c79fc81.jpgf23eff4704f4ff60589d0bb320614a08.jpgLa grille du jardin de l'hotel vient de s'ouvrir et un Touareg vient vers nous. Il porte un superbe boubou de la couleur du cuivre rouge ,ses cheveux comme à leur habitude sont ceints d'un chèche foncé. Je le regarde s'approcher .C'est vrai qu'ils ont belle prestance , le corps drapé jusqu'aux pieds ,dans ce tissus soyeux qui se balance au rythme de leurs pas ...je ne vois que ses yeux qui semblent me regarder avec insistance et à ce moment là , je réalise : c'est Moussa qui pour un temps , a quitté son habit indigo !

Cette apparition me laisse une étrange impression. Moussa en France , seul vêtu de son habit bleu cela ne m'etonne plus mais là , parmi d'autres vetements traditionnels cela me permet de réaliser que cette fois ce n'est plus un rêve, nous sommes au pays des Touareg...

Il s'approche de nous pour nous souhaiter la bienvenue et son apparition ne perturbe en aucune façon les habitudes des oiseaux : dans un nimier , un tilabert couve ses oeufs dans un nid posé en equilibre entre deux branches tandis qu'au dessus de nous un toujoumba (en songhai) superbe oiseau jaune, avec application transporte inlassablement quelques nouvelles brindilles pour perfectionner son nid , dans lequel par instant il disparait par une petite ouverture placée sur le dessous de cette forme ovoide qui pend de la branche..

Ibrahim , visage jovial et toujours souriant, entre à son tour dans le jardin ombragé de l'hotel suivi de près par la jeune femme de l' aéroport.
une voix douce repond à mon bonjour :
...enchantée ! et moi je m'appelle Blanche de Richemont "

j'ai lu son nom sur la page de garde du livre de Moussa mais le "de" m'avait laissé croire à une frêle et vieille demoiselle. En fait ,elle ressemblait dans mon imagination à la princesse russe très agée , qu'il m'avait été permis de connaître il y a quelques 20 ans . Vieille dame charmante , comme sortie d'un livre , qui disparaissait au fond d'un immense fauteuil , petite dame poussiéreuse , transparente à force d'être fragile . Son neveu , jeune homme d'une autre époque lui aussi , se tenait debout derrière , la main posée négligemment sur le dossier , et sur le mur la gravure d'un tsar... Cette image que j'avais chassée de mes souvenirs me saute au visage lorsque je decouvre la véritable Blanche de Richemont et qui n'a rien à voir avec celle que j' imaginais !

Elle est écrivain , amoureuse et spécialiste des déserts .... nous apprendrons quelques jours plus tard qu'elle est là aussi pour apporter les dernières modifications à son prochain livre " l' éloge du désir"

Nous les laissons à leur discussion , Mossa vient d'arriver et nous propose de découvrir Gao. Notre guide , cet après midi s'appelle Sidi , c'est un cousin de Mossa .
En fait ici tout se passe en famille , l'agence de voyage est celle de Mossa et les guides et chauffeurs ses cousins ... Sidi ,savez vous ce que cela signifie en langue arabe ? : saint , je l'ai appris il y a quelques années en flânant dans les ruelles de Sidi Boussaïd en Tunisie.

Gao ne se raconte pas , il faut s'y promener pour la saisir.
Une seule route goudronnée traverse la ville , toutes les autres rues , aussi larges pourtant, sont d'un sable orangé , bordées de maisons de cette même teinte chaude ou parfois se mèle la couleur plus grise de l'argile . De longs murs de même matériau occultent les jardins , car toute maison possède son jardin pour y élever quelques chèvres , où pour s'y retrouver, à l'ombre d'un arbre parfois, pour boire les trois thés traditionnels.

Le centre ville ne se prétend pas différent , sinon que s'y regroupent les divers ministères et administrations. Le long des ruelles du marché un bric-à-brac d'objets se côtoie : des vis , des chaussures , des tissus , des plaques de sel... Une petite fille à la peau d'ébène , avec application tresse les cheveux d'une autre enfant , un bébé s'est assoupi dans le dos de sa maman , un couturier devant sa machine "singer des années 40 " tire d'un morceau de tissus multicolore un pantalon non moins riche en couleur. Au coin d'une rue, quelques chèvres se dressent fièrement sur une montagne d' immondices ; cela me remet en mémoire quelque phrase de Daudet parlant le la chèvre de mr Seguin : "et de se voir si haut perchée elle se croit au moins aussi grande que le monde"

0585f2d2edaa191fb45ba34ad7013ee4.jpg

Sidi nous a entraîné à sa suite dans une sorte de halle marchande , ceinte de hauts murs qui assombrissent le lieu. Un veritable labyrinthe se déroule devant nous avec de chaque coté de minuscules réduits dans lesquel s'entassent parfois dans un équilibre très précaire , des chaussures, des tissus et mille autres choses encore. Il nous faut nous frayer un passage entre les sacs , caisses qui obstruent un passage si étroit que dejà sans ces monticules de paquets deux personnes ont du mal à s'y croiser, sans patauger dans la boue qui s'étale par endroits.

Le jeune Touareg , après quelques serrements de mains , quelques mots jetés dans une langue "rugueuse" , à l'un ou à l'autre , semblant ne pas trouver ce qu'il souhaite , franchit une étroite porte , Arnaud et moi toujours sur ses talons. La clarté du soleil nous saute au visage, alors que la chaleur aussitôt nous enveloppe...
Nous traversons encore quelques dédales de rues, pour arriver sur une grand avenue de sable qui borde le fleuve.
Sur les rives du Niger c'est un autre univers grouillant de monde . Assis sur le parapet nous jouons les indiscrets car quelques femmes qui font leur toilette dans une eau plus que douteuse , d'un geste impérieux de la main nous font signe de ne pas les photographier . Même sans cela , je n'aurais pas de toutes manières fait un cliché de ce moment d'intimité , un peu plus loin un autre groupe de femmes lave leur linge . Des enfants jouent au ballon tandis que près d'eux des petits groupes de chèvres et des moutons déambulent , sous le regard indifférent d'un zébu.

0e22db22cd5e8ad7ca7afb4d9c5ca1c0.jpg

Au loin des pirogues s'éloignent ... Animaux , hommes, fourrage et mille autres choses se disputent une place sur les pirogues dont certaines voient le niveau de l'eau s'avancer inexorablement vers le plat bord et prennent des allures de radeau plutôt que de barque.
Sur les quais, c'est un mélange de couleurs bigarrées : le bleu des Touareg mais aussi les teintes violines , indigo, vertes de leurs boubous , les couleurs acidulées des robes des femmes Bambara ou Songhai. Un petit âne passe près de moi chargé de paille alors que quatre jeunes hommes rentrent des champs , leurs outils de travail d'un autre temps , sur l'épaule ...mais déjà mon regard est attiré par autre chose... et j'ai beau écarquiller mes yeux je ne parviens pas à tout voir. Un Peul vient d'être hapé par la foule et je ne vois plus que son chapeau qui émerge d'une marée humaine. D'un pas rapide un autre malien apparait tenant courte une corde à laquelle est attaché un gigantesque bélier,le temps d'ajuster mon appareil et ...trop tard , la foule se referme sur lui.

Pour retourner à l' hôtel nous longeons les jardins d'une belle demeure , les bougainvillées ploient sous les fleurs roses et blanches qui se gorgent de soleil , un peu plus loin ont été plantés quelques dizaines d'arbres , bien alignés . Dans quelques années ils offriront une ombre bienfaitrice au promeneurs , mais aujourd'hui on se prend à penser qu'ils sont bien trop chétifs pour survivre. ...


you can listen to a note in english
i can't translate this note in english it's too hard for me ....but perhaps you can ....

PAGE 2 /PREMIERS REGARDS SUR GAO ,PROMENADE AU BORD DU NIGER

Le 15/04/2007

d5cf3a2a9fde99d985bb782f1c79fc81.jpgf23eff4704f4ff60589d0bb320614a08.jpgLa grille du jardin de l'hotel vient de s'ouvrir et un Touareg vient vers nous. Il porte un superbe boubou de la couleur du cuivre rouge ,ses cheveux comme à leur habitude sont ceints d'un chèche foncé. Je le regarde s'approcher .C'est vrai qu'ils ont belle prestance , le corps drapé jusqu'aux pieds ,dans ce tissus soyeux qui se balance au rythme de leurs pas ...je ne vois que ses yeux qui semblent me regarder avec insistance et à ce moment là , je réalise : c'est Moussa qui pour un temps , a quitté son habit indigo !

Cette apparition me laisse une étrange impression. Moussa en France , seul vêtu de son habit bleu cela ne m'etonne plus mais là , parmi d'autres vetements traditionnels cela me permet de réaliser que cette fois ce n'est plus un rêve, nous sommes au pays des Touareg...

Il s'approche de nous pour nous souhaiter la bienvenue et son apparition ne perturbe en aucune façon les habitudes des oiseaux : dans un nimier , un tilabert couve ses oeufs dans un nid posé en equilibre entre deux branches tandis qu'au dessus de nous un toujoumba (en songhai) superbe oiseau jaune, avec application transporte inlassablement quelques nouvelles brindilles pour perfectionner son nid , dans lequel par instant il disparait par une petite ouverture placée sur le dessous de cette forme ovoide qui pend de la branche..

Ibrahim , visage jovial et toujours souriant, entre à son tour dans le jardin ombragé de l'hotel suivi de près par la jeune femme de l' aéroport.
une voix douce repond à mon bonjour :
...enchantée ! et moi je m'appelle Blanche de Richemont "

j'ai lu son nom sur la page de garde du livre de Moussa mais le "de" m'avait laissé croire à une frêle et vieille demoiselle. En fait ,elle ressemblait dans mon imagination à la princesse russe très agée , qu'il m'avait été permis de connaître il y a quelques 20 ans . Vieille dame charmante , comme sortie d'un livre , qui disparaissait au fond d'un immense fauteuil , petite dame poussiéreuse , transparente à force d'être fragile . Son neveu , jeune homme d'une autre époque lui aussi , se tenait debout derrière , la main posée négligemment sur le dossier , et sur le mur la gravure d'un tsar... Cette image que j'avais chassée de mes souvenirs me saute au visage lorsque je decouvre la véritable Blanche de Richemont et qui n'a rien à voir avec celle que j' imaginais !

Elle est écrivain , amoureuse et spécialiste des déserts .... nous apprendrons quelques jours plus tard qu'elle est là aussi pour apporter les dernières modifications à son prochain livre " l' éloge du désir"

Nous les laissons à leur discussion , Mossa vient d'arriver et nous propose de découvrir Gao. Notre guide , cet après midi s'appelle Sidi , c'est un cousin de Mossa .
En fait ici tout se passe en famille , l'agence de voyage est celle de Mossa et les guides et chauffeurs ses cousins ... Sidi ,savez vous ce que cela signifie en langue arabe ? : saint , je l'ai appris il y a quelques années en flânant dans les ruelles de Sidi Boussaïd en Tunisie.

Gao ne se raconte pas , il faut s'y promener pour la saisir.
Une seule route goudronnée traverse la ville , toutes les autres rues , aussi larges pourtant, sont d'un sable orangé , bordées de maisons de cette même teinte chaude ou parfois se mèle la couleur plus grise de l'argile . De longs murs de même matériau occultent les jardins , car toute maison possède son jardin pour y élever quelques chèvres , où pour s'y retrouver, à l'ombre d'un arbre parfois, pour boire les trois thés traditionnels.

Le centre ville ne se prétend pas différent , sinon que s'y regroupent les divers ministères et administrations. Le long des ruelles du marché un bric-à-brac d'objets se côtoie : des vis , des chaussures , des tissus , des plaques de sel... Une petite fille à la peau d'ébène , avec application tresse les cheveux d'une autre enfant , un bébé s'est assoupi dans le dos de sa maman , un couturier devant sa machine "singer des années 40 " tire d'un morceau de tissus multicolore un pantalon non moins riche en couleur. Au coin d'une rue, quelques chèvres se dressent fièrement sur une montagne d' immondices ; cela me remet en mémoire quelque phrase de Daudet parlant le la chèvre de mr Seguin : "et de se voir si haut perchée elle se croit au moins aussi grande que le monde"

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Sidi nous a entraîné à sa suite dans une sorte de halle marchande , ceinte de hauts murs qui assombrissent le lieu. Un veritable labyrinthe se déroule devant nous avec de chaque coté de minuscules réduits dans lesquel s'entassent parfois dans un équilibre très précaire , des chaussures, des tissus et mille autres choses encore. Il nous faut nous frayer un passage entre les sacs , caisses qui obstruent un passage si étroit que dejà sans ces monticules de paquets deux personnes ont du mal à s'y croiser, sans patauger dans la boue qui s'étale par endroits.

Le jeune Touareg , après quelques serrements de mains , quelques mots jetés dans une langue "rugueuse" , à l'un ou à l'autre , semblant ne pas trouver ce qu'il souhaite , franchit une étroite porte , Arnaud et moi toujours sur ses talons. La clarté du soleil nous saute au visage, alors que la chaleur aussitôt nous enveloppe...
Nous traversons encore quelques dédales de rues, pour arriver sur une grand avenue de sable qui borde le fleuve.
Sur les rives du Niger c'est un autre univers grouillant de monde . Assis sur le parapet nous jouons les indiscrets car quelques femmes qui font leur toilette dans une eau plus que douteuse , d'un geste impérieux de la main nous font signe de ne pas les photographier . Même sans cela , je n'aurais pas de toutes manières fait un cliché de ce moment d'intimité , un peu plus loin un autre groupe de femmes lave leur linge . Des enfants jouent au ballon tandis que près d'eux des petits groupes de chèvres et des moutons déambulent , sous le regard indifférent d'un zébu.

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Au loin des pirogues s'éloignent ... Animaux , hommes, fourrage et mille autres choses se disputent une place sur les pirogues dont certaines voient le niveau de l'eau s'avancer inexorablement vers le plat bord et prennent des allures de radeau plutôt que de barque.
Sur les quais, c'est un mélange de couleurs bigarrées : le bleu des Touareg mais aussi les teintes violines , indigo, vertes de leurs boubous , les couleurs acidulées des robes des femmes Bambara ou Songhai. Un petit âne passe près de moi chargé de paille alors que quatre jeunes hommes rentrent des champs , leurs outils de travail d'un autre temps , sur l'épaule ...mais déjà mon regard est attiré par autre chose... et j'ai beau écarquiller mes yeux je ne parviens pas à tout voir. Un Peul vient d'être hapé par la foule et je ne vois plus que son chapeau qui émerge d'une marée humaine. D'un pas rapide un autre malien apparait tenant courte une corde à laquelle est attaché un gigantesque bélier,le temps d'ajuster mon appareil et ...trop tard , la foule se referme sur lui.

Pour retourner à l' hôtel nous longeons les jardins d'une belle demeure , les bougainvillées ploient sous les fleurs roses et blanches qui se gorgent de soleil , un peu plus loin ont été plantés quelques dizaines d'arbres , bien alignés . Dans quelques années ils offriront une ombre bienfaitrice au promeneurs , mais aujourd'hui on se prend à penser qu'ils sont bien trop chétifs pour survivre. ...


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Dans Albums

n'tamat 2007

Le 13/04/2007

voyage au pays des touareg au printemps 2007
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